Timbre. Le petit Sorbet se précipite,
ouore la porte et ses bras.
le petit sorbet. — Vous! (Il l’enlace.)
LE TAPEUR. — Moi !
le petit sorbet. — Nom d’un caniche !
Tu aurais pu le dire plus tôt ! Je ne t’aurais
pas pressé sur mon cœur! C’est idiot 1
le tapeur. — Dis tout de suite que tu le
regrettes!... Quand on aime bien un ami,
il n’y a pas de honte à le prendre dans ses
bras!... Mon petit Sorbet! j’ai tant besoin
de ton amitié! Je suis si embêté!... Ima-
gine-toi que...
le petit sorbet. — Combien?
le tapeur. — Deux louis ! (Le petit Sor-
bet les lui donne.) Merci!... Seulement,
permets-moi de te dire que tu es un gala-
piat ! Tu aurais pu me laisser achever! Je
ne suis pas un vulgaire tapeur... Si je t’ai
demandé cette somme infime, c’est que...
le petit sorbet. — Oui... oui... je sais !
le tapeur. — Tiens! j’aurais préféré que
tu me refuses ce petit service, et que tu me
dises : « Ah ! mon pauvre ami ! Je suis bien
peiné pour toi... » (Il pleurniche.)
le petit sorbet, à bout. — Ecoute, mon
vieux, fous-moi le camp! Qu alors... (Il
fait un geste effrayant.)
Le Tapeur détale. Le petit Sorbet re-
ferme la porte mais reste prudemment
derrière, écoutant les bruits de l'escalier...
frou... Le petit Sorbet ne respire plus!
ouore illieo.
le petit sorbet, enlaçant. — Ah ! je n’espérais plus! Comme
c’est gentil d’être venue !
la maîtresse. — Pas?... Et toi qui ne m’attendais que samedi !
Je me suis dit: le chiencliien s’embête, je vais lui faire une bonne
surprise ! Et me voilà !
LA HAUSSE DES LOYERS
T=p
X
Tâ
■|f/|
S
Ig]
ï ■_:
&
— 2.400, mais vous avez une vue superbe sur Paris : vous voyez la tour Eiffel, la Grande Roue,
l’Opéra, l’Obélisque, vous voyez...
— Oui..., mais je ne vois pas où je trouverai les 2.400 francs. Dessin de Mars-Trick.
Pas pressé. Frou-
Timbre. Le petit Sorbet
le petit sorbet, abruti. — Ah ! nom de Dieu !
la maîtresse. — Qu’est-ce que ça veut dire ?
le petit sorbet, funèbre. — C’est une expression de joie... je
suis heureux... très heureux... C’est charmant!
la maîtresse, câline. — Pas?... Alors, on aime toujours sa
totote en sucre ?
le petit sorbet, ailleurs. — Bien entendu... mais... (Hors de
lui.) Nom d’un caniche ! Qu’est-ce qui t’a prise de venir aujour-
d’hui ?
la maîtresse, surprise. — Pourquoi me dis-tu ça?... Et quel
ton ! (Elle remarque seulement les fleurs épanouies des cases,
la petite table surchargée de tasses et de gâteaux.) Mais... (Un
éclair '....Elle ricane.) Ah! je comprends ! Je suis arrivée comme
les cheveux sur la soupe ! On attend une femme ici !
le petit sorbet. — Ma chérie, je te jure !
la maîtresse, machiavélique. — Bon! bon ! je te crois!... Et,
tiens ! la preuve ! (Elle enlève son chapeau.)
le petit sorbet, affolé. — Tu enlèves ton chapeau?
la maîtresse. — Oui... je te reste jusqu’à ce soir!
le petit sorbet. — Mais, ma chérie... j’ai à sortir !
confession
^bos /aTi t? V<z
Ta femme a l’air bien souffrante.
Dame..., la tienne lui montre ses bijoux.
Dessin de Chas. Laborde.
pillf
— Vous savez que je n'ai pas toujours fait la noce, j ai été comme Jeanne
d’Arc, dans le temps, mais ça n’a pas duré. Dessin de H. Armengol.
JflHgtMNM»
BIJOUX,DIAMANTS PERLES
„ ANTIQUITÉS,ARGENTERIE ,'CYPPRT
ADRESSE l vous OE PREFERENCE A L £Al PPL--
ouore la porte et ses bras.
le petit sorbet. — Vous! (Il l’enlace.)
LE TAPEUR. — Moi !
le petit sorbet. — Nom d’un caniche !
Tu aurais pu le dire plus tôt ! Je ne t’aurais
pas pressé sur mon cœur! C’est idiot 1
le tapeur. — Dis tout de suite que tu le
regrettes!... Quand on aime bien un ami,
il n’y a pas de honte à le prendre dans ses
bras!... Mon petit Sorbet! j’ai tant besoin
de ton amitié! Je suis si embêté!... Ima-
gine-toi que...
le petit sorbet. — Combien?
le tapeur. — Deux louis ! (Le petit Sor-
bet les lui donne.) Merci!... Seulement,
permets-moi de te dire que tu es un gala-
piat ! Tu aurais pu me laisser achever! Je
ne suis pas un vulgaire tapeur... Si je t’ai
demandé cette somme infime, c’est que...
le petit sorbet. — Oui... oui... je sais !
le tapeur. — Tiens! j’aurais préféré que
tu me refuses ce petit service, et que tu me
dises : « Ah ! mon pauvre ami ! Je suis bien
peiné pour toi... » (Il pleurniche.)
le petit sorbet, à bout. — Ecoute, mon
vieux, fous-moi le camp! Qu alors... (Il
fait un geste effrayant.)
Le Tapeur détale. Le petit Sorbet re-
ferme la porte mais reste prudemment
derrière, écoutant les bruits de l'escalier...
frou... Le petit Sorbet ne respire plus!
ouore illieo.
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c’est gentil d’être venue !
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— Oui..., mais je ne vois pas où je trouverai les 2.400 francs. Dessin de Mars-Trick.
Pas pressé. Frou-
Timbre. Le petit Sorbet
le petit sorbet, abruti. — Ah ! nom de Dieu !
la maîtresse. — Qu’est-ce que ça veut dire ?
le petit sorbet, funèbre. — C’est une expression de joie... je
suis heureux... très heureux... C’est charmant!
la maîtresse, câline. — Pas?... Alors, on aime toujours sa
totote en sucre ?
le petit sorbet, ailleurs. — Bien entendu... mais... (Hors de
lui.) Nom d’un caniche ! Qu’est-ce qui t’a prise de venir aujour-
d’hui ?
la maîtresse, surprise. — Pourquoi me dis-tu ça?... Et quel
ton ! (Elle remarque seulement les fleurs épanouies des cases,
la petite table surchargée de tasses et de gâteaux.) Mais... (Un
éclair '....Elle ricane.) Ah! je comprends ! Je suis arrivée comme
les cheveux sur la soupe ! On attend une femme ici !
le petit sorbet. — Ma chérie, je te jure !
la maîtresse, machiavélique. — Bon! bon ! je te crois!... Et,
tiens ! la preuve ! (Elle enlève son chapeau.)
le petit sorbet, affolé. — Tu enlèves ton chapeau?
la maîtresse. — Oui... je te reste jusqu’à ce soir!
le petit sorbet. — Mais, ma chérie... j’ai à sortir !
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Ta femme a l’air bien souffrante.
Dame..., la tienne lui montre ses bijoux.
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d’Arc, dans le temps, mais ça n’a pas duré. Dessin de H. Armengol.
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