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https://doi.org/10.11588/diglit.5561#0410
4co Histoire
toirc Profane de plus attesté, nîenmeme
tems de plus incroyable , que ce qui re-
garde le Gouvernement de Lacédémone,
flutJnvh. & ia Discipline que Lycurgue y avoit é-
Ly^rg. F, tablie< Ce Légissateur étoit fils d'Euno-
mus , l'un des deux Rois qui comman-
doient enscmble à Sparte. 11 lui eût été
facile de monter sur le Trône T après la
mort de Ion frère aine qui n'avoit point
laissé d'enfant mâle; & il fut Roi en effet
pendant quelques jours. Mais, dès que
la grosseiie de sa belle-sœur fut connue,
il déclara que la Royauté appartenoit à
Tentant qui en naitroit, si c'étoit un fils,
& dès ce moment il adrninistra le Royau-
me comme son Tuteur. Cependant, la
veuve lui envoya dire lous-main, que s'il
vouloir, lui promettre de l'épouser quand
il seroit Roi , elle feroit périr son fruit.
Une proposition li détestable fit horreur
à Lycurgue : il dissimula néanmoins, &
a mu san t cette femme par differens pré-
textes , il la mena jusqu'à son terme.
Quand l'enfant fut né , il le déclara Roi,
& le fit nourrir avec grand soin. Lajoye
que sa naissance causa au Peuple , le fit
nommer Charilaus.
p4£. 4I. L'Etat étoit- pour-lors dans un grand
desordre, l'autorité des Rois étant abso-
lument méprisée , & celle des Loix en-
core plus. Nul frein ne pouvoir retenir
l'audace du Peuple , qui alloit tous les
jours en croissant.
Lycurgue conçut le hardi datfeîn de re-
former en tout le Gouvernement de La-
cédémone : & pour être en état d'y éta-
blir
toirc Profane de plus attesté, nîenmeme
tems de plus incroyable , que ce qui re-
garde le Gouvernement de Lacédémone,
flutJnvh. & ia Discipline que Lycurgue y avoit é-
Ly^rg. F, tablie< Ce Légissateur étoit fils d'Euno-
mus , l'un des deux Rois qui comman-
doient enscmble à Sparte. 11 lui eût été
facile de monter sur le Trône T après la
mort de Ion frère aine qui n'avoit point
laissé d'enfant mâle; & il fut Roi en effet
pendant quelques jours. Mais, dès que
la grosseiie de sa belle-sœur fut connue,
il déclara que la Royauté appartenoit à
Tentant qui en naitroit, si c'étoit un fils,
& dès ce moment il adrninistra le Royau-
me comme son Tuteur. Cependant, la
veuve lui envoya dire lous-main, que s'il
vouloir, lui promettre de l'épouser quand
il seroit Roi , elle feroit périr son fruit.
Une proposition li détestable fit horreur
à Lycurgue : il dissimula néanmoins, &
a mu san t cette femme par differens pré-
textes , il la mena jusqu'à son terme.
Quand l'enfant fut né , il le déclara Roi,
& le fit nourrir avec grand soin. Lajoye
que sa naissance causa au Peuple , le fit
nommer Charilaus.
p4£. 4I. L'Etat étoit- pour-lors dans un grand
desordre, l'autorité des Rois étant abso-
lument méprisée , & celle des Loix en-
core plus. Nul frein ne pouvoir retenir
l'audace du Peuple , qui alloit tous les
jours en croissant.
Lycurgue conçut le hardi datfeîn de re-
former en tout le Gouvernement de La-
cédémone : & pour être en état d'y éta-
blir