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Roux, Henri; Barré, Louis [Editor]
Herculanum et Pompéi: recueil général des peintures, bronzes, mosaiques, etc. augmenté de sujets inédits (Tome 8): Musée secret — Paris: Didot, 1840

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https://doi.org/10.11588/diglit.59476#0249
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MUSÉE SECRET.

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du geste dont il s’agit (i) : «.Nunquampost tergum meum
manus incurvarent in ciconiam : Jamais une main ne se
courberait derrière mon dos pour faire la cigogne. »
Quelques érudits prétendent que les Grecs connaissaient
ce geste , qu’ils appelaient du nom d’un autre oiseau, la
corneille; mais ils fondent cette allégation sur des pas-
sages d’auteurs peu précis par eux-mêmes, et qui ne pa-
raissent point susceptibles de cette interprétation (2).
L’inclinaison que notre personnage donne à son cou
complète le geste; elle est d’accord avec l’expression de
saint Jérôme (3) : Ciconiarum post te deprehend.es colla
curvari; «Vous surprendrez des cous de cigogne se cour-
bant derrière vous. » L’index de la main gauche, porté à
la bouche, indique une manière de siffler qui était encore
une marque de mépris, de dérision, usitée dans les
théâtres grecs et romains comme dans nos parterres, et
désignée en grec par les mots αύλωλάζειν (4), συρίττειν (5),
κλώζειν (6), χλευάζειν (7)? ^ιαυ,υλλαίνειν (8), et en latin par l’ex-
pression ironique pastoritia fistula (g).
Quelle que soit, du reste, l’énergie de toutes ces ex-
pressions , on peut douter qu elles expriment aussi bien

(1) Præf. in Soph.
(2) Hesiod., Oper. et Dies, 7^6·,
scoliast. et Tzetz., ad eurnd. loc.;
Pers., V, 12 ; Aristoph., Plut., 36g ;
Pier., Fier., XX, 3o.
(3) Ad Rustic., Epist. 4î vid. et.
A irg., Ecl., III, 7, et comment. ; Val.
Flacc., I], 154, et Avien., Fab., 13.

(4) Hesych.
(5) Theophr., Charact., 12.
(6) Poil., IV, 122.
(7) Hesych.
(8) Aristoph., Pesp., io36 ; vid. et.
Ferrai’., de Pet. Accl., II, 14.
(9) Cic., ad Atl., I, 13.
 
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