POLITIQÜE
JALOU8IE DE TERRITORIAL
— Ils ont de belles jambes, je ne dis pas non; mais nous, nous avons de beaux ventres.
Dessin de L. Burret.
— Tu lui fais de l’œil ?
— Oui, c’est un Italien. Je crois qu’il ne va pas
tarder à marcher. Dessin d’ARMENGOL.
LE PIANO MYSTÉRIEUX
D'Hermann Boche, sous-officier
à Doroihée, son épouse.
« Chère petite saucisse en sucre,
« Tu vas être dans quelques jours, ko-
lossalement heureuse. Tu recevras un
piano que j’ai pris d’assaut en Belgique.
Mon lieutenant, qui l’a essayé, m’a dit :
Vous pouvez l’emporter, c’est un chaudron...
11 a pris pour lui un Pleyel, et le major
un Erard.
CABOTS
— Et toi, qu’est-ce que tu deviens pendant la
guerre ?
— Je meurs sur l’autel de la Patrie, tous les
soirs, à onze heures moins un quart.
Dessin de Léo Lechevallier.
« Mais je n’ai pas pensé qu’à toi. Notre
cher petit Otto aura aussi, lui, son piano,
mignon instrument tout en acajou et pas
plus haut qu’une chaise! J'ignore si c’est
un Erard, un Pieyel ou un chaudron?...
Quand tu m’écriras, tu me le diras.
« Trois bons baisers de ton gros lard,
pour toi et pour le petit.
« Hermann Boche. »
De Dorothée Boche au sous-officier
Hermann Boche.
ii Mon amour gras et rose,
« Je n’ai pas encore mon piano : mais
Otto a reçu le sien.
<i Le pauvre enfant, malheureusement,
ne sait pas comment on en joue...
ii Pour moi je ne puis te dire, n’étant
pas très compétente, si c’est un Erard, un
Pleyel ou un chaudron ?... Mais entre nous,
mon chéri, ce petit piano d’enfant a plu-
tôt l’air d’une cuvette!...
ii Je t’embrasse mille fois. Ta petite sau-
cisse en sucre.
« Dorothée. »
P. C. C. Jean Bonot.
SUR LA COTE d’aZUR
— Grâce à nous, vous aurez de bonnes moissons !
— Dame! oui : vous êtes un fumier excellent...
Dessin de Hervé-Baille.
JALOU8IE DE TERRITORIAL
— Ils ont de belles jambes, je ne dis pas non; mais nous, nous avons de beaux ventres.
Dessin de L. Burret.
— Tu lui fais de l’œil ?
— Oui, c’est un Italien. Je crois qu’il ne va pas
tarder à marcher. Dessin d’ARMENGOL.
LE PIANO MYSTÉRIEUX
D'Hermann Boche, sous-officier
à Doroihée, son épouse.
« Chère petite saucisse en sucre,
« Tu vas être dans quelques jours, ko-
lossalement heureuse. Tu recevras un
piano que j’ai pris d’assaut en Belgique.
Mon lieutenant, qui l’a essayé, m’a dit :
Vous pouvez l’emporter, c’est un chaudron...
11 a pris pour lui un Pleyel, et le major
un Erard.
CABOTS
— Et toi, qu’est-ce que tu deviens pendant la
guerre ?
— Je meurs sur l’autel de la Patrie, tous les
soirs, à onze heures moins un quart.
Dessin de Léo Lechevallier.
« Mais je n’ai pas pensé qu’à toi. Notre
cher petit Otto aura aussi, lui, son piano,
mignon instrument tout en acajou et pas
plus haut qu’une chaise! J'ignore si c’est
un Erard, un Pieyel ou un chaudron?...
Quand tu m’écriras, tu me le diras.
« Trois bons baisers de ton gros lard,
pour toi et pour le petit.
« Hermann Boche. »
De Dorothée Boche au sous-officier
Hermann Boche.
ii Mon amour gras et rose,
« Je n’ai pas encore mon piano : mais
Otto a reçu le sien.
<i Le pauvre enfant, malheureusement,
ne sait pas comment on en joue...
ii Pour moi je ne puis te dire, n’étant
pas très compétente, si c’est un Erard, un
Pleyel ou un chaudron ?... Mais entre nous,
mon chéri, ce petit piano d’enfant a plu-
tôt l’air d’une cuvette!...
ii Je t’embrasse mille fois. Ta petite sau-
cisse en sucre.
« Dorothée. »
P. C. C. Jean Bonot.
SUR LA COTE d’aZUR
— Grâce à nous, vous aurez de bonnes moissons !
— Dame! oui : vous êtes un fumier excellent...
Dessin de Hervé-Baille.