DE C Y R U S. ïjfs
Général fût ii indiffèrent que de ne lavoir
pas les noms de ses Capitaines, qui sont
autant d'instrumens dont il se sert dans
toutes ses entreprises. D'ailleurs, il ju-
geoit que cet usage avoit quelque chose
de plus honorable pour les Officiers , de
plus engageant , & de plus propre à les
porter à faire leur devoir, en leur laissant
penser qu'ils étoient connus & cstimés du
Général.
LsOrsque tous les préparatifs furent ache- 6.
vés , Cyrus prit congé de Cyaxare , qui 160-16
demeura en Medie avec la troilïeme par-
tie seulement de ses troupes, pour ne pas
laisser son pais entièrement dégarni.
Cyrus, qui savoit qu'il est toujours a-
vantageux de faire la guerre dans le païs
ennemi , n'attendit pas que les Babylo-
niens vinssent l'attaquer dans le lien; mais
il marcha à leur rencontre , dans le des-
sein de faire consumer leurs fourages par
ses troupes, & encore plus de les décon-
certer par la prorntitude & par la hardieiTe
de cette entreprise. Après une très longue
marche, il joignit les ennemis à Thym-
brée, Ville de la Lydie, située allez près
de Sardes capitale du païs. Ils n'avoient
point cru que ce Prince , avec une Ar-
mée plus foible de la moitié que la leur,
pût ibnger à les venir chercher dans leur
païs ; & ils furent étrangement fcrpris de
l'y voir arriver, sans qu'ils eussent eu le
tems ni de ramasser les vivres qui étoient
nécelsaires pour la subsistance d'une Ar-
mée aussi nombreuse que la leur , nid'as-
sembler toutes les troupes qu'ils vouloient
îuiopposer» G 6 §. VL
Général fût ii indiffèrent que de ne lavoir
pas les noms de ses Capitaines, qui sont
autant d'instrumens dont il se sert dans
toutes ses entreprises. D'ailleurs, il ju-
geoit que cet usage avoit quelque chose
de plus honorable pour les Officiers , de
plus engageant , & de plus propre à les
porter à faire leur devoir, en leur laissant
penser qu'ils étoient connus & cstimés du
Général.
LsOrsque tous les préparatifs furent ache- 6.
vés , Cyrus prit congé de Cyaxare , qui 160-16
demeura en Medie avec la troilïeme par-
tie seulement de ses troupes, pour ne pas
laisser son pais entièrement dégarni.
Cyrus, qui savoit qu'il est toujours a-
vantageux de faire la guerre dans le païs
ennemi , n'attendit pas que les Babylo-
niens vinssent l'attaquer dans le lien; mais
il marcha à leur rencontre , dans le des-
sein de faire consumer leurs fourages par
ses troupes, & encore plus de les décon-
certer par la prorntitude & par la hardieiTe
de cette entreprise. Après une très longue
marche, il joignit les ennemis à Thym-
brée, Ville de la Lydie, située allez près
de Sardes capitale du païs. Ils n'avoient
point cru que ce Prince , avec une Ar-
mée plus foible de la moitié que la leur,
pût ibnger à les venir chercher dans leur
païs ; & ils furent étrangement fcrpris de
l'y voir arriver, sans qu'ils eussent eu le
tems ni de ramasser les vivres qui étoient
nécelsaires pour la subsistance d'une Ar-
mée aussi nombreuse que la leur , nid'as-
sembler toutes les troupes qu'ils vouloient
îuiopposer» G 6 §. VL