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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0750

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l'isoloir

Nouvelles cabines propices permettant aux électeurs « d'urner » proprement.

LE RIRE DE LA SEMAINE

L'entente franco-espagnole est en bon chemin... Vous avez
lu, dans les quotidiens, l'histoire de ce diplomate d'Alphonse XIII
qui, pour ses débuts à Paris, chipa une précieuse bague à la
Parisienne qui lui avait accordé, le même soir, sa sympathie, sa
confiance et l'un de ses oreillers.

Heureusement, tout s'est arrangé.

— C'était, a dit le diplomate au juge d'instruction, oune
simple blague... Z'ai pris le bizou, mais zou voulais le rendre
dans oun souperbe écrin !...

Fort bien, Excellence.! Vous vous êtes conduit en vrai cabai-
lero...

Je ne dirai rien de la Parisienne en question, laquelle est,
parait-il, une femme des trois quarts de inonde... Elle est pareille
à beaucoup de femmes, c'est-à-dire que les « beaux bruns » ont
rapidement raison de sa résistance. Comment se refuser pendant
plus de vingt-cinq minutes à un jeune Castillan, diplomate par-
dessus le marché?...

C'est assez bizarre. A Paris, les hommes n'apprécient guère
ces types basanés, aux cheveux d'ébène, aux yeux fendus en
amande, qui roulent les r et semblent toujours sortir d'un vau-
deville de Georges Feydeau. En revanche, les femmes les ado-
rent... Il est vrai que, d'une façon générale, elles ne se placent
pas au même point de vue.

Nous avons horreur du genre rasta; les Parisiennes, au con-
traire, en raffolent... Pourquoi? Serait-ce que cette espèce
d'hommes leur parait plus « dorée » et aussi plus capable d'ado-
rer plus longuement et souvent? Qui dira pourquoi les tziganes
à la tignasse huileuse, à la peau jaune, aux mains poilues, exci-
tent tant de femmes qui ne sont cependant pas toutes des prin-
cesses de Caraman-Chimay ? Mystère de ce que nousappellerons
le « cœur féminin » !

Quoi qu'il en soit, le diplomate espagnol a été mis en
demeure de quitter la*carrière... Bien qu'il ait rendu la bague,
ses chefs l'ont prié de démissionner.

— Nous ne pouvons, déclarent-ils, excuser un attaché qui met
dans sa poche les bijoux de sa maîtresse !...

Ah! bah !..,

Ainsi ce garçon sera débarqué parce qu'il a gardé pendant
quelques jours une bague de dix louis appartenant à une Fran-
çaise... En revanche, s'il était parvenu à nous refaire de 500 mil-
lions sous forme d'emprunt, il obtiendrait de l'avancement!

Les ministres des Affaires étrangères sont pareils à leurs « au-

gustes maîtres ». C'est toujours la morale du Meunier de Sans
Souei :

Ce sont là jeux de prince !
On respecte un moulin : on vole une province !

* *

Lisez-vous le Handelsblad? C'est un journal hollandais qui
publie d'assez intéressantes correspondances des Indes.

Dans son dernier numéro, cette feuille nous apprend qu'à
Tegal, ville importante de l'île de Java, les maisons d'illusion
viennent d'être supprimées.

En effet, le gouverneur a déclaré :

— Ces établissements sont d'une immoralité révoltante ! Il
faut en finir...

Après quoi, il a ajouté :

— Fermez les maisons et mettez les femmes en vente !...
Ainsi fut fait, — au nom de la morale.

Voici d'ailleurs le texte du Handelsblad ;

» Nous avons eu à Tegal une scène assez amusante à l'occa-
sion de la suppression des maisons de tolérance. La municipa-
lité a payé toutes les dettes de ces malheureuses femmes, aux
tenanciers, appelés « mandours ». On sait que ces tenanciers
s'arrangent. pour que leur personnel soit autant que possible
endetté, afin de le tenir d'autantplus sûrement en leur pouvoir.

« Toutes les femmes furent libérées ainsi, ce qui a coûté de
40 à 50 florins par tête (saufrespect). Ensuite, elles furent mises
en vente.

« La marchandise (sic) était cachée derrière une cloison
placée à l'entrée du bureau de la vente, de telle manière que
les amateurs ne pouvaient voir que les pieds et les mains (c'est
peu).

« La vente commence. Cinquante centimes ! Un franc ! Deux
francs! Cinq francs.! Personne ne donne plus de cinq francs?
Adjugé à Wongso.

« Wongso conduit son trésor dans une chambrette où le
« Penghoulou » attend avec le Coran. Et le mariage est béni
strictement d'après les rites religieux. La fiancée doit cepen-
dant jurer qu'elle ne trompera pas son mari.

« Plus de quarante femmes sont ainsi mariées en un seul jour,
et la prostitution supprimée jusqu'à nouvel ordre. »

Vous voyez, rien de plus simple!

Une idée? Si l'on en faisait autant à Paris?
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Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

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Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 564 (22 Novembre 1913), S. 3
 
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