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Rollin, Charles
Histoire Ancienne Des Egyptiens, Des Carthaginois, Des Assyriens, Des Babyloniens, Des Mèdes Et Des Perses, Des Macedoniens, des Grecs (Band 2) — Amsterdam, 1731

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https://doi.org/10.11588/diglit.5561#0300

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2po Moeurs des Assyriens
est d'aller de tems en tems montrer aux
Peuples leur Pere commun ; reconcilier
les villes troublées par des haines mutuel-
les & des dissenlions ; arrêter les rnouve-
mens prêts à éclater, moins parl'austeri-
té du commandement , que par l'autorité
de la raison ; empêcher les injustices & les
violences des Magistrats ; casser ablblu-
ment tout ce qui s'est fait contre l'ordre
& contre les règles ; en un mot, porter
par - tout comme un astre bien - faisant ,
des inssuences salutaires, ou plutôt, com-
me une espece de Divinité, connoitre tout,
sans rejetter jamais aucune plainte ni au-
cune supplicatàon.
Lorsque le Roi ne pouvoit faire par lui-
me ses visites, il envoyoit à sa place des
Grands de l'Etat, connus par leur pruden-
ce & leur vertu. On les appelloit com-
munément les yeux & les oreilles du
Prince , parce qu'il voyoit tout, & étoit
informé de tout par leur moyen. Quand
on disoit que les Grands qui composoient
le Conseil , ou qui étoient employés en
difîerens minifleres, étoient les yeux & les
oreilles du Prince ; on averti/Toit tout en-
semble, & le Prince qu'il avoit ses Minis-
tres comme nous avons les organes de
nos sens, non pas pour se reposer, mais
pour agir par leur moyen ; & les Minis-
tres, qu'ils ne dévoient pas agir pour eux-
mêmes , mais pour le Prince qui étoit
leur Chef, & pour tout le corps de l'Etat.
Le détail où descendoient, soit le Roi
lorsqu'il marchoit en personne, soit les
iuornmiisaires & les Inspe&eurs qu'il nom-
moit
 
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