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Rollin, Charles
Histoire Ancienne Des Egyptiens, Des Carthaginois, Des Assyriens, Des Babyloniens, Des Mèdes Et Des Perses, Des Macedoniens, des Grecs (Band 2) — Amsterdam, 1731

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https://doi.org/10.11588/diglit.5561#0443

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de la Grèce. 433
ro'ent deshonorés. Ils ne lavent souvent
manier que les armes. Ils ne prennent
des Sciences qu'une légère teinture , &
seulement pour le besoin : encore plu-
lleurs d'entre eux n'en ont aucune con-
noissance, & se trouvent sans aucun goût
pour la ledure. Ainsi il n'est pas éton-
nant que la table, le jeu, les parties de
chaiïè, les viiîtes réciproques , des con-
ventions pour l'ordinaire allez frivoles,
fassent toute leur occupation. Quelle
vie pour des hommes qui ont quelque es-
prit!
Lycurgue seroit absolumrnt in- <s. Durais
excusible, s'il avoit donné lieu, comme r&md*}
on l'en aceuse, à la dureté & àlacruau- lieul^
té qu'on exerçoic dans sa Republique
contre les Ilotes. C'étoient desesclaves,
dont les Lacédémoniens se servoient pour
labourer leurs terres. Non seulement ils
les enivroient, pour les faire paroitre en
cet état devant leurs enfans, & pour îns-
pirer à ceux-ci une grande horreur d'un
vice si bas & si honteux; ma's hs îes trai-
toient avec la dernière barbarie, & sê
croyoîerst permis de s'en défaire par les
voyes les plus violentes , sous prétexte
qu'ils étoient toujours prêts à se révol-
ter. Dans une occasion que Thucydide Lib. &
rapporte, deux-mille de ces Ilotes dispa-
rureat tout d'un coup, sans qu'on sût ce
qu'ils étoient devenus. Plutarqueprétend
que cette coutume barbare ne sut mileen
usage que depuis Lycurgue , & qu'il n'y
eut aucune part.
M a 1 s ce qui rend Lycurgue plus con- 7. p»dm
Tome IL T dàm-
 
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