LES CHANSONS DÉ 0. RONNAUD
ICH B1N R K PIB LIK AIN
Air : Voilà pourquoi je suis
républicain.
Hier, je rencontre au détour de la rue
Un gros monsieur portant lunettes d’or
Qui vient vers moi, sa large main tendue.
C’était,— horreur! — He rr B ochmann de Francfort.
Devant l'dégoût que je laissais paraître,
11 m’dit, très humble, en retirant sa main : [ naître;
« J’comprends pourquoi l’on n’peut pas me r’con-
C'est qu’à présent che suis répiblikain. (bis)
Oui, che sais bien qu’au téput de la guerre
Tous mes discours, tous mes chants, tous mes cris
Ont témoigné d’une ardeur singulière
Et qu'je parlais d’anéantir Paris.
Ces rêves fous, éclos dans ma cervelle,
pourquoi pas ?
SOCIALISTE bon teint
— Moi, ch’ai toujours été gommuniste...
— C’est pour ça, sans doute, que tu as pris tout ce que tu as pu pendant quatre ans.
Dessin de Chas.-Laborde.
— Paraît qu’il faut ravitailler les Boches.
— Faut-il aussi leur payer leur travaux de démolition?
N’sont aujourd’hui qu’un souvenir lointain.
Che ne feux pas qu’les Français m’ies rappellent :
Voilà pourquoi che suis répiblikain. (bis)
D’ailleurs, voyez. Quillaum’teux nous dégoûte;
Nous hurlons tous, comme au commandement :
« A pas l’kronprinz » — et : « Kaiser capoute! »
Pensant qu’ça doit vous plaire infiniment. —
Que tous leurs crim’s retomb’nt sur leur caf’tière !
Ils ont trop fait couler le sang humain...
Puis. ils n’ont pas réussi « notre » affaire :
Voilà pourquoi che suis répiblikain. (bis)
Ça m est fenu en mil huit cent dix-huit-e,
Au mois d septembre en apprenant soudain
Que nos vaillants kerriers prenaient la fuite
D’vant les soldats, du chénéral Pétain.
Quand ils ont fait leur derniér’capriole
Et sont r’passés d’I’autre côté du Rhin,
J’ai tout à coup tansé la carmagnole,
Et j’ai crié : « Che suis répiblikain! » (bis)
Allons... foyons..., pourquoi pouder, en somme?
Foui ! Che sais pien, nous avons dévasté
Fotre bays d’là Moselle à la Somme
Et nous avons chez nous tout emporté...
... Nous r’procher ça, ce serait riticule;
C’est des kadeaux qu’on s’fait entre voisins
Et ch’espèr’bien n’pas rendre les pendules.
Voilà pourquoi che suis répiblikain. (bis)
Quant à nos rois, faut-il que ch’vous répète
Que vous poufez les fisiller en ploc?
Pour tout l’mal qu’ils ont fait prenez leurs têtes
Et, croyez-moi, c’est encore un pon troc.
Ils ont broyé l’univers sous leur botte;
Fait’s à vot’gré pendre tous ces coquins,
Mais... n’nous fait’s pas surtout payer la note...
Foilà pourquoi ich bin répiblikain! (bis)
Dominique Bonnaud.
Dessin de Herve Baille.
APRÈS LE GRAND NETTOYAGE
- Puisqu'on ne se bat plus, je nie demande pourquoi i.os avions volent au-dessus de Pans ?
— Faut toujours se méfier avec les Boches... Pourtant, la-haut, y n doit pas rester beaucoup
... , Dessin de Ch. Gënty.
de traînards.
ICH B1N R K PIB LIK AIN
Air : Voilà pourquoi je suis
républicain.
Hier, je rencontre au détour de la rue
Un gros monsieur portant lunettes d’or
Qui vient vers moi, sa large main tendue.
C’était,— horreur! — He rr B ochmann de Francfort.
Devant l'dégoût que je laissais paraître,
11 m’dit, très humble, en retirant sa main : [ naître;
« J’comprends pourquoi l’on n’peut pas me r’con-
C'est qu’à présent che suis répiblikain. (bis)
Oui, che sais bien qu’au téput de la guerre
Tous mes discours, tous mes chants, tous mes cris
Ont témoigné d’une ardeur singulière
Et qu'je parlais d’anéantir Paris.
Ces rêves fous, éclos dans ma cervelle,
pourquoi pas ?
SOCIALISTE bon teint
— Moi, ch’ai toujours été gommuniste...
— C’est pour ça, sans doute, que tu as pris tout ce que tu as pu pendant quatre ans.
Dessin de Chas.-Laborde.
— Paraît qu’il faut ravitailler les Boches.
— Faut-il aussi leur payer leur travaux de démolition?
N’sont aujourd’hui qu’un souvenir lointain.
Che ne feux pas qu’les Français m’ies rappellent :
Voilà pourquoi che suis répiblikain. (bis)
D’ailleurs, voyez. Quillaum’teux nous dégoûte;
Nous hurlons tous, comme au commandement :
« A pas l’kronprinz » — et : « Kaiser capoute! »
Pensant qu’ça doit vous plaire infiniment. —
Que tous leurs crim’s retomb’nt sur leur caf’tière !
Ils ont trop fait couler le sang humain...
Puis. ils n’ont pas réussi « notre » affaire :
Voilà pourquoi che suis répiblikain. (bis)
Ça m est fenu en mil huit cent dix-huit-e,
Au mois d septembre en apprenant soudain
Que nos vaillants kerriers prenaient la fuite
D’vant les soldats, du chénéral Pétain.
Quand ils ont fait leur derniér’capriole
Et sont r’passés d’I’autre côté du Rhin,
J’ai tout à coup tansé la carmagnole,
Et j’ai crié : « Che suis répiblikain! » (bis)
Allons... foyons..., pourquoi pouder, en somme?
Foui ! Che sais pien, nous avons dévasté
Fotre bays d’là Moselle à la Somme
Et nous avons chez nous tout emporté...
... Nous r’procher ça, ce serait riticule;
C’est des kadeaux qu’on s’fait entre voisins
Et ch’espèr’bien n’pas rendre les pendules.
Voilà pourquoi che suis répiblikain. (bis)
Quant à nos rois, faut-il que ch’vous répète
Que vous poufez les fisiller en ploc?
Pour tout l’mal qu’ils ont fait prenez leurs têtes
Et, croyez-moi, c’est encore un pon troc.
Ils ont broyé l’univers sous leur botte;
Fait’s à vot’gré pendre tous ces coquins,
Mais... n’nous fait’s pas surtout payer la note...
Foilà pourquoi ich bin répiblikain! (bis)
Dominique Bonnaud.
Dessin de Herve Baille.
APRÈS LE GRAND NETTOYAGE
- Puisqu'on ne se bat plus, je nie demande pourquoi i.os avions volent au-dessus de Pans ?
— Faut toujours se méfier avec les Boches... Pourtant, la-haut, y n doit pas rester beaucoup
... , Dessin de Ch. Gënty.
de traînards.