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https://doi.org/10.11588/diglit.11717#0100
80 SALLE CIVILE.
Nous n'en sommes pas réduits à des conjectures pour
la figure du scribe accroupi, placée au milieu de la
salle ; elle a été trouvée dans le tombeau de Slchem-ha
avec les figures réunies sur le palier de l'escalier. Elle
appartient donc à la cinquième ou à la sixième dynastie.
La figure est pour ainsi dire parlante; ce regard qui étonne
a été obtenu par une combinaison très liabile. Dans un
morceau de quartz blanc opaque est incrustée une prunelle
de cristal de roche bien transparent, au centre do laquelle
est planté un petit bouton métallique. Tout l'œil est
enchâssé dans une fouille de bronze qui remplace les pau-
pières et les cils. Les sables avaient très heureusement
conservé la couleur de toutes les figures de ce tombeau-
Le mouvement des genoux et le dessin des reins sont sur-
tout remarquables par leur justesse; tous les traits de la
figure sont fortement empreints d'individualité; il est
visible que cette statuette était un portrait.
[Il importe de signaler au visiteur une, acquisition ré-
cente d'une haute importance qui est placée à l'extrémité
de la salle, dans une cage de verre, la précieuse statuette
de la prêtresse Touï, un des plus fins spécimens, sinon le
plus fin, de la sculpture sur bois. La prêtresse est debout,
en marche, le pied gauche en avant. Le bras gauche, replié
contre la poitrine, lient le pendant de collier appelé menât;
le bras droit pend le long du corps ; il tenait un objet qui a
disparu, peut-être un miroir. Elle est enveloppée d'une
longue robe transparente qui l'enveloppe jusqu'aux pieds
mais laisse le sein droit découvert. Elle est coiffée de la per-
ruque à longues tresses etadossée à un pilier sur lequel on
lit une prière à Isis. Elle repose sur un socle rectangulaire
dont les légendes nous donnent son nom et son titre de prê-
tresse du dieu de Coptos Min ou Khem.
C'est une œuvre d'art exquise, attribuable à la vingtième
dynastie, d'une grâce et d'une souplesse d'exécution, d'une
finesse de modelé auxquelles ne nous ont pas habitués les
sculpteurs sur bois de l'ancienne Egypte.]
Nous n'en sommes pas réduits à des conjectures pour
la figure du scribe accroupi, placée au milieu de la
salle ; elle a été trouvée dans le tombeau de Slchem-ha
avec les figures réunies sur le palier de l'escalier. Elle
appartient donc à la cinquième ou à la sixième dynastie.
La figure est pour ainsi dire parlante; ce regard qui étonne
a été obtenu par une combinaison très liabile. Dans un
morceau de quartz blanc opaque est incrustée une prunelle
de cristal de roche bien transparent, au centre do laquelle
est planté un petit bouton métallique. Tout l'œil est
enchâssé dans une fouille de bronze qui remplace les pau-
pières et les cils. Les sables avaient très heureusement
conservé la couleur de toutes les figures de ce tombeau-
Le mouvement des genoux et le dessin des reins sont sur-
tout remarquables par leur justesse; tous les traits de la
figure sont fortement empreints d'individualité; il est
visible que cette statuette était un portrait.
[Il importe de signaler au visiteur une, acquisition ré-
cente d'une haute importance qui est placée à l'extrémité
de la salle, dans une cage de verre, la précieuse statuette
de la prêtresse Touï, un des plus fins spécimens, sinon le
plus fin, de la sculpture sur bois. La prêtresse est debout,
en marche, le pied gauche en avant. Le bras gauche, replié
contre la poitrine, lient le pendant de collier appelé menât;
le bras droit pend le long du corps ; il tenait un objet qui a
disparu, peut-être un miroir. Elle est enveloppée d'une
longue robe transparente qui l'enveloppe jusqu'aux pieds
mais laisse le sein droit découvert. Elle est coiffée de la per-
ruque à longues tresses etadossée à un pilier sur lequel on
lit une prière à Isis. Elle repose sur un socle rectangulaire
dont les légendes nous donnent son nom et son titre de prê-
tresse du dieu de Coptos Min ou Khem.
C'est une œuvre d'art exquise, attribuable à la vingtième
dynastie, d'une grâce et d'une souplesse d'exécution, d'une
finesse de modelé auxquelles ne nous ont pas habitués les
sculpteurs sur bois de l'ancienne Egypte.]