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Rochette, Desiré Raoul
Cours d'archéologie — Paris, 1828

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.5378#0030
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D'ARCHÉOLOGIE. 2g

marché plus lentement; tandis que l'art moderne,
livré à trop de mains et trop précipité dans son
mouvement, s'était comme épuisé à la fois par
l'abondance de ses productions et par la rapidité
de sa marche. Quoi qu'il en soit, il importe de
remarquer encore, pour achever le parallèle de
ces deux arts, tout ce qu'ils avaient retenu de
l'ancien système, joint à tout ce qu'ils en avaient
abandonné. Ainsi, les Grecs conservèrent tou-
jours, aux plus belles époques de L'art, certaines
formes d'habillement, certaines attitudes consa-
crées , en même temps que les symboles et les
attributs qui avaient leur signification déterminée
par les monumens primitifs ; ainsi les Italiens,
dans la couleur des vêtemens, dans la disposition
des draperies, dans le choix des accessoires, de-
meurèrent constamment fidèles aux traditions de
la renaissance. Il n'y eut pas jusqu'à ce type idéal,
créé par le génie antique, qui n'offrit toujours,
dans la majesté de l'ensemble, dans le repos des
parties, dans la simplicité des lignes, dans le
calme de l'expression, quelques traits du modèle
hiératique; de même que dans cet autre type
idéal, créé par le génie moderne, on trouve un
mélange de candeur et de noblesse, d'élévation
et de naïveté, une sorte de physionomie antique
et de couleur religieuse, qui indiquent son ori-
gine sacrée. Dira-t-on maintenant que l'art grec
 
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