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Le rire rouge: édition de guerre du journal le rire — 1915 (Nr. 7-58)

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https://doi.org/10.11588/diglit.25444#0594
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BIFRONS

DISSOLUTIONS

Guillaume, es-tu donc fier de ton âme assassine,

Et pourrais-tu bien dire (empruntant à Racine)

Que, goûtant dans le crime une profonde paix,

Tu sus te faire un front qui ne rougit jamais?

Comme il faudrait, alors, que ta peau fût épaisse!

Au surplus, n’es-tu pas, Janus d’une autre espèce,
Difrons? Te voit-on point dans ce conflit fatal,

Un fi'ont occidental, un front oriental?

Oh! certe, il se peut bien que tu boives ta honte,

O Guillaume; mais non pas toute, au bout du compte!
Et c’est en vain, Kaiser, que tu fais l’innocent,

Car tes deux fronts, bandit, sont tout rouges de sang!

Georges Docquois.

LES VIOLENTS

Dessin de M. Leroy.

DOROTHÉE ADULTÈRE

LE GALANT BLESSÉ

Dans un hôpital militaire
Un officier convalescent,

Couché sur son lit, solitaire,

Se retournait en gémissant :

— Ainsi, s’écriait-il, pendant huit jours encore

11 me faut rester en ce lieu !

Quand on se bat partout, ceci me déshonore

Et me rend fou ! Mon Dieu ! mon Dieu !

— Que voulez-vous de Dieu ? dit d’une voix charmante
La sœur de charité qui passait près de là.

Je suis sa fille et me voilà
Prête à lui demander pour ce qui vous tourmente

Un remède. — Ma sœur ! je ne forme qu’un vœu,

Fit l’officier, bien facile à comprendre :

En vous voyant, vous, la fille de Dieu...

Je voudrais bien être son gendre ! !

René de Ryol.

LA CRISE DES SOUS

— J’en veux pas de vos timbres: j’écris qu’à des militaires.

Dessin d'AuBRY.
 
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