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Le rire: journal humoristique — 25.1919

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https://doi.org/10.11588/diglit.28149#0847
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LES NOUVEAUX RICHES

— Je regrette, monsieur, mais je serais ridicule en dansant avec un
enfant.

— Oh ! pardon, madame, je ne savais pas que vous étiez enceinte.

Dessin de Alain Saint-Ogan.

{Et navrée, furieuse, la pauvre Maud, lentement, redescend
les marches, escaladées tout à l'heure d'un pas si allègre...)

— Comment! Nous avons trois salons et deux boudoirs et tu te laisses
embrasser dans le vestibule ! Dessin de S. Van Offel.

maud, s'arrêtant net. — 18 ! ! !

l’employé, déjà loin. — Y a longtemps qu’il est arrivé, allez !

maud, clouée sur place. —- Et ma bonne??? Mais que faire?
Mon Dieu! que faire ?... (Jetant autour d'elle un regard déses-
péré.) Où est-elle?... où?... Cette sotte de Luce aussi, avec sa
robe ! Une horreur ! Elle est affreuse, sa robe ! {Revenant à son
idée.) Et puis cette bonne femme qui m’a dit 48 ! Je vous demandé
un peu de quoi les gens se mêlent? Elle en arrivait, l’imbécile,
de Fécamp !... Probablement que son train avait eu du retard.
{Dans un cri.) Ah ! là-bas !... {Dépitée.) Non!... Ce n’est pas
cela : ni valise, ni pivoine... Dire qu’il va falloir reprendre le
balai, les casseroles, le torchon! Ah! zut, alors! J’en ai plein
le dos, moi! Oh! ces bonnes! Quelle engeance!

ACTE III

Un intérieur bourgeois quelconque. Dans l'antichambre, une
petite bonne blonde, manteau bleu, chapeau blanc, grosse
pivoine, journal, valise. Puis, une dame, le chef orné d'un
chapeau vert.

la dame, attentionnée. — Là, nous y voici : posez votre valise,
ma fille. (A part.) Enfin, une bonne ! Truc épatant ! Ni bureau,
ni voyage à payer ! {Se frottant les mains.) Heureusement que
le train est arrivé à l’heure : 18 ! Sans cela, cette petite dinde
du Métro me soufflait « sa » bonne ! La cruche ! Ce qu’elle a
marché pour 48! {Haut.) Voyez comme vous serez bien ici; Mon-
sieur... (Un peu hésitante.') Monsieur... Durand, enfin mon
mari, n’est pas exigeant.

la boniche, interloquée. — Durand ?... Tiens ! On m’avait dit
« Royer ».

la dame, bafouillant. — Oui, Durand Royer, Royer Durand,
c’est la même chose... Je vous expliquera1
cela... Mais on nous appelle toujours Du-
rand.

la boniche, qui ne cherche pas à com-
prendre. — Bon.

la dame, très aimable. — Avez-vous faim?
soif? Êtes-vous fatiguée?

la boniche. — Fatiguée? Oh non! Mais
j’suis contente tout d’même d’être arrivée !
J’avais qu’une peur : c’était d’pas trouver
Madame à la gare !

la dame. — Et moi, de vous manquer.
(Doucereuse.) D’autant plus, voyez-vous,
mon enfant, qu’il y a des personnes peu
scrupuleuses qui, vous voyant chercher de
tous côtés, auraient deviné en vous une
bonne arrivant de province, et qui, se fai-
sant passer pour moi, auraient vite mis le
grappin sur vous !

la boniche. — Elles en auraient eu du
vice! Ben, quéque vous auriez fait alors?

la dame. — Moi ?... J’aurais fait comme
la petite dame du Métro... Mais vous ne
pouvez pas saisir... Tenez, voici le salon, la
salle à manger, etc...

{Les voix se perdent dans les profondeurs
de l'appartement.) Zim.

— Comme je vous reconnais bien là... Dessin de Marcel Arnac.

BIJOUX, D8AMANITS. PERLES

ANTIQUITES.ARGENTERIE EXPERT

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