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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0655

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LES MENUS PROPOS DU ROI D'ESPAGNE

— Voua foulez pas ! J'sais tout c'que vous allez m'dire : j'ai vu
Barthou la s'maine dernière.

LE RIRE DE LA SEMAINE

Pierrette Fleury, la demi-mondaine qui vient, de mourir au
Vésinet, inspirera sans doute un jour ou l'autre un auteur dra-
matique qui écrira un pendant à la Dame aux Camélias.

Les demi-mondaines font toujours très bien au théâtre, sur-
tout lorsqu'elles meurent au cinquième acte...

La Dame aux Camélias succombe à une phtisie galopante, ce
qui convient à une noceuse qui menait la vie à grandes guides.
Mais aujourd'hui, la tuberculose est usée au point de vue dra-
matique... Parlez-moi de l'opium, de la cocaïne, de l'éther : c'est
ça qui est bien moderne!

Je m'étonne qu'Henry Bataille n'y ait pas encore songé.

Elle aimait trop l'éther : c'est ce qui l'a tuée.

Telle pourrait être l'épitaphe de Pierrette Fleury que le baron
James de Rothschild a conduite à sa dernière demeure... Sur
son bras droit, elle portait, finement tatoué, un chat avec cette
devise : « J'appartiens à James. » Rien de plus sentimental,
n'est-ce pas?

M est vrai que lorsqu'il délaissa ce chat, James lui ht une
rente annuelle de 25.000 francs. A ce prix, que de chats consen-
tiraient à faire patte de velours!

Pierrette avait des talents qui méritaient bien ce salaire...
Ainsi, elle dansait admirablement le tango. Mais pour exécuter
ce pas à la mode, elle croyait indispensable de se débarrasser
de tout costume.

Inutile de dire que les soirées de Pierrette Fleury étaient
très suivies... Demandez à n'importe quel Parisien :

— Où voulez-vous aller ce soir? Ecouter une conférence du
vicomte d'Avenel sur l'élevage du cochon d'Inde sous Charles IX
ou voir de jolies filles danser le tango toutes nues?

Je serais bien étonné si l'interpellé répondait :

— Je préfère la conférence!

Il ne manque pas à Paris et aux environs de salons où d'ai-
mables hôtesses offrent à leurs invités des spectacles de ce
genre... Et c'est à qui se fera présenter. Vers deux heures du
matin, la fête bat son plein, le tango est général. Et le vestiaire
est surencombré, ces messieurs et dames y ayant tout déposé
sauf leurs bas et leurs chaussettes.

— La Toison d'Or ! J'y pense jamais sans que ça m'rappelle mej
débuts à Paris, l'année où j'ai perdu mon p... araphiie.

Tels sont les amusements des jeunes gens chic sur lesquels
Agathon compte beaucoup pour relever la France.

A Breslau, ces « soupers d'Adam » — comme les appelait lii
Régent — ont été organisés, si j'ose dire, sur une vaste échelle.

Mais les amateurs de tangos à l'état de nature avaient Je tort
de mêler à leurs ébats fort peu politiques et littéraires des éco-
lières de douze ou treize ans.

Il parait que, chaque jour, dans une maison discrète, près de
cent fillettes suivaient, dans un costume édénique, des cours qui
n'avaient rien de commun avec la morale... Leurs professeurs
étaient des officiers, des magistrats, de notables commerçants;,
des herr professors simplement vêtus de leurs lunettes...

Mais quelqu'un troubla la fête et c'était le commissaire dé
police.

— Que faites-vous dans cette tenue? demanda-t-il au directeur
de ce pensionnat modèle. I

L'autre bredouilla : ]

— De la culture physique. \ j
Plusieurs douzaines d'arrestations ont été opérées; huit defe

inculpés se sont suicidés et soixante-quinze iillettes Ont été
rendues à leurs parents, lesquels étaient pour la plupart au
courant de ces aimables intermèdes.

Voilà donc cette Allemagne qui prétend nous donner des
leçons de vertu ! Vraiment, ils en ont de bonnes, ces braves
Teutons !

* ' *

Et les Teutonnes donc! Elles ont la cuisse infiniment-plus
légère — quoique plus grosse — que nos Parisiennes si décriées
parce qu'elb s sont calomniées par nos auteurs dramatiques et
nos romanciers.

Evidemment, quand elles ont pondu cinq ou six moutards,
elles donnent l'exemple de toutes les vertus familiales; mais
avant, elles se paient une bosse qui n'a rien à voir avec la repro-
duction des sujets du Kaiser. Gretcben a bien changé depuis le
temps où elle rêvassait en cueillant des vergiss mein nieht! Main-
tenant, elle effeuille la marguerite avec ardeur... Je me suis
laissé dire qu'à Berlin, la noce était devenue quelque chose de
frénétique : c'est la capitale de la vadrouille la plus grossière.
Pas d'esprit, pas de finesse., pas .d'élégance dans cette contre-
façon germanique de notre Montmartre!

Il faut donc croire que le roi Manoël a été singulièrement
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Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
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Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

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Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 558 (11 Octobre 1913), S. 3
 
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