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Hoffmann, Henri [Hrsg.]; Mannheim, Charles [Hrsg.]; Castellani, Alessandro [Bearb.]
Catalogue des objets d'art antiques du Moyen-Âge et de la Renaissance: dépendant de la succession Alessandro Castellani et dont la vente aura lieu à Rome, Palais Castellani ... du lundi 17 mars au jeudi 10 avril 1884 — Paris: Imprimerie de l'art, 1884

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https://doi.org/10.11588/diglit.57162#0019
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ALESSANDRO CASTELLANI

xi

vraient qu’aux adeptes sous les yeux de qui c’était au contraire sa
joie de faire défiler avec un légitime orgueil tout ce que ses persé-
vérantes et sagaces recherches avaient recueilli, sauvé de trésors
d’art de l’Egypte, de l’Etrurie, de la Grèce, de l’Apulie, de la
Basilicate, de l’Asie Mineure, de la Perse.
A cet égard, ce fut et ce demeurera un honneur pour l’Angle-
terre de s’être rendu compte de l’homme et, l’ayant apprécié à
sa haute valeur, de s'être libéralement adressée à lui afin
d’enrichir ses Musées et plus particulièrement le British Muséum
pour lequel il a été ce qu’un autre Italien au goût raffiné,
M. Giuseppe Baslini, fut et continue à être pour la National
Gallery. On me dira qu’en cela le Royaume-Uni s’est borné à
appliquer aux choses de l’art ses traditions pratiques; c’est possible,
mais ce n’est pas un mince mérite, possédant la maxime : The Right
Man in the Right Place, de ne laisser échapper aucune occasion
de l’appliquer; le mérite est en cette circonstance d’autant plus
grand qu’il s’agissait d’abord d’un étranger et qu’ensuite le gouver-
nement britannique n’est pas de ceux qu’absorbent précisément les
préoccupations artistiques.
Ajoutons, et c’est un devoir, que, Castellani mort, on ne lui a,
nulle part, plus largement rendu justice qu’en Angleterre; s’il a
considérablement contribué à enrichir les collections de l’Etat, on
ne s’est pas cru quitte envers lui parce qu’il a réalisé de la sorte
de légitimes bénéfices; on a eu la délicatesse de se montrer à
ce point reconnaissant qu’on a proclamé bien haut que la nation
demeurerait toujours sa débitrice, tant sont grands les services
qu’il lui a rendus en lui réservant toujours ses plus rares, ses plus
belles découvertes.
C’est encore ses luttes politiques qui ont été pour Castellani
l’origine de ses grandes relations anglaises. Très lettré et poète
à ses heures, il avait, pendant son emprisonnement au Château
Saint-Ange, traduit Shakespeare en italien, traduction que l’on
avait fort appréciée à Londres où l’on goûtait fort aussi la pureté
avec laquelle il s’exprimait en anglais. Il était donc tout introduit
 
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