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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0785

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précautions

— Voyons, enlève ta chemise !

— Oh ! non, penses-tu !... Si mon mari entrait ! ! Dessin de J. Plumet.

rencontrer Suzette; et, Je troisième jour, ah ! les voisins! du catafalque et se mêla aux femmes avec

au matin, avant de rentrer à Paris, j'en----—-—:-■-^~*^ une grande aisance. Ses sanglots bruyants

voyai à Suzette une dépêche ainsi conçue : , - / attiraient l'attention. Cependant, en m'ap-

« Tante morte subitement. Enterrement prochant, je vis sur une couronne cette

demain matin. » Et je rentrai immédiate- --——--—-------inscription : o A notre cousin! » Sur une

ment à Paris, pour guetter sur le visage de /~*\ autre : <> A notre bienfaiteur! » Suzette

l'infâme les effets de mon stratagème. Je la |x * était prise... et j'attendis la fin de la céré-

rencontrai dans l'escalier, à l'instant mènie \ monie pour lui démontrer son infamie,

où elle allait mettre la clé dans la serrure, i-——-j5 Mais, après le cimetière, ce fut elle qui

La bonne lui tendit le papier bleu. Elle -— -Q^B fi =a vint vers moi :

lut, fondit eu larmes et me tendit la de- ~T _s ! ( Jr^^ — Ce n'est pas ma tante qui est morte,

pêche. H~~™— [ ^^^n [m loi c'est mon oncle! Ils se sont trompés dans

— Eh bien, quoi? lui dis-je; à quelle J '^v^Z i % \A la dépèche.

heure l'as-tu quittée, ta tante?... I rt\ v-fa Evidemment,' j'aurais pu la tuer ; mais, à

— Il y a trois heures... ; c'est horrible! j j <^s-/2p W'—*~ ce^e minute même, je conçus quelque ad-

— Vraiment?... j fr~~~\[ jQr \IL \ miration pour elle, et je pris le parti de voir

— Vraiment!... La pauvre femme, sur le N3> \%J>^g^^f—ml en phi'os°phe comment elle allait mener
quai de la gare, elle me disait encore... ^^^^^rx^^^'^ ® f\ ' (lésorma's sa v*e-

Mais des sanglots plus violents inter- ^5^t$/^/fiL ^OaaO Elle est admirable : elle est retournée

dirent d'autres confidences. —y M- A jfipQ£] ? j$pn \ /'vn l'autre semaine à Crépy, deux jours, —

— Que comptes-tu faire? ^ / \T\\Ç^ > 6?' ' jr" f tu //Y Pour des affaires de succession! — Elle

— Aller à l'enterrement, parbleu ! Je par- / \ Cj / \<*lJ /tj\ est revenue avec une dizaine de mille
tirai demain par le premier train. Tu vien- ^~ LJ_^ yv? / rffff J^. la francs et des bijoux..., et même elle m'a
dras avec moi! Jpr,??/M~l^—^m^^U. fcfw /£> donne, en souvenir de son oncle, une bague

Nous partîmes à Crépy; elle avait un {p 'J1'/<tp^^: p^^yA -—---~^V> très belle avec un brillant... Je la porte...

long voile de crêpe et portait une grande 0? ^^«{^~™"f \W///KX^-^W Je sais très bien 9ue son oncle n'est pas

couronne, ne montrant aucun trouble, au- ^^^'ft^^^^'l I / A, mort' et m^me qu'elle n'a pas d'oncle du

cune anxiété. Elle espérait un miracie. En JL~£> \ ! a l\r^ïif^U V tout...; mais que voulez-vous que je dise à

descendant du train, elle demanda à un ^^^Ç^^i-jB / 1'^"vC"--" présent? L'autre jour, je me suis mis en

cocher d'hôtel : f^~J fi\ jL colère, j'ai déclaré à Suzette qu'elle était

— A quelle heure, l'enterrement? Q~7 j \ \ <wjnk une menteuse, que toute cette histoire était

— A dix heures ; vous n'avez que le JlMVT ii -V / 1 fausse, et que je n'étais pas dupe. Elle m'a
temps. — ^ I lËL • réPondu :

11 y avait un enterrement ce jour-là... - [ P'ea^M,^_ \ — Tu es fou, mon chéri ; tu sais bien que

Suzette se crut sauvée...; elle avait joué *■ -....................................................■—r.r*......—• ■—-.....»—mon oncle est mort, puisque fu es venu

jusqu'au bout sa chance. Elle pénétra dans ~' ,Sacré tonnerre ! v'ià encore la bonne femme toi-même à l'enterrement !

1,, i- ii j • , . , d en haut qui sue sur son mari! , , ^

1 église, alla déposer la couronne au pied Dessin de p. falké. Robert Dieudonne.
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