On pouvait y aller carrément; ces jolis coeurs se comportent,
en toutes circonstances, comme des femmelettes.
Il est faux qu’un homme inverti en vaille deux...
*
* *
M. Tobias Van der Blaasbalk n’est, lui, que la moitié d’un
homme... J’ai déjà parlé, ici même, de cet Américain qui porte
avec orgueil le surnom d’ « homme le plus artificiel du monde ».
11 est muni, en effet, d’une jambe en caoutchouc, d’un bras
articulé, d’une oreille en vulcanite, d’un râtelier complet, d’un
œil de verre et d’une perruque blonde.
J’ai annoncé que M. Van der Blaasbalk était venu en Europe
pour y chercher femme... Eh bien, en moins de trois mois,
l’homme le plus artificiel a trouvé son affaire.
11 a épousé une Bruxelloise, Mlle Thérèse Rysselrode, qui a
vingt-trois ans et à laquelle il ne manquait absolument rien au
moment d’entrer dans la chambre conjugale : depuis, dit-on, elle
n’est plus tout à fait « au complet ».
M. Van der Blaasbalk a déclaré aux reporters qui le question-
naient le jour de son mariage :
— Je suis fou de ma femme, de ma Thérèse qui, elle, m’adore...
Elle s’est donnée à moi tout entière; moi, je me suis donné à
moitié. C’est tout ce que je peux faire !
Je me demande si ce mariage satisfera les « eugénistes ». Au
fait, pourquoi pas?
Les enfants de M. Van der Blaasbalk n’auront pas de jambes
en caoutchouc, ni d'oreilles en vulcanite. Peut-être même,
seront-ils aussi jolis que vigoureux. L’erreur de la doctrine eu-
génique est de croire que les beaux couples font, par principe,
de beaux enfants... Le plus souvent, au contraire, ils commet-
tent d’affreux lardons qui deviennent, par la suite, des aztèques
complets.
Un marquis d’ancien régime, malingre, tordu, bossu, disait en
montrant un laquais très bel homme :
— Voilà comment nous les faisons!
CIIOSRS FISCALES
LA MÉDAILLE d’idENTITÉ DES PARLEMENTAIRES
Ça et trois mille pièces de cent sous.
Dessins de L. Métivet.
Puis, en se désignant :
— Et voici comme ils nous, font!
*
* *
M. Van der Blaasbalk n’est qu’un échantillon chirurgical an-
cienne manière.
Aujourd’hui, les virtuoses du bistouri greffent jambes, bras,
estomacs, rognons, etc., etc., à leurs clients : pièces invisibles,
comme chez le cordonnier du coin !
Bien mieux, les chirurgiens transforment les crétins en gar-
çons d’esprit : c’est très simple, ils leur greffent, dans la région
cervicale, la glande thyroïde d’un chimpanzé. Étonnante méta-
morphose : l’idiot devient malin comme un singe!
La chirurgie fait des merveilles... Un de ces jours, nous
apprendrons qu’un émule de Carrel a réalisé le rêve de Brown-
Sequard : pour rendre ardent aux jeux de l’amour un vieux
marcheur fatigué, il suffira de lui greffer la glande thyroïde d’un
lupin.
Et qui sait si la Vénus de l’avenir n’aura pas, réellement, un
cou de cygne, une taille de guêpe, des yeux de gazelle, des
rognons de mouton et une poitrine de veau ?
*
* *
Fort heureusement, nous n’en sommes pas encore là et c’est
d’une façon encore toute métaphorique que des malotrus compa-
rent certaines femmes à l’animal qui regarde passer les trains
ou à celui qui mérite d’être surnommé le « vaisseau du désert ».
On a pu voir, au collège d’athlètes, lors d’une fête nocturne
récemment organisée, de fort beaux échantillons féminins...
Un ministre félicitait ainsi une monitrice :
— Mademoiselle, tous mes compliment';; vous avez des cuisses
superbes !
Le sport purifie tout... Il paraît qu’un bel athlète nu peut être
contemplé, en tout bien tout honneur, par des jeunes filles aux-
quelles maman défend les romans d’Henry Bordeaux.
Peut-être, mais je suis de l’avis de ce bon curé qui disait :
— La vue n’est rien ; c’est, le souvenir qui est dangereux...
PlCK-ME-UP.
