et La Berbique, api ès avoir signé un proccs-
modern dentiste verbal rédigé en double exemplaire sur
papier timbré, emporta son cataplasme.
Mais voici qu'en sortant, il rencontra,
blottie sous une porte coehère, une pauvre
f.mme en haillons, qui pleurait en serrant
contre son sein tari un enfant à demi mort.
A cette vue, le vieux cœur endurci de
La Berbique se gonfla d'une immense pitié.
Certes, il était pauvre, lui aussi, mais les
âmes des humbles ont parfois des trésors
dedélicatesseexquise et de sublime charité.
Il marcha droit à la mendiante, se pencha
vers elle, et, d'un geste spontané, il lui
donna la moitié de son cataplasme.
Aucun témoin njavait remarqué cet obscur
et touchant sacrifice. La Berbique, sans
attendre les remerciements et les bénédic-
tions de la malheureuse, éperdue de joie,
remonta sur son siège, fouetta cocotte, et
s'en alla bien vite.
Saluons!... Robert Franche ville.
Vî^ïZ^ ? FORSTINER ET LES HUMORISTES
— Qu'est-ce que c'est que ça? Il va jouer de la grosse caisse pendant que vous m'arrachez les ALLEMANDS
dents?...
— C'est pour que les clients qui attendent n'entendent pas, des fois que vous gueuleriez trop Les paroles du jeune Fors mer sont réprouvées
fort ! ! , Dessin de M. Sauvayre. par presse humoristique allemande elle-même.
Le noble lieutenant-vidangeur y est traité sans
, _ _ aménité comme en font foi les dessins ci-dessous.
QJJARITK avoir serré le cataplasme dans le tiroir de
^____ son bureau, dit à La Berbique en le congé-
diant :
Le cocher La Berbique vivait dans une — Si, dans un an et un jour, nul n'est
heureuse médiocrité, lorsqu'un événement venu revendiquer la légitime propriété de
imprévu et sensationnel vint secouer la tor- ce catapla«me, vous pourrez le reprendre:
peur de son existence. il vous appartiendra corps et âme.
Le 24 février, en époussetant les coussins L'année était bissextile, et le temps sem-
de son fiacre, ainsi qu'il avait coutume de bla long à La Berbique. Cependant, il ne
le faire deux fois par an, il trouva un cata- j erdit pas patience, ni espoir... Il compta
plasme oublié sur la banquette. un par un trois cent soixante-sept jours en
11 le toucha avec précaution. pensant au cataplasme. Et le trois cent
Il était froid et un peu rigide. soixante-huitième jour, dès l'aube, il se pré-
— Il est. mort, se dit le cocher La Ber- senta, le cœur anxieux, au bureau des objets
bique. trouvés.
Il s'empressa néanmoins d'aller le porter Là, on lui apprit que le cataplasme n'avait
au commissariat de police de son quartier, été réclamé par personne, et que, par con-
I,e scribe auquel il confia sa trouvaille séquent, il devenait désormais son bien et guigne
enregistra fidèlement ses déclarations, le sa chose. — Cinq waekes au tableau : je vous prie hum-
félicita de son acte de probité, et, après On le lui remit donc en toute propriété, blement de,me donner 50 marks.
rl * r 1 ' — Zut! Nous sommes le 27 du mois !
(Jufiend, Munich.
?
T. tir JI™!>1^E LTEUTENANT t LE RÉGIME DE LA TERREUR EN ALSACE DÉGÂTS DANS LES CHAMPS ALSACIENS
Le tu aux waekes promet un superbe sport. la fra.nce. — Bravo, lieutenant, vous coure
^--ill{l.-CJ--l'llus- Munich-) _(Simplicissimus.) pour mes couleurs! {Ulk, Berlin.)
ZI
LIQUEUR ;llSHkllBMIfjilKia.Exquise gjgestivej
modern dentiste verbal rédigé en double exemplaire sur
papier timbré, emporta son cataplasme.
