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Le rire rouge: édition de guerre du journal le rire: Le rire rouge: édition de guerre du journal le rire — 1917 (Nr. 112-163)

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https://doi.org/10.11588/diglit.25446#0113
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extrmoï'éraairee sveatniree, qui f*at la for-
tune des cinémas et qui attestent, une fois
de plus, la puissance du génie créateur
de M. Decourceile et de M. Maurice Le-
blanc. Il est possible que cette tache rouge,
surgie sur ma peau, soit la conséquence
d’une impression trop vive, causée par de
trop dramatiques lectures.

Elodie hocha la tête et répliqua :

— C’est peut-être simplement de l’eczéma.

Cette hypothèse offensa Isidore, dont les

yeux flambèrent d’indignation.

— De l’eczéma? rugit-il : tu n’es pas
folle ? Apprends, ma pauvre Elodie, que ce
n’est pas à cinquante ans qu'on a de l’ec-
zéma, lorsque .jamais on n’en a eu! Non!
non ! la vérité, c’est que je suis... un phéno-
mène !

Et comme Mme Durand-Dupont semblait
manifester quelque incrédulité, Isidore eut
un regard furieux :

— Ne m’énerve pas, Elodie, conseilla-
t-il. Je me sens très surexcité. Je pour-
rais.bien voir rouge! Regarde! regarde!
le rouge s’accentue !

— Oui! oui! tu es un phénomène! con-
céda Mme Durand-Dupont, conciliante
parce qu’effrayée.

Ce fut egalement l’avis du cousin Dubois, de l’oncle Schouette-
Papat, de la tante Mitainoux et de tous les amis et connais-
sances du ménage. L’oncle Schouette-Papat, qui avait, quarante
ans plus tôt, failli être pharmacien, et qui avait conservé de ses
très vagues études un goût prononcé pour l’exactitude scientifi-
que, affirma que la tache rouge n’avait rien d’anormal, qu’elle
était simplement la preuve irréfutable d’une hyperexcitabilité
dûment cataloguée.

Mais Isidore Durand-Dupont n’accepta pas comme véridique
cette opinion qui dépréciait son cas. Certain que les princes
de la médecine seraient ravis de le connaître et de rédiger sur
lui de copieux rapports destinés à l’Académie, il s’en fut trou-
ver le docteur Magissart.

— Je vous présente un vieil homme avec tache ! dit-il spiri-

PERJS DE CINQ ENFANTS

L’ennui naquit un jour de l’uniforme ôté.

Dessin de G. Pavis.

tuellement. Je suis évidemment un phénomène, comme les an-
nales médicales n’en ont jamais mentionné!

L’illustre Magissart l’examina d’un coup d’œil rapide et eut un
sourire narquois. Des phénomènes comme vous, déclara-t-il, j’en
ai vu défiler des milliers à ma clinique! Vous êtes marié, mon-
sieur ?

— Oui, docteur.

— Et naturellement, vous trompez votre femme ?

— Mon dieu! De temps à autre.

— C’est un tort, monsieur. Et vous avez tort de sourire! Car,
si la vertu n’est pas toujours récompensée, le vice est souvent
puni. En voici une nouvelle preuve ! Il est clair, mon bon mon-
sieur, que vous avez rencontré dans vos pérégrinations amou-
reuses, une nommée Vénus, et que cette dame, dépourvue de

ON VEND DU CHARBON A L OPERA

LA RÉDUCTION DE L ECLAIRAGE

— Allons bon! y’ià qu’ils ferment aussi les
pissotières à huit heures !

Dessin de H. Armkngoi..
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