LE RETOUR DU BLACKBOULÉ
LE PLUS SINGULIER QUADRUPÈDE
En guise d’aimable intermède
A ces miens contes, s’il vous plaît,
Dites-moi, donc, messieurs, quel est
Le plus singulier quadrupède?
Que vous soyez sages ou fous,
Je gage que pas un de vous,
Non, pas même le plus habile,
Ici, ne mettra dans le mille.
Mais je veux, fort complaisamment,
Tourner vers votre entendement
(Obscur, il faut le dire, en somme,
Comme tout entendement d’homme)
De ma lanterne les rayons.
Çà, voyons donc, messieurs, voyons,
De l’animal à quatre pattes
Le plus drôle quel est le nom?
Serait-ce le loup des Carpathes?
Serait-ce le grand panda? Non.
Serait-ce pas l’iiippopotame,
Ou le rhinocéros? Non, dame!
Ho! qui dit, d’un ton triomphant,
Que c’est, peut-être, l’éléphant?
L’éléphant n’a rien qui surprenne
Ni qui confonde la raison,
Voyons! Non, non. Alors, le renne,
Le porc-épic, ou le bison?
Ho! mes amis, quelle salade!
Avez-vous le cerveau malade,
Ou si c’est que vous avez bu?
Alors, serait-ce le zébu?
Pas davantage. La mangouste?
Non. Le chameau? Non. Le codou?
Non. Serait-ce, alors, le tatou?
Non. Efforcez-vous. Allons, ouste!
Que vous avez donc l’esprit lent!
Serait-ce?... Quoi donc? La civette?
Non, non, non. L’écureuil volant?
Eh! non plus, saperlipopette!
Alors, le tapir? L’agouti?
En finirez-vous, sacristi!
A vous ouïr je suis en nage!
— Bast ! vous serez élu une autre fois... J’espère que ça ne vous empêchera pas de venir me
voir : ici, y a toujours des sièges vacants! Dessin de M. Radiguet.
Mais oui, j’en sue à gros bouillons!
Ce quadrupède-là, voyons,
Mes bons amis, c’est le ménage,
Fait de deux bipèdes moitiés
Et qui, messieurs, comme l’atteste
Feu Saint-Glas, poète modeste,
Est, donc, un tout à quatre pieds !
Georges Docquois.
A L OPERA
Ma foi, je ne sais pas trop comment vous allez sortir de là?
F,h ! ce n’est oas là au’est l’embarras !
Dessin de F. Fabiano.
LE PLUS SINGULIER QUADRUPÈDE
En guise d’aimable intermède
A ces miens contes, s’il vous plaît,
Dites-moi, donc, messieurs, quel est
Le plus singulier quadrupède?
Que vous soyez sages ou fous,
Je gage que pas un de vous,
Non, pas même le plus habile,
Ici, ne mettra dans le mille.
Mais je veux, fort complaisamment,
Tourner vers votre entendement
(Obscur, il faut le dire, en somme,
Comme tout entendement d’homme)
De ma lanterne les rayons.
Çà, voyons donc, messieurs, voyons,
De l’animal à quatre pattes
Le plus drôle quel est le nom?
Serait-ce le loup des Carpathes?
Serait-ce le grand panda? Non.
Serait-ce pas l’iiippopotame,
Ou le rhinocéros? Non, dame!
Ho! qui dit, d’un ton triomphant,
Que c’est, peut-être, l’éléphant?
L’éléphant n’a rien qui surprenne
Ni qui confonde la raison,
Voyons! Non, non. Alors, le renne,
Le porc-épic, ou le bison?
Ho! mes amis, quelle salade!
Avez-vous le cerveau malade,
Ou si c’est que vous avez bu?
Alors, serait-ce le zébu?
Pas davantage. La mangouste?
Non. Le chameau? Non. Le codou?
Non. Serait-ce, alors, le tatou?
Non. Efforcez-vous. Allons, ouste!
Que vous avez donc l’esprit lent!
Serait-ce?... Quoi donc? La civette?
Non, non, non. L’écureuil volant?
Eh! non plus, saperlipopette!
Alors, le tapir? L’agouti?
En finirez-vous, sacristi!
A vous ouïr je suis en nage!
— Bast ! vous serez élu une autre fois... J’espère que ça ne vous empêchera pas de venir me
voir : ici, y a toujours des sièges vacants! Dessin de M. Radiguet.
Mais oui, j’en sue à gros bouillons!
Ce quadrupède-là, voyons,
Mes bons amis, c’est le ménage,
Fait de deux bipèdes moitiés
Et qui, messieurs, comme l’atteste
Feu Saint-Glas, poète modeste,
Est, donc, un tout à quatre pieds !
Georges Docquois.
A L OPERA
Ma foi, je ne sais pas trop comment vous allez sortir de là?
F,h ! ce n’est oas là au’est l’embarras !
Dessin de F. Fabiano.