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https://doi.org/10.11588/diglit.25447#0655
LIC POIVROT
UE LA VICTOIRE
Mais si, mais si, dame Tartefouille, on travaillera quand même : avec la poudre, on fera des
chemises et des chaussettes en fulmi-coton.
Dessin de Hervé Baille.
le poivrot, au compère. — Ali ! monsieur,
quand on va s’asseoir à la table du Con-
grès..., quels problèmes vont avoir à ré-
soudre nos diplomates!... Tenez..., moi...,
monsieur..., voilà comment je les résous
ces questions...
(Air : Suites d’un premier lit.)
J’donn’ les Turcs aux Moldo-Bosniaques,
La Perse aux Tatars circassiens,
L’Baikal aux Tchéco-Slovaques,
Et l’Isirie aux Monténégrins;
J’donne aux Yougo-Slav’s les Carpathes;
Mais quant aux Croat’s autrichiens
J leur f... la peau, car ces Croates
Au fond... c’est d’là croat’ de chien.
Quant aux Mourmans, je tiens l’problème •
J’transport’ la côte mourmane ici,
Et j’ia colle à Mourman lui-même,
Le célèbre préfet d’Nancy.
Je laisse à Smyrne les Smyrniotes,
J’enlêv’ les Corfiot’s à Corfou
Et j iaiss’ l’Epire aux Epirotes :
Ils en épirot’ront du coup.
A la Crête enfin quoi qu’on die
J’ajout’ la Thrace et l’Hellespont :
Quand il s’agit d’sucrer Candie
Moi, je m’fous du Candie-raton.
Quant aux Valaqu’s, prenez-en note,
Coinm’ ITT de Chio leur plaît beaucoup
J'Ieur laiss’rai balayer les chiotes
Au cri de Valachie-partout...
A ces Hébreux, fils des prophètes,
Je r’pass’ de la main à la main,
Pour y cultiver des lorgnettes,
La rive oriental’ du Jourdain;
Et si leur grand rabbin rouspète
J’Ieur repasse encor Jéricho :
En l’honneur des fameus’s trompettes
Ils y plant’ront des haricots.
On peut leur fich’ Jérusalêm-e
Et tout’ la Judé’ s’il le faut... :
Ils s’plaindront toujours et quand même
Qu’il leur manque un petit morceau.
Trouvant l’occasion excellente,
Au princ’ régnant de Monaco
Je donn’rai Trente, et mêm’ quarante,
Avec ITT de Cerigogo.
En Bohêm’je veux qu’à Pragu’ même
On f'ass’ passer le fleuve Amour :
L’Amour est enfant de Bohème,
C’est là qu’il doit suivre son cours.
Aux Polonais si sympathiques
J’fais don du Don jusqu’à Rostoff,
Et j’fianqu’ ces cochons d’bolcheviques
Jusqu’au cou dans la mer... d’...Azoi'f.
D. Bonnaud et Dominus.
— Qu’est-ce qui te fait sourire ?
— L’approche du Jour de l’An... Je pense que mes filleuls vont m’envoyer, d’Alle-
magne, de la véritable eau de Cologne, à leur tour. D'essin de F. Fabiano.
UE LA VICTOIRE
Mais si, mais si, dame Tartefouille, on travaillera quand même : avec la poudre, on fera des
chemises et des chaussettes en fulmi-coton.
Dessin de Hervé Baille.
le poivrot, au compère. — Ali ! monsieur,
quand on va s’asseoir à la table du Con-
grès..., quels problèmes vont avoir à ré-
soudre nos diplomates!... Tenez..., moi...,
monsieur..., voilà comment je les résous
ces questions...
(Air : Suites d’un premier lit.)
J’donn’ les Turcs aux Moldo-Bosniaques,
La Perse aux Tatars circassiens,
L’Baikal aux Tchéco-Slovaques,
Et l’Isirie aux Monténégrins;
J’donne aux Yougo-Slav’s les Carpathes;
Mais quant aux Croat’s autrichiens
J leur f... la peau, car ces Croates
Au fond... c’est d’là croat’ de chien.
Quant aux Mourmans, je tiens l’problème •
J’transport’ la côte mourmane ici,
Et j’ia colle à Mourman lui-même,
Le célèbre préfet d’Nancy.
Je laisse à Smyrne les Smyrniotes,
J’enlêv’ les Corfiot’s à Corfou
Et j iaiss’ l’Epire aux Epirotes :
Ils en épirot’ront du coup.
A la Crête enfin quoi qu’on die
J’ajout’ la Thrace et l’Hellespont :
Quand il s’agit d’sucrer Candie
Moi, je m’fous du Candie-raton.
Quant aux Valaqu’s, prenez-en note,
Coinm’ ITT de Chio leur plaît beaucoup
J'Ieur laiss’rai balayer les chiotes
Au cri de Valachie-partout...
A ces Hébreux, fils des prophètes,
Je r’pass’ de la main à la main,
Pour y cultiver des lorgnettes,
La rive oriental’ du Jourdain;
Et si leur grand rabbin rouspète
J’Ieur repasse encor Jéricho :
En l’honneur des fameus’s trompettes
Ils y plant’ront des haricots.
On peut leur fich’ Jérusalêm-e
Et tout’ la Judé’ s’il le faut... :
Ils s’plaindront toujours et quand même
Qu’il leur manque un petit morceau.
Trouvant l’occasion excellente,
Au princ’ régnant de Monaco
Je donn’rai Trente, et mêm’ quarante,
Avec ITT de Cerigogo.
En Bohêm’je veux qu’à Pragu’ même
On f'ass’ passer le fleuve Amour :
L’Amour est enfant de Bohème,
C’est là qu’il doit suivre son cours.
Aux Polonais si sympathiques
J’fais don du Don jusqu’à Rostoff,
Et j’fianqu’ ces cochons d’bolcheviques
Jusqu’au cou dans la mer... d’...Azoi'f.
D. Bonnaud et Dominus.
— Qu’est-ce qui te fait sourire ?
— L’approche du Jour de l’An... Je pense que mes filleuls vont m’envoyer, d’Alle-
magne, de la véritable eau de Cologne, à leur tour. D'essin de F. Fabiano.