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https://doi.org/10.11588/diglit.26792#0133
J O R 113
JOLY, Ingénieur du Roi, vivant en 1670, fut iinvemeor d'une
des pompes de la machine du Pont-Notre-Dame, qui fourniiioit 30
pouces d’eau.
JONC ou JONQUE , efpèce de vaiffeau en ufage aux Indes Orien-
tales , & fur les côtes de la Chine.
Jonc marin. J^oye^ GeNET épineux.
JORDANS , ( Jacques ) d’Anvers , Peintre , né en 155)4 , mort
au même lieu en 167-8 , lut élève d’Adam van Oort, dont il époufa
la fille , étant encore très-jeune. Ce Maître ne vit point l’Italie, mais
il ne négligea aucune occafion de copier les ouvrages des meilleurs
Peintres Italiens, particulièrement de Tiziano , Paul Véronèfe, Ca-
ravaggio & Bafiano, qu’il imitoit parfaitement. Ses ouvrages le dépu-
tèrent avec ceux de Rubens , par la fierté & la vigueur du coloris.
En effet, il avoir beaucoup de génie & de talons, une grande facilité,
une belle touche , 6e une grande richeffe de composition 5 les figures
de fes tableaux parôiffent en mouvement , & font d'un grand relief ,
ruais il manquoit un peu de correction , de noblefle dans les cara-
ctères 3 & d’élévation dans la penfée. Le nombre de fes ouvrages eft
immenfe , les principaux font :
Les cartons à gouache pour les tapifferies du Roi d’Efpagne.
Les douze tableaux de la Paffion de J. C, pour Charies-Guflave,'
Roi de Suède , qui font autant de chef-d’œuvres.
Le magnifique tableau , de 40 pieds de haut , qu’il fit à la gloire
de Frédéric-Henri , Prince de Naffau.
On voit, dans les Magafms des tableaux du Roi de France, un grand
tableau , où il a repréfenté J. C. chaffant les Vendeurs du Temple.
Il a auffi excellé dans les fujets plaifans : on connoît fon Roi-boit,
& fon Satyre fouillant le chaud N le froid.
Ses deffins font ordinairement coloriés , & font l’effet de vrais
tableaux.
Il a auffi gravé quelques morceaux à l’eau-forte , mais d’une ma-
nière un peu lourde.
--—(Luc) de Naples, Peintre, né en 1631, mort au même
Üeu en 1705, furoommé Fapresto , fut élève de Jofeph Ribera,
fous lequel il fit de fi grands progrès que dès l’âge de fept ans , on vit
des produ&ions furprenantes de fon génie 5 il quitta Naples feerette-
ment , pour aller à Venife & à Rome, où il s’attacha d'abord à la
manière de Pierre de Cortone, 6e en fui te à celle de Paul Véronèfe.
Ce Maître a fait une quantité confidérable de deffins 6e d’études
qui , joints à une mémoire heureufe , lui ont donné une manière
comparée de celle de tous les grands Maîtres ? qu’il imitoit à s’v
JOLY, Ingénieur du Roi, vivant en 1670, fut iinvemeor d'une
des pompes de la machine du Pont-Notre-Dame, qui fourniiioit 30
pouces d’eau.
JONC ou JONQUE , efpèce de vaiffeau en ufage aux Indes Orien-
tales , & fur les côtes de la Chine.
Jonc marin. J^oye^ GeNET épineux.
JORDANS , ( Jacques ) d’Anvers , Peintre , né en 155)4 , mort
au même lieu en 167-8 , lut élève d’Adam van Oort, dont il époufa
la fille , étant encore très-jeune. Ce Maître ne vit point l’Italie, mais
il ne négligea aucune occafion de copier les ouvrages des meilleurs
Peintres Italiens, particulièrement de Tiziano , Paul Véronèfe, Ca-
ravaggio & Bafiano, qu’il imitoit parfaitement. Ses ouvrages le dépu-
tèrent avec ceux de Rubens , par la fierté & la vigueur du coloris.
En effet, il avoir beaucoup de génie & de talons, une grande facilité,
une belle touche , 6e une grande richeffe de composition 5 les figures
de fes tableaux parôiffent en mouvement , & font d'un grand relief ,
ruais il manquoit un peu de correction , de noblefle dans les cara-
ctères 3 & d’élévation dans la penfée. Le nombre de fes ouvrages eft
immenfe , les principaux font :
Les cartons à gouache pour les tapifferies du Roi d’Efpagne.
Les douze tableaux de la Paffion de J. C, pour Charies-Guflave,'
Roi de Suède , qui font autant de chef-d’œuvres.
Le magnifique tableau , de 40 pieds de haut , qu’il fit à la gloire
de Frédéric-Henri , Prince de Naffau.
On voit, dans les Magafms des tableaux du Roi de France, un grand
tableau , où il a repréfenté J. C. chaffant les Vendeurs du Temple.
Il a auffi excellé dans les fujets plaifans : on connoît fon Roi-boit,
& fon Satyre fouillant le chaud N le froid.
Ses deffins font ordinairement coloriés , & font l’effet de vrais
tableaux.
Il a auffi gravé quelques morceaux à l’eau-forte , mais d’une ma-
nière un peu lourde.
--—(Luc) de Naples, Peintre, né en 1631, mort au même
Üeu en 1705, furoommé Fapresto , fut élève de Jofeph Ribera,
fous lequel il fit de fi grands progrès que dès l’âge de fept ans , on vit
des produ&ions furprenantes de fon génie 5 il quitta Naples feerette-
ment , pour aller à Venife & à Rome, où il s’attacha d'abord à la
manière de Pierre de Cortone, 6e en fui te à celle de Paul Véronèfe.
Ce Maître a fait une quantité confidérable de deffins 6e d’études
qui , joints à une mémoire heureufe , lui ont donné une manière
comparée de celle de tous les grands Maîtres ? qu’il imitoit à s’v