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Le rire rouge: édition de guerre du journal le rire: Le rire rouge: édition de guerre du journal le rire — 1917 (Nr. 112-163)

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https://doi.org/10.11588/diglit.25446#0112
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LE TOTO

*<e Toto, c’est le Pou... mais non le pou hideux,

Qui dort bourgeoisement, sur les vestons miteux
Des embusqués craintifs qui restent à l’arrière...
Non, c’est le pou vaillant, à l’allure guerrière,

Qui vit dans la tranchée, à côté des poilus,

Qui partage leur vie et leur paille, et, bien plus,

Leur flanelle, parfois, dont il baise la trame !

A ce rude contact il se fait une autre âme,

Et le pou, vil, hideux, le « pou de paletot »,

Sur le. corps du Poilu s’anoblit en » Toto »!

Ce titre de noblesse, il l’a conquis, en somme,

Sur l’Yser, en Champagne, à Verdun, sur la Somme...
Partout où nous souffrons, il redouble d’ardeur.

Le Toto sert, toujours, dans les postes d’honneur !
Messieurs les embusqués, qui redoutez la guerre,
Vous n’avez droit qu’au pou banal, au pou vulgaire !
Le Toto... c’est le Pou du Poilu qui se bat.

Peut-être, rêve-t-il, aux rumeurs du combat,

Qu’il a, dans la mêlée, aussi son rôle épique...

Le Toto... c’est un pou, mais un pou héroïque !

Emile Roudiê.

hors-d’œuvre autorisés

LES VIEUX SERVITEURS... OU LA MAIN QUI ÉTREINT

— Madame ! Je crois que nous aurons du charbon.

Dessin de O’Galop.

aussi, un cercle rouge comme le héros du roman du Journal!

—■ Ciel! gémit Elodie, effrayée. Deviendrais-tu la proie d’une
implacable fatalité ?

— Peut-être ! répliqua M. Durand-Dupont, les sourcils froncés
par l’anxiété.

Il demeura un instant silencieux, absorbé par une songerie
pénible.

— Je crois, finit-il par dire, que je suis victime d’une sorte
d’auto-suggestion. Nul plus que moi ne se passionne pour les

— Pourquoi prends-tu une sardine? Je t’ai assez souvent reproché de
ne pas aimer les huîtres ! Dessin de M. Radiguet.

LA TACHE ROUGE

ROMAN NON CINEMATOGRAPHIQUE, MAIS CRUELLEMENT REALISTE

Ce matin-là, en se lavant les mains commë feu Ponce-Pilate
et comme beaucoup de gens moins notoires, M. Isidore Durand-
Dupont constata, sur sa main droite, la présence d’une tache
rouge, de la grandeur d’une pièce de deux francs.

— Elodie! Elodie! cria-t-il, viens voir!

En bigoudis et en camisole, la corpulente Mme Durand-Dupont
accourut, aussi vite que le lui permettaient ses quarante-cinq
ans, empâtés d’obésité et de varices douloureuses.

— Regarde ! clama Isidore, en lui tendant sa dextre. J’ai, moi


. — Les théâtres fermés quatre jours par semaine! il nous faudra des
années pour avoir une * centième ». Dessin de George-Edward.
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