Vous restez coi, comme un muet du
ZEPPF.I INADB
pons! Des rejetons! »
sérail.
m. durand. — Je fais ce que je peux, nom d’un petit bonhomme !
M“e durand. — Le petit bonhomme ne vient pas, après dix ans
de mariage. M. Durand, vous êtes un traître envers votre pays.
m. durand, se levant brusquement. — A la lin, moi, j’en ai
assez ! {Il sort en claquant la porte.)
ACTE 111
m. durand, pénétrant dans le salon de M. Dubois. — Mon-
sieur, vous allez trouver ma demande un peu bizarre. Mais j’ai
tous les jours des scènes fantastiques avec ma femme, parce que
nous n’avons pas de progéniture. Vous, M. Dubois, vous avez un
enfant tous les ans.
m. dubois. — Tous les dix mois, monsieur...
m. durand. — Comment diable vous y prenez-vous?
LE CINÉMA ÉDUCATEUR
— Lâche d’abord la colombe. Dessin de R. Vion.
LE BON CONSEIL
ACTE PREMIER
m“® durand, entrant dans le salon où son mari lit les jour-,
naux du soir. — Je viens encore de rencontrer Mm® Dubois
dans l’escalier.
m. durand. — Tu me dis ça comme si tu m’annonçais ma con-
damnation à mort.
Mme durand. — Elle' rentrait avec ses quatre enfants, quatre
amours d’enfants. Ah ! en voilà un ménage qui a de la chance 1
Quatre enfants! Et un cinquième en train.
m. durand. —- Fichtre! Ils ne perdent pas de temps.
Mme durand. — Ah ! M. Dubois est un mari, un vrai mari!
m. durand. — Pardon, est-ce ma faute spécialement, si nous
n’avons pas d’enfant?
Mme durand. — Ce n’est sûrement pas la mienne ! Le médecin
l’a bien dit. D’abord'dans ma famille, on a toujours eu beaucoup
d’enfants. Ce n’est pas le terrain qui est mauvais, c’est...
m. durand. — C’est?
Mme durand, avec un tragique mépris. — C’est la graine!
ACTE II
Mma durand entrant dans le salon où son mari lit les jour-
naux du soir. — Je viens encore de rencontrer Mme Dubois
dans l’escalier.
m. durand. — Je connais la chanson. Avec ses quatre enfants.
Mme durand. — Avec ses cinq enfants! Et un sixième est déjà
commandé.
m. durand. — Sapristoche ! Il n’y va pas avec le dos de la
cuiller, M. Dubois !
M“e durand. — Ainsi, vous, monsieur, au moment où la France,
réclame un effort unanime, où votre patrie réclame : « Des pou-
bonbons boches
G* C KO E ffA
DÉS
€rg.r c
SSASSiNs
y (WTiùns
>52
ZVVv
— Ob ! non, vraiment c’est trop, cher cousin Fafner; comment, vous
carte de sucre à sucer, à ce vilain petit Fritz !...
— Tu vas plus à l’école ?
— Oh! moi, j’apprends des choses utiles : j’vas au cinéma.
Dessin de M. IIadiguet.
m. dubois. — C’est très simple, monsieur... 11 ne tient qu’à
vous... i
m. durand. — Monsieur, je vous serai éternellement obligé...
m. dubois. — Tout d’abord, vous recommandez à cette char-
mante Mme Durand, — car elle est charmante, Mme Durand, —
de s’habiller avec beaucoup d’élégance... Qu’elle soigne surtout
ses dessous... Une fine chemise de dentelle garnie de rubans...
Des parfums... Je tiens beaucoup aux par-
fums... Un joli bas de soie transparent... Et
puis, vous l’emmenez faire un bon dîner...
m. durand. — En cabinet particulier?...
m. dubois. — Naturellement... Potage
bisque... Céleri en branche... Perdreau
truffé... Champagne... Vous vous montrez
très galant, très empressé... Vous l’embras-
sez dans le cou, vous lui racontez des his-
toires très folichonnes...
m. durand. — Je vois ça très bien...
m. dubois. — Après, vous l’emmenez voir
une pièce très gaie, avec des petites fem-
mes, des situations croustilleuses...
m. durand. — Et ensuite?...
m. dubois. — Ensuite, cher monsieur,
lui avez apporté votre c’est très simple : vous me l’amenez...
