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https://doi.org/10.11588/diglit.26859#0146
,?6 W A T
WA.TERLOO , ( Antoine van ) Deffinateur & Gravcur, d’Hol*
lande, dont on voit des payfages & des déferts gravés d’un affez bon
goût. Sa marque eft Pl. XCV11I3 fig. 5 9.
WATMAN , ( Henri ) Graveur , vivant en 1650 , dont on
voit des payfages. Sa marque eft Pi. XCVIII, fig. 60.
VATTEAU, ( Antoine) Peintre , né à Valenciennes en 1684,
mort à Nogent près Paris , en 1721 , eut une inclination naturelle
pour ia peinture 3 ü aiia à Paris étant encore jeune , ou il fut oc-
cupé à des ouvrages méd ocres , par des Marchands de tableaux 3
ennuyé de pareilles occupacions , ii fe préfenta chez Claude Giilot,
qui le reçut, & fur la manière duquei il fe forma un certain goût
pour ie grotefque 6i le comique 3 il travailia enfuite chez Audran,
en ornemens, & fit à fes tems perdus , nn tableau repréfentant un
départ de troupes , dont Audran fut étonné 3 il vendit ce tableau
600 livres, pour faire le voyage de Valenciennes 3 y étant arrive ,
il fit ie pendant de ce tableau, qui repréfente nne alte d’armée , &
qu’il vendit 2C0 livres 3 ü revint à Paris , où defirant d alier à Ro-
me pour y étudier d’après les grands Maîtres , il fit porter un jour
ces deux tableaux à i’Académie Royale, afin d’obtenir ia penfion du
Roi, pour faire ce voyage. Tous les Académiciens les admirèrent 5
Charles de la Fofie, alors Diredeur, qui les examina de plus près ,
s’informa par qui ils avoient été faits. Watteau ayant été introduit
dans l’Affiemblée, la Foffie lui dit que les Membres le trouvoient capa-
ble d ’honorer l’Académie , qu’il fît fes vifites pour y être agréé, ce
qu’il fit 3 Antoine Coypel fe fit un plaifir de le préfenter : 011 le re-
çut fous le titre de Peintre des Fêtes galantes. 11 a été dans le gra-
eieux, à-peu-près ce qu’à été Teniers dans le grotefque. Gn remar-
que dans tous fes ouvrages , ia vérité de la nature , du mouvement
dans les fîgures , nn deffin correct, des airs de tête qui charment,
des habiliemens dont les plis font bien difpofés , un bon coioris j
une touche pâteufe & vigoureufe^ il y joignoit d’excellens payfages,
qui y fervent de fond. Ses tableaux font repandus dans les cabinets
des Curieux : on en voit au Château de la Mnette près Paris. Ses
deffins font admirabies : on y trouve de la fineffe , des grâces, de
la iégèreté, de la correclion , de la facilité , de l’expreffion , enfin
on n y defne rien. li a auffi gravè quelques morceaux à i’eau forte ,
où on recoiinoiu la même facilité & le même efprit que dans fes
deffins.
W^JüAfÈRMÊNS , (Philippe) Peintre , né à Harlem en 1T0,
.patTffaii meme iiçu en 1668 , apprit la peinture de fon père Paüi,
puis
WA.TERLOO , ( Antoine van ) Deffinateur & Gravcur, d’Hol*
lande, dont on voit des payfages & des déferts gravés d’un affez bon
goût. Sa marque eft Pl. XCV11I3 fig. 5 9.
WATMAN , ( Henri ) Graveur , vivant en 1650 , dont on
voit des payfages. Sa marque eft Pi. XCVIII, fig. 60.
VATTEAU, ( Antoine) Peintre , né à Valenciennes en 1684,
mort à Nogent près Paris , en 1721 , eut une inclination naturelle
pour ia peinture 3 ü aiia à Paris étant encore jeune , ou il fut oc-
cupé à des ouvrages méd ocres , par des Marchands de tableaux 3
ennuyé de pareilles occupacions , ii fe préfenta chez Claude Giilot,
qui le reçut, & fur la manière duquei il fe forma un certain goût
pour ie grotefque 6i le comique 3 il travailia enfuite chez Audran,
en ornemens, & fit à fes tems perdus , nn tableau repréfentant un
départ de troupes , dont Audran fut étonné 3 il vendit ce tableau
600 livres, pour faire le voyage de Valenciennes 3 y étant arrive ,
il fit ie pendant de ce tableau, qui repréfente nne alte d’armée , &
qu’il vendit 2C0 livres 3 ü revint à Paris , où defirant d alier à Ro-
me pour y étudier d’après les grands Maîtres , il fit porter un jour
ces deux tableaux à i’Académie Royale, afin d’obtenir ia penfion du
Roi, pour faire ce voyage. Tous les Académiciens les admirèrent 5
Charles de la Fofie, alors Diredeur, qui les examina de plus près ,
s’informa par qui ils avoient été faits. Watteau ayant été introduit
dans l’Affiemblée, la Foffie lui dit que les Membres le trouvoient capa-
ble d ’honorer l’Académie , qu’il fît fes vifites pour y être agréé, ce
qu’il fit 3 Antoine Coypel fe fit un plaifir de le préfenter : 011 le re-
çut fous le titre de Peintre des Fêtes galantes. 11 a été dans le gra-
eieux, à-peu-près ce qu’à été Teniers dans le grotefque. Gn remar-
que dans tous fes ouvrages , ia vérité de la nature , du mouvement
dans les fîgures , nn deffin correct, des airs de tête qui charment,
des habiliemens dont les plis font bien difpofés , un bon coioris j
une touche pâteufe & vigoureufe^ il y joignoit d’excellens payfages,
qui y fervent de fond. Ses tableaux font repandus dans les cabinets
des Curieux : on en voit au Château de la Mnette près Paris. Ses
deffins font admirabies : on y trouve de la fineffe , des grâces, de
la iégèreté, de la correclion , de la facilité , de l’expreffion , enfin
on n y defne rien. li a auffi gravè quelques morceaux à i’eau forte ,
où on recoiinoiu la même facilité & le même efprit que dans fes
deffins.
W^JüAfÈRMÊNS , (Philippe) Peintre , né à Harlem en 1T0,
.patTffaii meme iiçu en 1668 , apprit la peinture de fon père Paüi,
puis