Mais voici qu'en sortant, il rencontra,
blottie sous une porte coehère, une pauvre
f.mme en haillons, qui pleurait en serrant
contre son sein tari un enfant à demi mort.
A cette vue, le vieux cœur endurci de
La Berbique se gonfla d'une immense pitié.
Certes, il était pauvre, lui aussi, mais les
âmes des humbles ont parfois des trésors
dedélicatesseexquise et de sublime charité.
Il marcha droit à la mendiante, se pencha
vers elle, et, d'un geste spontané, il lui
donna la moitié de son cataplasme.
Aucun témoin njavait remarqué cet obscur
et touchant sacrifice. La Berbique, sans
attendre les remerciements et les bénédic-
tions de la malheureuse, éperdue de joie,
remonta sur son siège, fouetta cocotte, et
s'en alla bien vite.
Saluons!... Robert Franche ville.
Vî^ïZ^ ? FORSTINER ET LES HUMORISTES
— Qu'est-ce que c'est que ça? Il va jouer de la grosse caisse pendant que vous m'arrachez les ALLEMANDS
dents?...
— C'est pour que les clients qui attendent n'entendent pas, des fois que vous gueuleriez trop Les paroles du jeune Fors mer sont réprouvées
fort ! ! , Dessin de M. Sauvayre. par presse humoristique allemande elle-même.
Le noble lieutenant-vidangeur y est traité sans
, _ _ aménité comme en font foi les dessins ci-dessous.
QJJARITK avoir serré le cataplasme dans le tiroir de
^____ son bureau, dit à La Berbique en le congé-
diant :
Le cocher La Berbique vivait dans une — Si, dans un an et un jour, nul n'est
heureuse médiocrité, lorsqu'un événement venu revendiquer la légitime propriété de
imprévu et sensationnel vint secouer la tor- ce catapla«me, vous pourrez le reprendre:
peur de son existence. il vous appartiendra corps et âme.
Le 24 février, en époussetant les coussins L'année était bissextile, et le temps sem-
de son fiacre, ainsi qu'il avait coutume de bla long à La Berbique. Cependant, il ne
le faire deux fois par an, il trouva un cata- j erdit pas patience, ni espoir... Il compta
plasme oublié sur la banquette. un par un trois cent soixante-sept jours en
11 le toucha avec précaution. pensant au cataplasme. Et le trois cent
Il était froid et un peu rigide. soixante-huitième jour, dès l'aube, il se pré-
— Il est. mort, se dit le cocher La Ber- senta, le cœur anxieux, au bureau des objets
bique. trouvés.
Il s'empressa néanmoins d'aller le porter Là, on lui apprit que le cataplasme n'avait
au commissariat de police de son quartier, été réclamé par personne, et que, par con-
I,e scribe auquel il confia sa trouvaille séquent, il devenait désormais son bien et guigne
enregistra fidèlement ses déclarations, le sa chose. — Cinq waekes au tableau : je vous prie hum-
félicita de son acte de probité, et, après On le lui remit donc en toute propriété, blement de,me donner 50 marks.
rl * r 1 ' — Zut! Nous sommes le 27 du mois !
(Jufiend, Munich.
?
T. tir JI™!>1^E LTEUTENANT t LE RÉGIME DE LA TERREUR EN ALSACE DÉGÂTS DANS LES CHAMPS ALSACIENS
Le tu aux waekes promet un superbe sport. la fra.nce. — Bravo, lieutenant, vous coure
^--ill{l.-CJ--l'llus- Munich-) _(Simplicissimus.) pour mes couleurs! {Ulk, Berlin.)
ZI
LIQUEUR ;llSHkllBMIfjilKia.Exquise gjgestivej
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Jugend (München) Simplicissimus (München) Ulk (Berlin)
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 566 (6 Décembre 1913), S. 12
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg