desPerseïet des Grecs. $f
de recevoir Mende, petite ville voifinede Nothu/.
Scione, qui fe rendit à lui à l'exemple de "~""""
la première, ce qui étoit contrevenir ma-
nifeftement au traité : mais il prétcndoit
avoir d'autres contraventions à reprocher
aux Athéniens.
On juge bien que ceux-ci nefouffcirent
pas tranquillement une telle conduite,
Cléon, dans toutes les afîemblées, ani-
moit les efprits , & foufnoit le feu de la
guerre. L'heureux fuccès de l'expédition Wb*-'
contre Sphaftérie avait infiniment aug-
mente fon crédit parmi.le peuple, & lui
avoît infpiré une fierté infupportatle &
une audace que l'on ne pouvoit plus ré-
primer. Il avoir une forte d'éloquence
véhémente , impétueufe, emportée, qui
entraînoit les efprits, moins par la force
des raifons, que par la hardielfe & la vio-
lence de fon ftile & de fa déclamation.
Ce fut lui qui le premier donna l'exem-
ple de crier à pleine tête dans les afTem-
blées , oùjufques là on avoit gardé beau-
coup de décence & de modération , de
rejetter fon vêtement en arriére pour don-
ner plus de liberté à fon gefte, de fe fra-
per les cuhTes * d'al ler & de venir fur la
tribune en haranguant. En un mot , il
introduifit parmi les Orateurs, & parmi
tous ceux qui fe méloient du gouverne-
ment y «ne licence effrénée , & un mé-
pris de toutes les bienféances: licence &
mépris qui produifirent bientôt un boule-
verfement général & une horrible confu>
fîon dans les affaires.
Ainfl de tu hommes, de part & d'autre, u;d.
X 3 s'op-
de recevoir Mende, petite ville voifinede Nothu/.
Scione, qui fe rendit à lui à l'exemple de "~""""
la première, ce qui étoit contrevenir ma-
nifeftement au traité : mais il prétcndoit
avoir d'autres contraventions à reprocher
aux Athéniens.
On juge bien que ceux-ci nefouffcirent
pas tranquillement une telle conduite,
Cléon, dans toutes les afîemblées, ani-
moit les efprits , & foufnoit le feu de la
guerre. L'heureux fuccès de l'expédition Wb*-'
contre Sphaftérie avait infiniment aug-
mente fon crédit parmi.le peuple, & lui
avoît infpiré une fierté infupportatle &
une audace que l'on ne pouvoit plus ré-
primer. Il avoir une forte d'éloquence
véhémente , impétueufe, emportée, qui
entraînoit les efprits, moins par la force
des raifons, que par la hardielfe & la vio-
lence de fon ftile & de fa déclamation.
Ce fut lui qui le premier donna l'exem-
ple de crier à pleine tête dans les afTem-
blées , oùjufques là on avoit gardé beau-
coup de décence & de modération , de
rejetter fon vêtement en arriére pour don-
ner plus de liberté à fon gefte, de fe fra-
per les cuhTes * d'al ler & de venir fur la
tribune en haranguant. En un mot , il
introduifit parmi les Orateurs, & parmi
tous ceux qui fe méloient du gouverne-
ment y «ne licence effrénée , & un mé-
pris de toutes les bienféances: licence &
mépris qui produifirent bientôt un boule-
verfement général & une horrible confu>
fîon dans les affaires.
Ainfl de tu hommes, de part & d'autre, u;d.
X 3 s'op-