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Le rire rouge: édition de guerre du journal le rire: Le rire rouge: édition de guerre du journal le rire — 1917 (Nr. 112-163)

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https://doi.org/10.11588/diglit.25446#0616
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COURS DE PHYSIQUE

LA CRISE DU TABAC

,S.F.

Pour faire un sans-filiste adroit
li faut connaître bien des choses :
C’est plus ardu qu’on ne le croit.

Je vais vous l'expliquer, — si j’ose.

11 faut d’abord (ça, c’est vécu)
Relier les deux pôles contraires
Et bien connecter les accus :

Quel joli courant ça va faire !

l.e plus jeune des amateurs
N’ignore pas — vaille que vaille —
Qu’il faut un amplificateur
Pour que notre affaire travaille.

Mais voilà le hic, bon lecteur,

Sans quoi vous perdez votre peine :
Prenez en main le détecteur,

Et sachez manier la galène.

Cherchez avec un tendre soin,

Avec une ardeur indicible,

Au moyen de la pointe, un point,
Qui sera notre point sensible.

Dès que le point sera très bon,
Vous sentirez, âmes si tendres,

Les ondes — volupté sans nom —
Dans tout l’appareil se répandre. .

— Il vient de se trouver mal dans la rue.. . 11 parait que voilà trois jours qu’il n’a pas fumé.

Dessin de L. Kern.

MORALITÉ :

Elle est toujours la même, à Paris comme au front :
Cent fois, sur le métier remettez-vous. J’insiste,

Car, si c’est en forgeant qu’on devient forgeron,

C’est donc en sans-filant qu’on devient sans-filiste.

Alfred Fourtier.

PERMISSION EXCEPTIONNELLE

Le soldat de 2e classe X..., secteur postal 123, à M. le Direc-
teur du Sanatorium de Poumon-sur-Menez.

Monsieur le Directeur,

Je me permets de venir vous demander un service. Ne cher-
chez pas mon nom au bas de cette lettre, vous ne me connaissez
pas: j’ai simplement pris l’adresse de votre établissement dans
une liste de sanatoria que j’avais demandée au cabot infirmier. Il

NOËL DE GUERRE

l— Pisqu’i vient dans la cheminée, i ferait bien d’mettre du charbon.

Dessin de R. Le Houei.leur.

paraît que votre maison est une de celles où les riches civils
vont quand ils sont à toute extrémité. C’est ce qu’il me faut.
Mais avant de vous exposer ma requête, je vais vous donner
quelques explications.

Le mois dernier, j’ai bénéficié d’une permission de sept jours.
C’est un plaisir que vous ne pouvez pas soupçonner. Ah! Mon-
sieur, ce que ça représente, sept jours de perme! Panam, les
copains, les boulevards, le cinéma, la terrasse des cafés! Et
l’amour, Monsieur, qui a tout de même son importance; car on
a beau être au Chemin des Dames, il ne passe pas beaucoup de
dames dans ce chemin-là! Mais que c’est court, bon Dieu! sept
jours, même quand ils en ont fait dix-huit grâce à-la combinai-
son savante de délais de route, de trains manqués et de gares
régulatrices !

Bref, quand je revins dans la tranchée, je.ne pensais qu’à une
chose, c’est à ma permission suivante. Elle ne devait venir (pie
dans quatre mois. Quatre mois, Monsieur! Vous ne savez pas
non plus ce que c’est que quatre mois!

Heureusement que le ministre, dans sa sagesse, a prévu les
permissions exceptionnelles, pour affaires de famille : naissance
d’un enfant, mort de la femme, des enfants, du père et de la
mère.

Lors de ma dernière permission, je songeais encore peu aux
permissions exceptionnelles, mais j’ai lieu néanmoins de croire
que mes ardeurs, pour peu préméditées qu’elles aient été, furent

PROFITEUSE

— C’est mon filleul. ..; il est très gentil...: il laissera pour Madame
ses 250 grammes de sucre!

— Oh! alors, c’est très bien, ma fille...; si vous en avez d’autres,
vous pourrez les recevoir.. ., à la même condition !

Dessin de M. Sauvayre.
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