BALLADE AUX POILUS
A Théodore Botrel.
Amoureux de ta Rosalie,
Pieds légers, appétit glouton,
Dans les jambons de Westphalie
Piquant à pointe que veut-on,
Voici les lardeurs à brochette :
A chacun son plat de Teuton,
A chacun son coup de fourchette,
Nos poilus vont baïonnette... on!
LES GRANDES CHASSES
Pas n’est, pour grossir leur cohorte,
Besoin d’avoir poil au menton :
Est vrai poilu tout gars qui porte,
Battant sous le gauche téton,
Le cœur qu’une mère française
A donné brave à son fiston :
Comme ceux de quatre-vingt-treize
Nos poilus vont baïonnette... on!
Les Prussiens dans leur taupinière
Restent blottis à croupeton;
Nos poilus n’ont pas la manière :
Mieux leur chante acier que béton.
Ils ont comme Ney la vaillance
Et l’audace comme Danton.
Quand point ne chargent à la lance,
Nos poilus vont baïonnette... on!
Envoi
Gare à l’envoi dans la poitrine,
Kaiser et toi, Kron-avorton !
Pour dégonfler qui tartarine,
Nos poilus vont baïonnette...on.!
Georges MAÎtre.
SOYEZ BONS’POUR LES ANIMAUX
Donne-lui tout de même à boire ! a dit Hugo.
Ce conseil que dicta le poète sublime
A trouvé, l’autre jour, un merveilleux écho
Comme allait s’accomplir un effroyable
[crime.
C’était sur la frontière, en Alsace. A gogo,
Nos soldats •— saluons leur valeur raris-
sime ! —
Recevaient des éclats d’obus qui, crescendo,
Faisaient sans les compter plus d’une hum-
[ble victime !
Un médecin major, méprisant la mitraille
Soignait un Bavarois sur le champ de ba-
taille.
Comme il se retournait l’animal, vivement,
Saisit son revolver, vise, tire... et le rate!
Alors, plein de douceur, s’adressant au pi-
[rate :
— Voyons, dit le major, ne faites pas l'en-
fant !
Félix Gaupaux.
LE VIN TRICOLORE
le poivrot. —• F....z-moi au bloc, passez-
moi à tabac... : n’empêche que les Russes ont
pris la Prusse horizontale... et ils la gardent.
Dessin de d’O stoya.
le kaiser. — Enfin, Père Eternel, êtes-vous avec nous, ...oui ou non?
le père éternel, oexé de Valliance germano-turque. — Adressez-vous donc à Allah, bureau en face.
A Théodore Botrel.
Amoureux de ta Rosalie,
Pieds légers, appétit glouton,
Dans les jambons de Westphalie
Piquant à pointe que veut-on,
Voici les lardeurs à brochette :
A chacun son plat de Teuton,
A chacun son coup de fourchette,
Nos poilus vont baïonnette... on!
LES GRANDES CHASSES
Pas n’est, pour grossir leur cohorte,
Besoin d’avoir poil au menton :
Est vrai poilu tout gars qui porte,
Battant sous le gauche téton,
Le cœur qu’une mère française
A donné brave à son fiston :
Comme ceux de quatre-vingt-treize
Nos poilus vont baïonnette... on!
Les Prussiens dans leur taupinière
Restent blottis à croupeton;
Nos poilus n’ont pas la manière :
Mieux leur chante acier que béton.
Ils ont comme Ney la vaillance
Et l’audace comme Danton.
Quand point ne chargent à la lance,
Nos poilus vont baïonnette... on!
Envoi
Gare à l’envoi dans la poitrine,
Kaiser et toi, Kron-avorton !
Pour dégonfler qui tartarine,
Nos poilus vont baïonnette...on.!
Georges MAÎtre.
SOYEZ BONS’POUR LES ANIMAUX
Donne-lui tout de même à boire ! a dit Hugo.
Ce conseil que dicta le poète sublime
A trouvé, l’autre jour, un merveilleux écho
Comme allait s’accomplir un effroyable
[crime.
C’était sur la frontière, en Alsace. A gogo,
Nos soldats •— saluons leur valeur raris-
sime ! —
Recevaient des éclats d’obus qui, crescendo,
Faisaient sans les compter plus d’une hum-
[ble victime !
Un médecin major, méprisant la mitraille
Soignait un Bavarois sur le champ de ba-
taille.
Comme il se retournait l’animal, vivement,
Saisit son revolver, vise, tire... et le rate!
Alors, plein de douceur, s’adressant au pi-
[rate :
— Voyons, dit le major, ne faites pas l'en-
fant !
Félix Gaupaux.
LE VIN TRICOLORE
le poivrot. —• F....z-moi au bloc, passez-
moi à tabac... : n’empêche que les Russes ont
pris la Prusse horizontale... et ils la gardent.
Dessin de d’O stoya.
le kaiser. — Enfin, Père Eternel, êtes-vous avec nous, ...oui ou non?
le père éternel, oexé de Valliance germano-turque. — Adressez-vous donc à Allah, bureau en face.