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uns de. ces humoristes dn front, officiers d’académie, ne serau-ce
quà titre temporaire?
Enfin, nous entendrions un vrai poilu dire avec orgueil :
— J’ai gagné mes palmes à Vauquois !...
Et cela flatterait les gens qui ont gagné les leurs à Montmartre
ou à Agen !
* * „. — Kekseksa, l’Haricot ?
— Gourde ! Tu vois donc pas qu’c’est une grenade boche ?
— Chargée ?
— C’te blague! Rassure-toi, y a pas d’danger!
Au même moment, la grenade éclate... Et voilà la petite
famille du permissionnaire « nettoyée ».
• Parfois, c’est un obus, un obus gentil tout plein, qui ressemble
à une potiche, en plus fragile. On n’a pas idée de 1a. facilité
avec laquelle ça se casse, un obus... Le permissionnaire et ses
copains qui faisaient cercle s’en partagent — hélas! — les mor-
ceaux.
On pourrait, si c’était moins tragique, résumer ces faits divers
a la manière du newspaper de Mark Twain :
« Hier, un permissionnaire expliquait à sa femme le méca-
nisme d’un revolver enlevé à un officier allemand.
« Le permissionnaire est au Val-de-Grâce et l’enterrement de
la malheureuse femme aura lieu demain matin. »
Ou bien :
« Un permissionnaire exhibait, hier soir, à sa concierge une
bombe ramassée sur le champ de bataille.
« Les frais de réparations à l’immeuble seront très élevés,
mais on espère retrouver lès corps de la plupart des locataires! <>
Ces accidents sont de plus en plus fréquents. Certes, ils n’en-
lèvent rien à la sympathie dont nous entourons nos braves
poilus, mais nous avons une tendance à les entourer d’un peu
plus loin.
Et dire que, longtemps après la guerre, des accidents du même
genre continueront à nous rappelér cette charmante époque!
Dans la zone des combats, zone qui s’étendra de plus en plus
dans le sens de la profondeur, les projectiles non éclatés ne
manqueront guère... Nos neveux et nos petits neveux en trouve-
LES QUATRE CHEVRON»
— ... une autre paire de manches I...
COURSES D’HIVER
Un louis le sac ! C’est le Grand Prix, mais on n’est pas admis au
pesage. Dessins de L. Métivet.
ront dans le sol, dans les caves, voire dans les murs. Et comme
il y aura toujours des imprudents, les grenades continueront à
décerveler et les marmites à creuser des entonnoirs.
Il faudra surtout nous méfier des collectionneurs. Gare à
l’obus, au mauser, au revolver qu’on vous présentera en disant :
— Un souvenir de la Marne!
Le plus souvent, le possesseur d’une arme quelconque, fusil,
pistolet, browning, etc., tient à vous en expliquer le fonctionne-
ment. Vous aurez beau insinuer que vous n’y connaissez rien,
voire que cela.ne vous’ intéresse pas... Rien n’y fera! Et songez
que la brocante s’en mêlant, il y aura des mitrailleuses pour
amateurs.
— Voyez donc, cher ami, cette mitrailleuse Colt..., une
relique de Verdun. Est-ce coquet? Et si pratique ! Tenez, vous
allez voir.
Ce sera le moment de vous affaler sur le parquet si vous ne
voulez pas être fauché...
L’après-guerre? Ce ne sera peut-être pas si drôle que ça...
# D’autant plus que nous aurons cent milliards de dettes
à payer.
Les cent milliards nous les payerons, — ou nous les ferons
payer. Pour cela, je ne m’en fais pas... Mais pour nos termes en
retard, ce sera peut-être plus difficile.
— Quatre ans bientôt que je n’ai pas donné un sou à mon
propriétaire! me disait un de mes amis.
— Vous voulez dire bientôt trois ans.
— Mais non! J’avais prevu la guerre, moi, et depuis 1913, je
ne payais plus mon terme.
Ah! si certains de nos politiciens et même de nos généraux en
avaient fait autant !
N’importe, ce sera un beau jour celui où nous acquitterons
avec le bel ensemble de jadis notre première quittance de loyer
d’après guerre.
Pour moi, j’ai fait le vœu de l’encadrer, cette bienheureuse
quittance et de l’accrocher à la place d’honneur dans mon
salon... Sera-t-elle datée du 15 avril? Non, c’est un peu tôt. Du
15 juillet? Du 15 octobre?
Le jour du terme sera un beau jour!
# * * Maxime :
Ce qui finalement triomphera, c’est le coke gaulois!
# # Quel est donc cet ancien ministre que tout le monde
appelle « Bustible »?
