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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0639

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LE THE DU PRESIDENT A RAMBOUILLET

— Zut! encore des toasts !...

LE RIRE DE LA SEMAINE

Un vent de coajungo souffle à raison de je ne sais combien
de mètres à l'heure.

On voit un prix de Rome de peinture demander à l'Académie
des Beaux-Arts l'autorisation de se marier.

Cela presse! déclare-t-il... Hâtez-vous, mes bons messieurs,
sinon M. le Maire arrivera trop tard.

Mais l'Académie joue les Bartbolo : elle répond que le règle-
ment interdit aux hôtes de la Villa Médicis d'entrer dans la
confrérie conjugale. C'est en vain que le pauvre garçon se
lamente :

Pour èti-e, grâce à vous, premier grand prix de Rome,
Messieurs de l'Institut, je n'en suis pas moins homme!

L'Académie des Beaux-Arts fait la sourde oreille.

— Enfin, dit le jeune peintre, je ne suis pas de bois!

— Prenez une maîtresse, prenez-en dix, c'est votre affaire :
le règlement n'y met pas d'obstacle. Mais pas de mariage !

Drôle de morale, vraiment!

Et le plus extraordinaire, c'est que, sous cette même coupole
de l'Institut, l'Académie Française décerne chaque année des prix
de vertu. Vérité en deçà, erreur au delà... Ici, le mariage est
prôné, célébré en vers et en prose; là, le collage est discrète-
ment recommandé.

Heureusement, Mlle Otéro n'est pas grand prix de Rome... Car
l'Académie des Beaux-Arts, lui eût dit :

■— Mademoiselle, vous voulez vous marier? Impossible, mille
regrets...

— Alors, qué dois-yo fairrre, caramba?

— Collez-vous!

- Yo sors d'en prrrendrrre!

La belle Otéro veut, en effet, se ranger des voitures... Comme
Liane de Pougy, comme Emilienne d'Alençon, elle a décidé de
prendre un mari, un seul...

Déjà, il y a quelques années, elle avait annoncé ses projets
matrimoniaux. Et elle disait :

— Cela sé passera à la Madeleine, en grande épate!

La chose ne se fit pas... Mais il paraît que, cette fois, l'affaire
est dans le sac. La belle Otéro qui était une demoiselle va deve-
nir une dame. Félicitons-la et souhaitons-lui, dès maintenant,
d'avoir beaucoup d'infants.

* *

Au surplus, le mariage est une invention fort agréable, tout
au moins pendant la nuit de noces.

La belle Otéro éprouvera d'exquises sensations, le soir où sa
mère en la conduisant à la chambre nuptiale, lui fera les recom-
mandations d'usage...

Mme Franck-Vernon est évidemment plus renseignée sur les
mystères de la première nuit conjugale.

En effet, elle s'est mariée onze fois et toujours avec le même
gentleman.

Depuis 1909, M. et Mme Franck-Vernon se sont mariés aux
Etats-Unis, au Canada, en Angleterre, èn Ecosse, au Pays de
Galles, en France, en Allemagne, en Russie, en Belgique, en
Australie, au Mexique. Et ce n'est pas fini!

Pour ma part, je ne trouve pas cela si ridicule. En effet, les
époux Vernon ont passé ensemble onze nuits de noces...

Vous me direz que c'est toujours le même plat, mais en amour,
comme d'ailleurs en cuisine, l'imagination fait beaucoup. J'ai
connu un couple singulier qui variait ses plaisirs, grâce à des
transformations à la Frégoli.

Certain soir, le mari voyait sa femme déguisée en Carmen, les
cheveux en accroche-cœur, le poing sur la hanche, la cigarette
aux lèvres... Et elle avait l'accent d'Otéro! Que dis-je, elle avait
même une navaja dans son bas... Et c'étaient pendant toute une
nuit, des amours très espagnoles.

Une autre fois, Madame apparaissait en pudique et perverse
Anglaise, en Napolitaine langoureuse ou en femme turque mys-
térieusement voilée... C'était la femme innombrable qui, au lieu
de servir un banal pot-au-feu, cherchait des sauces plus ou moins
relevées.

Un soir, elle se grima en pierreuse du boulevard de La Vil-
lette, employa le vocabulaire d'usage et exigea de son mari une
préalable « thune » qu'elle glissa dans son bas...

Après quoi, Monsieur s'étant endormi, Madame l'entôla... Et
elle s'en fut avec un sien amant qui était moins exigeant au
point de vue du costume.

* *

Mais que voulez-vous, l'appétit, en amour, a parfois besoin
d'être excité...

Si j'osais, séduisante lectrice, je vous poserais cette indiscrète
question :

— Est-ce que cela vous dirait d'aimer en ballon dirigeable?

Il paraît que les Allemands trouvent que la volupté est plus
délicieuse quand on peut la goûter dans un Zeppelin... Deuiseh-
land ixber ailes !... Vas-y, mon petit Hermann, ne ménage
pas taGretchen; et arrangeons-nous pour monter ensemble au
septième ciel !
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Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
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Grafik

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Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 557 (4 Octobre 1913), S. 3
 
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