Bien sot qui trouve excentrique
Notre chauffage central.
Chauffe qui peut... Que s’imbrique
En moi ton corps glacial.
AU-DESSOUS DE ZÉRO
VERS ZÉROTIQUES
Si tu veux, laissons ce rêve,
Montés sur le poêle froid,
De souffler, souffler sans trêve
Pour nous, dégeler les doigts.
En France, il n’est plus possible
D’aller prendre son Bernot.
Refusant tout combustible
On m’a traité de fourneau.
Viens. Au creux de notre couche
Gît notre espoir le meilleur.
Embrassons-nous sur ta bouche
Faute d’une de chaleur.
Oh! pour que ta chair de neige
Récupère son carmin,
Sous ma caresse, oh! que n’ai-je
Comme un poêle dans la main...
M’arrêterai-je à te faire
De copieux serments d’amour?
Mieux vaut brusquer notre affaire.
Hé ! ne t’indigne pas : pour
Fondre les infimes cloques
De ta chair de poule, crois
Puisque, battant la semelle
Qui jette en choc régulier
Tes mules de jouvencelle
A mon chausson d’écolier,
Notre ultime houille en cendre
Nous dansâmes, sans effet,
Devant notre salamandre
Comme devant un buffet,
— Et pourquoi que je n’essaierais pas de gagner
boche?
EN CONVALESCENCE
500.000 balles en déglinguant un sous-marin
Dessin de B. Hall.
Que le thermo s’aventure
Loin par delà les zéros,
Viens. Sous notre couverture
Nos coeurs sont des braseros.
— J’étais en sentinelle..., je vois une ombre ; pan !... je tire... On l’a boulotté le lendemain !
— T’as bouffé du Prussien ?
— Mais non, c’était un cochon... Dessin de M. Sauvayre.
A LA CHASSE
LA REVISION DES EXEMPTES
Que de me montrer bon coke
Est meilleur que d’être en bois.
Vois : en la tiédeur si bonne
Notre désir monte aussi.
Ton corps guéri s’abandonne...
Mais tu fronces le sourcil?
Vers la bouilloire, inquiète,
Tu regardes de travers...
Sa voix, maintenant muette,
Berçait nos amours d’hiver.
Tant pis. (Ici je devine
Ton truc, Sembat.) En mes bras
Sitôt l’extase divine,
M’amour, tu t’endormiras,
Pour que, drus comme les herbes
Et les blés quand juillet luit,
Nos bataillons soient superbes
Vers mil neuf cent trente-huit.
Maxime Brienne.
— Mais oui..., c’est encore moi... J’étais déjà venu me nettoyer pour la révision de 1914 et me
revoilà pour celle de 1917 ; vous n’avez pas lieu de vous plaindre des affaires pendant la guerre,
vous autres, patrons de bains. Dessin de L. kerh.
Notre chauffage central.
Chauffe qui peut... Que s’imbrique
En moi ton corps glacial.
AU-DESSOUS DE ZÉRO
VERS ZÉROTIQUES
Si tu veux, laissons ce rêve,
Montés sur le poêle froid,
De souffler, souffler sans trêve
Pour nous, dégeler les doigts.
En France, il n’est plus possible
D’aller prendre son Bernot.
Refusant tout combustible
On m’a traité de fourneau.
Viens. Au creux de notre couche
Gît notre espoir le meilleur.
Embrassons-nous sur ta bouche
Faute d’une de chaleur.
Oh! pour que ta chair de neige
Récupère son carmin,
Sous ma caresse, oh! que n’ai-je
Comme un poêle dans la main...
M’arrêterai-je à te faire
De copieux serments d’amour?
Mieux vaut brusquer notre affaire.
Hé ! ne t’indigne pas : pour
Fondre les infimes cloques
De ta chair de poule, crois
Puisque, battant la semelle
Qui jette en choc régulier
Tes mules de jouvencelle
A mon chausson d’écolier,
Notre ultime houille en cendre
Nous dansâmes, sans effet,
Devant notre salamandre
Comme devant un buffet,
— Et pourquoi que je n’essaierais pas de gagner
boche?
EN CONVALESCENCE
500.000 balles en déglinguant un sous-marin
Dessin de B. Hall.
Que le thermo s’aventure
Loin par delà les zéros,
Viens. Sous notre couverture
Nos coeurs sont des braseros.
— J’étais en sentinelle..., je vois une ombre ; pan !... je tire... On l’a boulotté le lendemain !
— T’as bouffé du Prussien ?
— Mais non, c’était un cochon... Dessin de M. Sauvayre.
A LA CHASSE
LA REVISION DES EXEMPTES
Que de me montrer bon coke
Est meilleur que d’être en bois.
Vois : en la tiédeur si bonne
Notre désir monte aussi.
Ton corps guéri s’abandonne...
Mais tu fronces le sourcil?
Vers la bouilloire, inquiète,
Tu regardes de travers...
Sa voix, maintenant muette,
Berçait nos amours d’hiver.
Tant pis. (Ici je devine
Ton truc, Sembat.) En mes bras
Sitôt l’extase divine,
M’amour, tu t’endormiras,
Pour que, drus comme les herbes
Et les blés quand juillet luit,
Nos bataillons soient superbes
Vers mil neuf cent trente-huit.
Maxime Brienne.
— Mais oui..., c’est encore moi... J’étais déjà venu me nettoyer pour la révision de 1914 et me
revoilà pour celle de 1917 ; vous n’avez pas lieu de vous plaindre des affaires pendant la guerre,
vous autres, patrons de bains. Dessin de L. kerh.