Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0781

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LA TAXE SUCCESSORALE

- Ça n'était déjà plus très rigolo d'avoir des rentes; à cette heure on vous dégoûte même d'hériter.

LE RIRE DE LA SEMAINE

Beaucoup de jeunes mariés passent leur nuit de noces en che-
min de fer... Les plus à plaindre sont ceux qui voyagent en
.wagon-lit, parce que l'occasion, le matelas plus ou moins tendre,
bref, le dieu malin les tentant, ils goûtent les premières joies
conjugales dans des conditions fort peu confortables. Les autres
- ceux qui ont pris place sur de simples banquettes — sont bien
obligés d'attendre... Et il faut les en féliciter, car le plus mauvais
lit d'hôtel vaut, au point de vue qui nous occupe, la meilleure
couchette de sleeping-car.

Cette question, qui a son importance, n'intéresse guère la
Compagnie des wagons-lits, pour laquelle les jeunes époux cons-
tituent cependant une importante clientèle.

Elle devrait bien imiter Y American Pullman Sleeping-car
Lïailway Cy qui vient de créer un nouveau type de voiture : c'est
le sleeping pour couples légitimes. Peuvent y prendre place,
exclusivement, les ménages réguliers : on sait, eu effet, qu'une
intransigeante vertu sévit en Amérique, pays où l'œuvre de chair
ne peut être perpétrée que dans la saint état de mariage. Aussi,
en retenant la couchette matrimoniale, les amoureux doivent-ils
présenter des documents officiels établissant qu'ils sont légale-
ment et religieusement unis.

En revanche, le Cupidon Sleeping est tout ce qu'il y a'de plus
confortable. Eau chaude, eau froide, naturellement; femme de
chambre experte et discrète ; ressorts à la fois solides et onctueux;
chaleur douce incitant aux abandons édéniques; peintures
galantes; devises ad hoc dans ce genre :

Croissez et multipliez !

Le Dieu des Familles nombreuses bénira vos efforts.

Bien faire et laisser dire.

Faites et refaites le bien tous les jours.

BreL ce » wagon de fleurs » est merveilleusement conçu et
réalisé : il peut contenir six couples séparés par des cloisons

etanches. Douze voitures de même modèle ont été mises en
service sur le Pacific Railway et elles obtiennent grand succès.

Pourquoi pareille initiative ne serait-elle pas prise en France'.'
Vous tous qui avez passé votre nuit de noces en chemin de fer,
vous penserez comme moi que ce progrès ajoutera pius que
beaucoup d'autres au bonheur de l'Humanité.

* * ■

Je ne sais ce que pensent les féministes de ce Cupidon Sleeping,
mais, j'imagine qu'elles n'en pensent rien de bon. Ces dames ont,
en effet, horreur de Cupidon qu'il soit ou non en chemin de fer...

Vous me direz qu'il y a des exceptions. Sans doute et j'en
connais, pour ma part, quelques-unes...

La féministe qui n'a pas rayé l'amour de son programme est,
d'habitude, volcanique... Cela lui vient tafd, mais elle met les
bouchées doubles.

J'ignore si les suffragettes londoniennes qui viennent de créer le
« Théâtre féministe » sont précisément dans ce cas. Je croirais
plutôt le contraire, car elles ont proscrit les hommes de leur
entreprise. Miss Inez Bensusan qui dirige ce théâtre a déclaré :

— Pas de ces animaux horriblement velus qu'on appelle les
hommes !

Tout de même, il a bien fallu se résoudre â confier le rude
labeur des machinistes à quelques-uns de ces êtres méprisables...
Les suffragettes sont prêtes à mourir pour leur cause, mais elles
ne veulent pas s'abîmer les mains.

De plus, les rôles d'hommes seront joués — voyez-vous ça? —
par des hommes... Parfaitement ! Mais ces messieurs seront
tenus à distance et d'ailleurs, dans toutes les pièces représentées,
ils rempliront des rôles antipathiques.

Miss lnez Bensusan a décidé que les spectateurs mâles seraient
admis dans son théâtre, mais en petit nombre et aux plus mau-
vaises places.

— Ils sont trop laids, a-t-elle dit, et je veux que, chez moi, tout
soit séduisant!.. Ces individus dont certaines malheureuses ne
peuvent se passer, doivent être cachés le plus possible.

Fort bien, mais je crains que le Théâtre des suffragettes ne
fasse pas long feu.'.. Les femmes vont au théâtre pour être vues,
pour être admirées, pour plaire : l'élément masculin leur est
donc indispensable. Miss Inez Bensusan oublie que le théâtre ne
vit, en somme, que de l'amour. Il n'est pas fait pour séparer les
sexes mais, au contraire, pour les unir.

Mais allez donc parler logique â une suffragette !
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 566 (6 Décembre 1913), S. 3
 
Annotationen