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Le rire: journal humoristique — 25.1919

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https://doi.org/10.11588/diglit.28149#0089
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PENDANT LA CONFÉRENCE

— Impossible : toutes nos chambres sont réquisitionnées pour les diplomates ! Dessin de A. Guillaume.

LES TROIS Ç#UPS

CONFUSION _

— Cette fois-ci, mon gaillard, vous êtes
pincé.

— Faites excuse, m’sieu l’agent, j’suis simple-
ment un peu écorché.

Dessin de H. Armengol.

Sacha Guitry est un homme heureux ;
une fée bienveillante l’a comblé des dons
les plus brillants, y compris la facilité dans
l’exécution qui fut parfois son ennemie
intime. Ingénieux, il a ce grand mérite de
chercher à sortir des chemins battus et de
s’efforcer, même dans la présentation des
sujets habituels, à l’originalité, l’imprévu,
qui éveillent la curiosité du spectateur.
C’est ce qui s’est produit pour Pasteur, sa
nouvelle pièce, si l’on peut appeler cette
œuvre une pièce, car elle n’utilise en rien
les procédés de l’art dramatique. En réa-
lité, Pasteur est plutôt du cinéma com-
menté; une conférence avec interrupteurs;
c’est, en tout cas, une œuvre curieuse, un
essai des plus honorables et la démonstra-
tion qu’avec un sujet intéressant et une
intrigue, il serait possible de retenir l’at-
tention du public pendant deux heures,
sans personnages féminins, sans problème
sentimental. Ajoutons que l’auteur a béné-
ficié pour son expérience ,de l’interpréta-
tion magistrale de son père, Lucien Guitry
qui, en une soirée, a revécu l’existence du
grand Pasteur avec une simplicité et une
vérité inouïes. Quel sera le succès de cette
pièce auprès du public ordinaire? L’avenir
nous le dira. Il sera, d’ailleurs, difficile de
déterminer quelle part y tiendront propor-
tionnellement la curiosité et l’intérêt; la
valeur du sujet et celle de l’interprétation.
Il faudrait voir interpréter Pasteur par un
artiste moins exceptionnel que Lucien Gui-
try pour être fixé, mais quoi qu’il en soit

la tentative fait honneur au jeune auteur-

Antoine y voit la rédemption du théâtre?
libertin, la purification de l’art dramatique-
Nous attendons le subtil Sacha à ses pro-
chaines pièces; il est peu probable que son
amoralité et sa muflerie anciennes ne s’y
retrouvent pas.

*

* *

Le Gymnase a repris le Secret l’énigma-
tique pièce de Henry Bernstein. Une inter-
prétation de premier ordre est venue, là
aussi, ajouter à la valeur du drame. Peut-
être Vera Sergine n’indique-t-elle pas suf-
fisamment le côté mystérieux et imprévu
du personnage; sa nature et son aspect s’y
prêtent certainement moins que ceux de-
Simone qui l’avait créé; mais quelle su-
perbe artisle ! Madeleine Lély a été, elle-
aussi, parfaite, ainsi que Francen et Henry
Roussel. Boucher, ce comédien si déli-
cieux et rempli de qualités, ne m’a pas-
satisfait autant que d’ordinaire; son jeu
aggrave le caractère du timide qu’il repré-
sente. Quoi qu’il en soit, voici une belle
œuvre qui retrouvera son grand succès.

*

* *

Au Théâtre Antoine, Gémier redonne
une série de son prestigieux spectacle : le
Marchand de Venise, en attendant d’autres
œuvres. Espérons qu’il trouvera bientôt
l’occasion d’appliquer son goût et sa science
de la mise en scène à des œuvres nouvelles
et que les auteurs vont sortir de leurs ti-
roirs les manuscrits qu’ils y ont enfermés
depuis cinq ans. L’avertisseur.
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