— Faudrait voir à contrôler c’te déclaration.
en toutes circonstances, comme des femmelettes.
Il est faux qu’un homme inverti en vaille deux...
*
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M. Tobias Van der Blaasbalk n’est, lui, que la moitié d’un
homme... J’ai déjà parlé, ici même, de cet Américain qui porte
avec orgueil le surnom d’ « homme le plus artificiel du monde ».
11 est muni, en effet, d’une jambe en caoutchouc, d’un bras
articulé, d’une oreille en vulcanite, d’un râtelier complet, d’un
œil de verre et d’une perruque blonde.
J’ai annoncé que M. Van der Blaasbalk était venu en Europe
pour y chercher femme... Eh bien, en moins de trois mois,
l’homme le plus artificiel a trouvé son affaire.
11 a épousé une Bruxelloise, Mlle Thérèse Rysselrode, qui a
vingt-trois ans et à laquelle il ne manquait absolument rien au
moment d’entrer dans la chambre conjugale : depuis, dit-on, elle
n’est plus tout à fait « au complet ».
M. Van der Blaasbalk a déclaré aux reporters qui le question-
naient le jour de son mariage :
— Je suis fou de ma femme, de ma Thérèse qui, elle, m’adore...
Elle s’est donnée à moi tout entière; moi, je me suis donné à
moitié. C’est tout ce que je peux faire !
Je me demande si ce mariage satisfera les « eugénistes ». Au
fait, pourquoi pas?
Les enfants de M. Van der Blaasbalk n’auront pas de jambes
en caoutchouc, ni d'oreilles en vulcanite. Peut-être même,
seront-ils aussi jolis que vigoureux. L’erreur de la doctrine eu-
génique est de croire que les beaux couples font, par principe,
de beaux enfants... Le plus souvent, au contraire, ils commet-
tent d’affreux lardons qui deviennent, par la suite, des aztèques
complets.
Un marquis d’ancien régime, malingre, tordu, bossu, disait en
montrant un laquais très bel homme :
— Voilà comment nous les faisons!
CIIOSRS FISCALES
LA MÉDAILLE d’idENTITÉ DES PARLEMENTAIRES
Ça et trois mille pièces de cent sous.
Dessins de L. Métivet.
Puis, en se désignant :
— Et voici comme ils nous, font!
*
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M. Van der Blaasbalk n’est qu’un échantillon chirurgical an-
cienne manière.
Aujourd’hui, les virtuoses du bistouri greffent jambes, bras,
estomacs, rognons, etc., etc., à leurs clients : pièces invisibles,
comme chez le cordonnier du coin !
Bien mieux, les chirurgiens transforment les crétins en gar-
çons d’esprit : c’est très simple, ils leur greffent, dans la région
cervicale, la glande thyroïde d’un chimpanzé. Étonnante méta-
morphose : l’idiot devient malin comme un singe!
La chirurgie fait des merveilles... Un de ces jours, nous
apprendrons qu’un émule de Carrel a réalisé le rêve de Brown-
Sequard : pour rendre ardent aux jeux de l’amour un vieux
marcheur fatigué, il suffira de lui greffer la glande thyroïde d’un
lupin.
Et qui sait si la Vénus de l’avenir n’aura pas, réellement, un
cou de cygne, une taille de guêpe, des yeux de gazelle, des
rognons de mouton et une poitrine de veau ?
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Fort heureusement, nous n’en sommes pas encore là et c’est
d’une façon encore toute métaphorique que des malotrus compa-
rent certaines femmes à l’animal qui regarde passer les trains
ou à celui qui mérite d’être surnommé le « vaisseau du désert ».
On a pu voir, au collège d’athlètes, lors d’une fête nocturne
récemment organisée, de fort beaux échantillons féminins...
Un ministre félicitait ainsi une monitrice :
— Mademoiselle, tous mes compliment';; vous avez des cuisses
superbes !
Le sport purifie tout... Il paraît qu’un bel athlète nu peut être
contemplé, en tout bien tout honneur, par des jeunes filles aux-
quelles maman défend les romans d’Henry Bordeaux.
Peut-être, mais je suis de l’avis de ce bon curé qui disait :
— La vue n’est rien ; c’est, le souvenir qui est dangereux...
PlCK-ME-UP.
— Faudrait voir à contrôler c’te déclaration.