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Le rire: journal humoristique — 25.1919

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https://doi.org/10.11588/diglit.28149#0026
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LES TROIS COUPS

Ce n’est pas sur l’air de la
Berceuse de Jocehjn (Ah! ne
l’éveille pas encore...) que fut
représenté le Cochou qui. som-
meille au Théâtre Michel : au
contraire, vous le supposez bien,
et la musique de Claude Ter-
rasse, spirituelle, égrillarde ou
joyeuse ne fut pas le moindre
attrait de cette opérette hindoue.

On a déjà dit que Rip, l’un de
ses auteurs, l’autre étant Dieu-
donné, est devenu avec la guerre
un type dans le genre de Mo-
lière. Ses œuvres anciennes
sont devenues classiques et les
moindres goujons de sa jeunesse
se transforment en succulentes
dorades, grâce à la sauce dont
les directeurs les assaisonnent.

Et cependant, Rip peut faire
apprécier sa pêche sans assai-
sonnement étranger, le sel qu’il
fournit lui-même étant suffisant.

Le sel, et le poivre, car en l’es-
pèce Cochon n’en manque point
et à moins de revenir au célèbre
théâtre de Chirac et de faire
accomplir sur la scène ce qui se
passe dans la coulisse, on n’y
voit guère à ajouter. Non plus, d’ailleurs, qu’à retrancher aux
suggestifs costumes de toutes ces demoiselles du salon hindou :
décernons-leur en bloc un prix de beauté. Ajoutons-y une
mention spéciale pour MHes Spinelly et Reynolds et un grand
prix de haute fantaisie et de chant pour l’ineffable Raimu, et
pendant d’innombrables soirs tous les Cochons de Paris et de la

Province ne sommeilleront pas:-
au théâtre Michel, soyez-en con-
vaincus. Si seulement cela ser-
vait à la repopulation. A pro-
pos! Que pensez-vous que sera,
le théâtre après la guerre? Un
cache-sexe? Même pas.

Décidément, nos théâtres sont
comme les chaussettes de nos
poilus, pleins de reprises, et ce-
pendant les tiroirs des auteurs
regorgent d’œuvres nouvelles.
Maison de Danses, qui succède
au Théâtre Réjane à Notre-
image, est bien une pièce indi-
quée pour faire la transition de la
comédie au music-hall : intrigue
dramatique, dialogue, danses.
Soyez persuadés que dans quel-
ques mois le dialogue aura dis-
paru, l’intrigue ne comptera
guère et les danses auront tout
remplacé. Le rôle créé par Po-
laire, il y a quelque dix ans, a été-
repris par elle; Marcelle Yrven
est curieuse, Jean Kemra fort,
adroit. La mise en scène est très
soignée ; le tableau du cabaret de
dansedes plus réussisetle jardin
monacal très curieux: évidem-
ment c’est ce que M. Volterra a
vu de mieux dans la pièce de
Nozière et Muller et ce sur quoi il compte pour attirer les spec-
tateurs. Espérons qu’un de ceux-ci assassinera prochainement
quelques-uns de ces tapageurs excessifs qui sévissent durant
l’entr’acte dans les établissements de la rue de Clichy : il aura
une excuse, la folie, et une consolation, les félicitations des
autres spectateurs. L’Avertisseur.

LE COCHON QUI SOMMEILLE

— Oui, ma chère, c’est comme cela que Marguerite a baptisé son
mari infidèle qui la néglige trop à son.gré. Dessin de Weyman.

POURQUOI PAS ?

Les Boches se plaignent et ils ont des maisons et des lits. On devrait changer avec eux jusqu’à ce qu’ils aient tout reconstruit.

Dessin de Ricardo Florès.
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