Alors, mon petit, dans ton pays, c’est à l’œil ?
Non! non! c'est à la même pîace qu’iei.
Dessin de F. Fabiàno.
LES TROIS COUPS
La Comédie-Française a, parait-il, plus de quarante pièces
nouvelles acceptées, et là aussi la crise des transports occasionne
l'embouteillage de la scène. On ne comprend pas bien, dès lors,
pourquoi au lieu de nous donner des spectacles nouveaux, elle
s'attache à reprendre des pièces anciennes, jouées dans les théâ-
tres du Boulevard et qui, souvent excellentes dans ce cadre,
déçoivent un peu sur notre pre-
mière scène.
La Cruche est du meilleur
AVolfetdu bon Courteline, mais,
à part le désir que pouvait
avoir la charmante fluguette
Dufios de jouer le rôle de Mar-
got l'irrésolue, on ne voit pas
bien pour quelle raison ces deux
actes, qui ont paru joues trop
lentement, ont été repris chez
Molière. Raphaël Dufios s’y est
montré bien solennel, Croué ex-
cellent, Mriies Robin ne et Dufios
a ussi jolies qu’adroites et M11" Ro-
seraie n'a pas craint de sacri-
fier sa beauté sous un grime fort
amusant.
Un acte d’André Rivoire est
toujours un régal;! e Sourire du
Faune traduit une idée simple
en jolis vers fort bien dits par
Denis d’Inès, Roger Gaillard et
AIlle Nizan. Cette lois on ne reprochera pas a la Comédie de don-
ner les rôles d’ingénue à des cinquantenaires.
*
* *
Pourquoi les livrets d’operette sont-ils si nuis? C’est la
remarque que font les spectateurs à chaque opérette nouvelle
et ce n’est pas le scénario de Cadet-Rousse/le que vient de
représenter Trianon-Lyrique qui modiiiera cette impression.
Le héros pouvait cependant prêter à la fantaisie; les auteurs ne
s’en sont pas doutés et le compositeur M. Fourdrain est. excu-
sable de n’avoir pas écrit une partition meilleure sur un si
pauvre livret.C’est dommage, car l’interprétation est très hono-
rable et dans cette pièce Simone Judic, la petite-fille de la
célèbre diva, faisait sa première création avec un réel succès
de charme, de voix, et au milieu de la sympathie qu’éveillaien '
son nom e» sa ressemblance avec sa grand'mère. A côté d’elle,.
MUe Frady dans le rôle de Rosaline a été également applaudie-
pour sa bonne humeur, son entrain et ses qualités de chan-
teuse. Nous les retrouverons l’une et l'autre dans des rôles plus-
réussis.
*
* *
Le Moulin de la Chanson \qut remplacer le Moulin-Rouye
ii continue dans la voie nouvelle où il s’est engagé et vient de
donner une très amusante revue- h
de MM. La Fouchardière et Va-
reddes avec ballet équestre, di-
vertissement, décors multiples-
et petites femmes, l'eux ou trois-
scènes sont particuliérement
réussies, notamment celle du
père Ubu, commissaire des-
Transports, où se retrouve la-
verve d’Alfred Jarrv.
Les étoiles féminines : Jasziers-
ka, Lena Bruze, Suzy Vinker y
ont été applaudies non moin.v
que les premiers rôles mâles :
Lamy, Ransart et Poggi.
Voici une nouvelle équipe de-
revuistes qui peut apporter une-
note différente dans ce genre un
peu fatigué ; les grands music-
halls sauront-ils l’utiliser?...
* *
Les Beulemans sont allés à-
Marseille, affirme avec succès- g-
M. Fonson au Théâtre des Arts .. Les Beulemans sont restés..
soutient M. F.Wicheler au Théâtre des Deux Masques. Tran-
chons cette question historique qui divise les deux auteurs du
célèbre Mariaqe de Mlle Beulemans en faveur de la thèse sou-
tenue par M. Fonson. Car, sans être ennuyeuse, la pièce de
M. Wicheler est loin de valoir celle de son ex-co-auteur. L’intri-
gue y est tenue au point qu’on en perd le til par instants; quel-
ques scènes amusantes sauvent l’ensemble. Interprétation hon-
nête dé laquelle il faut retenir Ambreville, Beulemans patriote,
gouailleur et bon enfant et Mme Renée Marsy qui se tire avec ï.
adresse et charme d’un rôle très dramatique un peu déplacé
dans cette « comédie ».
l’avertisseur.
-dans Cadet-Rousse lie au Trianon lyrique.
