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Le rire rouge: édition de guerre du journal le rire — 1915 (Nr. 7-58)

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https://doi.org/10.11588/diglit.25444#0079
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PAS COUTEUX !

RENFORTS BOCHES

-Ah! c’est vous le soldat turc? Ben, mon
vieux, comme notre ordinaire ne se compose que
de vin du Rhin, de saucisses et de filet de porc,
on ne vous donnera rien à manger !

Dessin de Hervé-Baille.

UN PAUVRE DIABLE

Pas un enfant, pas un chien;
Partant, nulle turbulence.

En ce logis, j’étais bien
Au cœur même du silence.

Qui chantait : Pitié! pitié!
Pitié pour un pauvre diable !
Et d’un cabestan rouillé
Avait le son effroyable.


Le bruit court avec persistance que, sur divers points du front, l’ennemi aurait tenté quelques
attaques à l’aide de ses nouveaux poux de 420. Dessin de l. Kern.

Je suis un drôle d’oison
Que le moindre bruit effare;
Je crains comme le poison
Le plus petit tintamarre.

Depuis que je m’adonne au
Noble metier littéraire,

Le tapage du piano
M’est absolument contraire.

Or, j’étais fort à mon gré
Dans un immeuble tranquille
En un quartier retiré
De l’énorme Grande Ville.

Je pouvais, matin et soir.

En ceite calme cambuse,

En sécurité m'asseoir
Tète à tète avec la Muse,

Et lirer de mon cerveau,

Sans me mettre trop en peine
Le poème vaste et beau
Que l’on attend de ma veine...

Mais, hier, au plein du jour,
J’entendis (miséricorde !)
S’elever de notre cour
Une horrible voix discorde,

Effaré de ce pétard
Et déjà tout prêt à mordre,

Au concierge, sans retard,

J’allai signifier l’ordre

D’expulser cet abruti,

Ce chanteur inadmissible.

Le concierge alors me dit :

— Oh ! monsieur, c’est impossible !

Et je ne puis le sortir,

Ni, non plus, le faire taire;

Car, ce malheureux martyr,

C’est votre proprietaire!

Georges Docquois.

— Toi prisonnier, toi esclave, toi porter barda ou coup de pied au cul
 
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