LA PIOCHE DANS LRS TRANCHKTiÆ
— Oh ! moi,
maison !...
je n’en ai pas peur des zeppelins : il y a un aviateur qui habite dans notre
Dessin de G. Hautot.
— Aoh ! je commençais à m’ennuyer ! Heu-
reusement l’inondation me donne quelques dis-
tractions. Dessin de Keller.
UNE HISTOIRE SIMPLE
Tout cela se passa le plus simplement du monde, et voici l’his-
toire dans sa modeste vérité :
11 était- exactement treize heures quarante-huit, et M. Poix
causait avec Mmè Poix sa fidèle épouse que liaient à lui vingt
années d’existence commune. Le lieu de leur réunion était une
cuisine faisant fonction de salle à manger, de salon et surtout de
fumoir, M. Poix adorant la pipe. Cette cuisine appartenait à un
pavillon de garde. Et ce pavillon de garde faisait partie d’une
charmante propriété du plus pur style Renaissance-Fallières.
Car M. Poix était quelque chose comme concierge.
Donc, M. et Mme Poix conversaient. Ils s’entretenaient spécia-
lement des mérites d’un chien de garde que M. Poix venait d’ac-
quérir à un prix assez élevé, mais qui (suivant le vendeur)
n’avait pas son pareil. Cette bête précieuse somnolait présen-
tement aux pieds de M. Poix, devant le feu.
Soudain, Mme Poix leva la tête :
— Tu n’as pas entendu ?
— Quoi ?
— Un bruit, du côté de la grille. Je vais aller voir ce que c’est.
... Car M. Poix lui laissait le plus ordinairement le soin de
s’occuper de tout. Et elle sortit.
MACHINES DE LA DERNIERE HEURE
Au bout d’environ six heures, et comme son estomac ressen-
tait les premières atteintes de la faim, M. Poix commença à
s’étonner de cette absence prolongée.
— C’est curieux, dit-il, qu’elle ne revienne pas.
Et il sortit pour se rendre compte, bien que le froid fût vif. A
quelques mètres de là, un horrible spectacle l’attendait : Mm* Poix,
sa fidèle épouse, assez exactement morte, baignait dans une
mare de sang, tandis que la porte du château, ouverte, attestait
qu’il fallait voir dans ce crime, l’œuvre de cambrioleurs inter-
rompus.
Alors, M. Poix rentra dans sa cuisine, contempla longuement
son chien qui somnolait toujours devant les bûches se consu-
mant, tira une bouffée de sa pipe et dit :
— Je crains d’avoir fait une mauvaise affaire. Cette bête ne
doit pas être un bon chien de garde.
Le plus simplement du monde. Beauby.
Malgré
paraît-il, de
de déblayer
'échec de ses récentes propositions, l’Allemagne s’entête à vouloir causer; elle vient, — Tu veux pas m’ croire? Là où que j’étais,
mettre la dernière main à un superdiplomate électrique tout en acier chromé capable c’est une princesse russe qui m’ lavait les pieds,
un hectare de terrain diplomatique à l’heure, Dessin de L. Kern. Dessin de Caillors.
— Oh ! moi,
maison !...
je n’en ai pas peur des zeppelins : il y a un aviateur qui habite dans notre
Dessin de G. Hautot.
— Aoh ! je commençais à m’ennuyer ! Heu-
reusement l’inondation me donne quelques dis-
tractions. Dessin de Keller.
UNE HISTOIRE SIMPLE
Tout cela se passa le plus simplement du monde, et voici l’his-
toire dans sa modeste vérité :
11 était- exactement treize heures quarante-huit, et M. Poix
causait avec Mmè Poix sa fidèle épouse que liaient à lui vingt
années d’existence commune. Le lieu de leur réunion était une
cuisine faisant fonction de salle à manger, de salon et surtout de
fumoir, M. Poix adorant la pipe. Cette cuisine appartenait à un
pavillon de garde. Et ce pavillon de garde faisait partie d’une
charmante propriété du plus pur style Renaissance-Fallières.
Car M. Poix était quelque chose comme concierge.
Donc, M. et Mme Poix conversaient. Ils s’entretenaient spécia-
lement des mérites d’un chien de garde que M. Poix venait d’ac-
quérir à un prix assez élevé, mais qui (suivant le vendeur)
n’avait pas son pareil. Cette bête précieuse somnolait présen-
tement aux pieds de M. Poix, devant le feu.
Soudain, Mme Poix leva la tête :
— Tu n’as pas entendu ?
— Quoi ?
— Un bruit, du côté de la grille. Je vais aller voir ce que c’est.
... Car M. Poix lui laissait le plus ordinairement le soin de
s’occuper de tout. Et elle sortit.
MACHINES DE LA DERNIERE HEURE
Au bout d’environ six heures, et comme son estomac ressen-
tait les premières atteintes de la faim, M. Poix commença à
s’étonner de cette absence prolongée.
— C’est curieux, dit-il, qu’elle ne revienne pas.
Et il sortit pour se rendre compte, bien que le froid fût vif. A
quelques mètres de là, un horrible spectacle l’attendait : Mm* Poix,
sa fidèle épouse, assez exactement morte, baignait dans une
mare de sang, tandis que la porte du château, ouverte, attestait
qu’il fallait voir dans ce crime, l’œuvre de cambrioleurs inter-
rompus.
Alors, M. Poix rentra dans sa cuisine, contempla longuement
son chien qui somnolait toujours devant les bûches se consu-
mant, tira une bouffée de sa pipe et dit :
— Je crains d’avoir fait une mauvaise affaire. Cette bête ne
doit pas être un bon chien de garde.
Le plus simplement du monde. Beauby.
Malgré
paraît-il, de
de déblayer
'échec de ses récentes propositions, l’Allemagne s’entête à vouloir causer; elle vient, — Tu veux pas m’ croire? Là où que j’étais,
mettre la dernière main à un superdiplomate électrique tout en acier chromé capable c’est une princesse russe qui m’ lavait les pieds,
un hectare de terrain diplomatique à l’heure, Dessin de L. Kern. Dessin de Caillors.