Dessin de Béiîan.
Non! non! c'est à la même pîace qu’iei.
Dessin de F. Fabiàno.
LES TROIS COUPS
La Comédie-Française a, parait-il, plus de quarante pièces
nouvelles acceptées, et là aussi la crise des transports occasionne
l'embouteillage de la scène. On ne comprend pas bien, dès lors,
pourquoi au lieu de nous donner des spectacles nouveaux, elle
s'attache à reprendre des pièces anciennes, jouées dans les théâ-
tres du Boulevard et qui, souvent excellentes dans ce cadre,
déçoivent un peu sur notre pre-
mière scène.
La Cruche est du meilleur
AVolfetdu bon Courteline, mais,
à part le désir que pouvait
avoir la charmante fluguette
Dufios de jouer le rôle de Mar-
got l'irrésolue, on ne voit pas
bien pour quelle raison ces deux
actes, qui ont paru joues trop
lentement, ont été repris chez
Molière. Raphaël Dufios s’y est
montré bien solennel, Croué ex-
cellent, Mriies Robin ne et Dufios
a ussi jolies qu’adroites et M11" Ro-
seraie n'a pas craint de sacri-
fier sa beauté sous un grime fort
amusant.
Un acte d’André Rivoire est
toujours un régal;! e Sourire du
Faune traduit une idée simple
en jolis vers fort bien dits par
Denis d’Inès, Roger Gaillard et
AIlle Nizan. Cette lois on ne reprochera pas a la Comédie de don-
ner les rôles d’ingénue à des cinquantenaires.
*
* *
Pourquoi les livrets d’operette sont-ils si nuis? C’est la
remarque que font les spectateurs à chaque opérette nouvelle
et ce n’est pas le scénario de Cadet-Rousse/le que vient de
représenter Trianon-Lyrique qui modiiiera cette impression.
Le héros pouvait cependant prêter à la fantaisie; les auteurs ne
s’en sont pas doutés et le compositeur M. Fourdrain est. excu-
sable de n’avoir pas écrit une partition meilleure sur un si
pauvre livret.C’est dommage, car l’interprétation est très hono-
rable et dans cette pièce Simone Judic, la petite-fille de la
célèbre diva, faisait sa première création avec un réel succès
de charme, de voix, et au milieu de la sympathie qu’éveillaien '
son nom e» sa ressemblance avec sa grand'mère. A côté d’elle,.
MUe Frady dans le rôle de Rosaline a été également applaudie-
pour sa bonne humeur, son entrain et ses qualités de chan-
teuse. Nous les retrouverons l’une et l'autre dans des rôles plus-
réussis.
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Le Moulin de la Chanson \qut remplacer le Moulin-Rouye
ii continue dans la voie nouvelle où il s’est engagé et vient de
donner une très amusante revue- h
de MM. La Fouchardière et Va-
reddes avec ballet équestre, di-
vertissement, décors multiples-
et petites femmes, l'eux ou trois-
scènes sont particuliérement
réussies, notamment celle du
père Ubu, commissaire des-
Transports, où se retrouve la-
verve d’Alfred Jarrv.
Les étoiles féminines : Jasziers-
ka, Lena Bruze, Suzy Vinker y
ont été applaudies non moin.v
que les premiers rôles mâles :
Lamy, Ransart et Poggi.
Voici une nouvelle équipe de-
revuistes qui peut apporter une-
note différente dans ce genre un
peu fatigué ; les grands music-
halls sauront-ils l’utiliser?...
* *
Les Beulemans sont allés à-
Marseille, affirme avec succès- g-
M. Fonson au Théâtre des Arts .. Les Beulemans sont restés..
soutient M. F.Wicheler au Théâtre des Deux Masques. Tran-
chons cette question historique qui divise les deux auteurs du
célèbre Mariaqe de Mlle Beulemans en faveur de la thèse sou-
tenue par M. Fonson. Car, sans être ennuyeuse, la pièce de
M. Wicheler est loin de valoir celle de son ex-co-auteur. L’intri-
gue y est tenue au point qu’on en perd le til par instants; quel-
ques scènes amusantes sauvent l’ensemble. Interprétation hon-
nête dé laquelle il faut retenir Ambreville, Beulemans patriote,
gouailleur et bon enfant et Mme Renée Marsy qui se tire avec ï.
adresse et charme d’un rôle très dramatique un peu déplacé
dans cette « comédie ».
l’avertisseur.
-dans Cadet-Rousse lie au Trianon lyrique.
Dessin de Béiîan.