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Le rire rouge: édition de guerre du journal le rire — 1914 (Nr. 1-6)

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https://doi.org/10.11588/diglit.25443#0011
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Au conscrit Maurice J aven.

CE SONT LES CADETS DE LA FRANCE !

— Ah! t’es le 420!... Nous on est les 1914 !

A NOS LECTEURS

« Le soldat français rit, partout. C’est i ne de ses manières. »

Henri Lavedan : Le Rire de guerre.

Le Rire à partir d'aujourd'hui reprend sa publication régulière.

Que les esprits inquiets se rassurent : Le Rire ne sera pas Le Fou Rire, mais Le Rire Rouge.

Aux heures angoissantes et tragiques, mais superbement glorieuses, que nous traversons, Le Rire, loin d'être inopportun, est
au contraire nécessaire : telles vérités ont besoin d'être dites; tels héroïsmes exaltés par les maîtres du dessin et de la satire.
Quant à l'abject et grotesque Guillaume II, ne doit-il pas aussi être marqué au fer rouge de la caricature ?... A cette tâche, nos
collaborateurs s'emploieront avec toute l'ardeur de leur talent et de leur foi patriotique.

Est-il besoin de rappeler avec quelle faveur furent accueillies les feuilles satiriques vraiment françaises pendant la guerre
de 1870? Mais, avant tout, l'exemple de la bonne humeur ne nous vient-il pas de nos chers pioupious eux-mêmes ?... Ils font des
mots dans la tranchée, ironisent sous les balles, courent au danger une chanson aux lèvres, suivant la sublime et réconfor-
tante tradition du pays de France...

Nos collaborateurs pourront donc, comme eux, à côté de pages satiriques et patriotiques, témoigner de leur bonne humeur.
Leurs noms seuls sont une garantie du tact qu’ils y apporteront : Barrère, Capy, Fabiano, Abel Faivre, Florès, Gerbault,
Guillaume, Huart, Léandre, Métivet, Préjelan, Radiguet, Roubille, Steinlen, Vallet, Willette et d'autres encore. Les uns,
retenus au foyer par l'âge, les autres mobilisés, d’autres à l'armée et même sur le front, nous donneront chaque semaine leurs
dessins où revivront, avec l’esprit qui l'anime, la physionomie de notre pays, son courage et son rire. N. D. L. R.

CARNET DE ROUTE DE FRITZ SCHWEINMAUL

30 octobre. — Me voilà à Paris. Le voyage n’a pas été long.
Ayant quitté, il y a huit jours, Berlin, nous sommes arrivés
aujourd hui. Ma famille était un peu inquiète de me voir partir
si vite, car c’est à peine si l’on a eu le temps de nous exercer à
la caserne ; nous venions d’être appelés par affiche spéciale.
Mais une dépêche est venue, disant que l’on avait besoin
d’hommes pour tenir garnison à Paris. Et il a fallu s’en aller.
Nous en serons quittes pour faire l’exercice dans les Champs-
Elysées. Comme nous sommes arrivés en pleine nuit, je n’ai

pu encore me rendre compte de l’aspect de la ville. Ce sera
pour demain.

31 octobre. — C’est ça, Paris? Il faut reconnaître que ces
Français sont le peuple le plus menteur et le plus vantard du
monde. Au lieu de la magnifique capitale dont ils parlent avec
tant d’orgueil, je n’ai vu que quelques ruelles avec des maisons
basses. J’ai fait part de ma stupéfaction à Y oberleutnant, qui m’a
dit que l’on a été obligé de raser la plus grande partie de la
ville, parce que les habitants se servaient de leurs demeures
pour regarder, derrière leurs persiennes, ce qui se passait dans
nos cantonnements, et qu’ils envoyaient des renseignements à
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