PlCK-ME-UP.
uns de. ces humoristes dn front, officiers d’académie, ne serau-ce
quà titre temporaire?
Enfin, nous entendrions un vrai poilu dire avec orgueil :
— J’ai gagné mes palmes à Vauquois !...
Et cela flatterait les gens qui ont gagné les leurs à Montmartre
ou à Agen !
* * „. — Kekseksa, l’Haricot ?
— Gourde ! Tu vois donc pas qu’c’est une grenade boche ?
— Chargée ?
— C’te blague! Rassure-toi, y a pas d’danger!
Au même moment, la grenade éclate... Et voilà la petite
famille du permissionnaire « nettoyée ».
• Parfois, c’est un obus, un obus gentil tout plein, qui ressemble
à une potiche, en plus fragile. On n’a pas idée de 1a. facilité
avec laquelle ça se casse, un obus... Le permissionnaire et ses
copains qui faisaient cercle s’en partagent — hélas! — les mor-
ceaux.
On pourrait, si c’était moins tragique, résumer ces faits divers
a la manière du newspaper de Mark Twain :
« Hier, un permissionnaire expliquait à sa femme le méca-
nisme d’un revolver enlevé à un officier allemand.
« Le permissionnaire est au Val-de-Grâce et l’enterrement de
la malheureuse femme aura lieu demain matin. »
Ou bien :
« Un permissionnaire exhibait, hier soir, à sa concierge une
bombe ramassée sur le champ de bataille.
« Les frais de réparations à l’immeuble seront très élevés,
mais on espère retrouver lès corps de la plupart des locataires! <>
Ces accidents sont de plus en plus fréquents. Certes, ils n’en-
lèvent rien à la sympathie dont nous entourons nos braves
poilus, mais nous avons une tendance à les entourer d’un peu
plus loin.
Et dire que, longtemps après la guerre, des accidents du même
genre continueront à nous rappelér cette charmante époque!
Dans la zone des combats, zone qui s’étendra de plus en plus
dans le sens de la profondeur, les projectiles non éclatés ne
manqueront guère... Nos neveux et nos petits neveux en trouve-
LES QUATRE CHEVRON»
— ... une autre paire de manches I...
COURSES D’HIVER
Un louis le sac ! C’est le Grand Prix, mais on n’est pas admis au
pesage. Dessins de L. Métivet.
ront dans le sol, dans les caves, voire dans les murs. Et comme
il y aura toujours des imprudents, les grenades continueront à
décerveler et les marmites à creuser des entonnoirs.
Il faudra surtout nous méfier des collectionneurs. Gare à
l’obus, au mauser, au revolver qu’on vous présentera en disant :
— Un souvenir de la Marne!
Le plus souvent, le possesseur d’une arme quelconque, fusil,
pistolet, browning, etc., tient à vous en expliquer le fonctionne-
ment. Vous aurez beau insinuer que vous n’y connaissez rien,
voire que cela.ne vous’ intéresse pas... Rien n’y fera! Et songez
que la brocante s’en mêlant, il y aura des mitrailleuses pour
amateurs.
— Voyez donc, cher ami, cette mitrailleuse Colt..., une
relique de Verdun. Est-ce coquet? Et si pratique ! Tenez, vous
allez voir.
Ce sera le moment de vous affaler sur le parquet si vous ne
voulez pas être fauché...
L’après-guerre? Ce ne sera peut-être pas si drôle que ça...
# D’autant plus que nous aurons cent milliards de dettes
à payer.
Les cent milliards nous les payerons, — ou nous les ferons
payer. Pour cela, je ne m’en fais pas... Mais pour nos termes en
retard, ce sera peut-être plus difficile.
— Quatre ans bientôt que je n’ai pas donné un sou à mon
propriétaire! me disait un de mes amis.
— Vous voulez dire bientôt trois ans.
— Mais non! J’avais prevu la guerre, moi, et depuis 1913, je
ne payais plus mon terme.
Ah! si certains de nos politiciens et même de nos généraux en
avaient fait autant !
N’importe, ce sera un beau jour celui où nous acquitterons
avec le bel ensemble de jadis notre première quittance de loyer
d’après guerre.
Pour moi, j’ai fait le vœu de l’encadrer, cette bienheureuse
quittance et de l’accrocher à la place d’honneur dans mon
salon... Sera-t-elle datée du 15 avril? Non, c’est un peu tôt. Du
15 juillet? Du 15 octobre?
Le jour du terme sera un beau jour!
# * * Maxime :
Ce qui finalement triomphera, c’est le coke gaulois!
# # Quel est donc cet ancien ministre que tout le monde
appelle « Bustible »?
PlCK-ME-UP.