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considerables partis de la Ville , il lui
donna pour dot une Terre dans le Bourg
de Potamos.
Il sembloit qu'Athènes, en recouvrant
sa liberté, eût au sil recouvré son ancien
courage. Sous les Tyrans, elle avoita-
gi avec lenteur & nonchalance, sâchant
' que c'étoit pour eux qu'elle travailloit.
Depuis qu'elle en fut délivrée, elle mon*
tra toute une autre activité , parce qu'eb
le travailloit pour elle-même.
Elle ne jouit pas d'abord néanmoins
d'une tranquillité parfaite. Deux de ses
citoyens, Clisthene de la famille des Alc-
méonides , & Isagoras , qui étoient les.
plus puissans de la Ville, sedisputantl'un
à l'autre l'autorité, y formèrent deux fac?
tions. Le prémier , qui avoit attiré le
Peuple dans son parti, en changea la con-
stitution , & au-lieu des quatre Tribus
dont. il avoit été composé. jusques-là , il
en établit dix, auxquelles, il donna les
noms des dix enfans d'Ion, que les His-
toriens Grecs donnent pour le pere & le
premier Auteur de la Nation. Isagoras,,
se voyant inférieur en crédit à son rival,
eut recours aux Lacédé.moniens. Cléq-
mene, l'un des deux Rois de Sparte, o-
bligea Clisthene de sortir de la Ville a-
vec sept-cens familles qui étoient atta-
chées à son parti. Mais elles y rentrè-
rent bientôt avec leur Chef, & furent ré-
tablies dans tous leurs biens.
Les Lacédémoniens , piqués de dépit
& de jalousie contre Athènes qui pré-
tendoit ne point dépendre d'eux, & d'ail-
leurs