Dessin de L. Ktai». Gaston DliRYS.
ZEPPF.I INADB
pons! Des rejetons! »
sérail.
m. durand. — Je fais ce que je peux, nom d’un petit bonhomme !
M“e durand. — Le petit bonhomme ne vient pas, après dix ans
de mariage. M. Durand, vous êtes un traître envers votre pays.
m. durand, se levant brusquement. — A la lin, moi, j’en ai
assez ! {Il sort en claquant la porte.)
ACTE 111
m. durand, pénétrant dans le salon de M. Dubois. — Mon-
sieur, vous allez trouver ma demande un peu bizarre. Mais j’ai
tous les jours des scènes fantastiques avec ma femme, parce que
nous n’avons pas de progéniture. Vous, M. Dubois, vous avez un
enfant tous les ans.
m. dubois. — Tous les dix mois, monsieur...
m. durand. — Comment diable vous y prenez-vous?
LE CINÉMA ÉDUCATEUR
— Lâche d’abord la colombe. Dessin de R. Vion.
LE BON CONSEIL
ACTE PREMIER
m“® durand, entrant dans le salon où son mari lit les jour-,
naux du soir. — Je viens encore de rencontrer Mm® Dubois
dans l’escalier.
m. durand. — Tu me dis ça comme si tu m’annonçais ma con-
damnation à mort.
Mme durand. — Elle' rentrait avec ses quatre enfants, quatre
amours d’enfants. Ah ! en voilà un ménage qui a de la chance 1
Quatre enfants! Et un cinquième en train.
m. durand. —- Fichtre! Ils ne perdent pas de temps.
Mme durand. — Ah ! M. Dubois est un mari, un vrai mari!
m. durand. — Pardon, est-ce ma faute spécialement, si nous
n’avons pas d’enfant?
Mme durand. — Ce n’est sûrement pas la mienne ! Le médecin
l’a bien dit. D’abord'dans ma famille, on a toujours eu beaucoup
d’enfants. Ce n’est pas le terrain qui est mauvais, c’est...
m. durand. — C’est?
Mme durand, avec un tragique mépris. — C’est la graine!
ACTE II
Mma durand entrant dans le salon où son mari lit les jour-
naux du soir. — Je viens encore de rencontrer Mme Dubois
dans l’escalier.
m. durand. — Je connais la chanson. Avec ses quatre enfants.
Mme durand. — Avec ses cinq enfants! Et un sixième est déjà
commandé.
m. durand. — Sapristoche ! Il n’y va pas avec le dos de la
cuiller, M. Dubois !
M“e durand. — Ainsi, vous, monsieur, au moment où la France,
réclame un effort unanime, où votre patrie réclame : « Des pou-
bonbons boches
G* C KO E ffA
DÉS
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— Ob ! non, vraiment c’est trop, cher cousin Fafner; comment, vous
carte de sucre à sucer, à ce vilain petit Fritz !...
— Tu vas plus à l’école ?
— Oh! moi, j’apprends des choses utiles : j’vas au cinéma.
Dessin de M. IIadiguet.
m. dubois. — C’est très simple, monsieur... 11 ne tient qu’à
vous... i
m. durand. — Monsieur, je vous serai éternellement obligé...
m. dubois. — Tout d’abord, vous recommandez à cette char-
mante Mme Durand, — car elle est charmante, Mme Durand, —
de s’habiller avec beaucoup d’élégance... Qu’elle soigne surtout
ses dessous... Une fine chemise de dentelle garnie de rubans...
Des parfums... Je tiens beaucoup aux par-
fums... Un joli bas de soie transparent... Et
puis, vous l’emmenez faire un bon dîner...
m. durand. — En cabinet particulier?...
m. dubois. — Naturellement... Potage
bisque... Céleri en branche... Perdreau
truffé... Champagne... Vous vous montrez
très galant, très empressé... Vous l’embras-
sez dans le cou, vous lui racontez des his-
toires très folichonnes...
m. durand. — Je vois ça très bien...
m. dubois. — Après, vous l’emmenez voir
une pièce très gaie, avec des petites fem-
mes, des situations croustilleuses...
m. durand. — Et ensuite?...
m. dubois. — Ensuite, cher monsieur,
lui avez apporté votre c’est très simple : vous me l’amenez...
Dessin de L. Ktai». Gaston DliRYS.