Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Saint-Victor, Jacques-Benjamin de
Tableau historique et pittoresque de Paris: depuis les Gaulois jusqu'à nos jours (Band 1) — Paris, 1808 [Cicognara, 4099-1; 4110-1]

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.7589#0418
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
55a QUARTIER

choix et la belle exécution des ornements ; c'est un ouvrage vraiment
classique en France, et auquel on n'y peut rien comparer.

Perrault avoit conçu, comme Le Bernin, un projet universel, qui em-
brassoit non seulement l'achèvement du Louvre, mais encore sa réunion
avec les Tuileries. L'érection de la colonnade devoit sur-tout amener de
grands changements dans la cour de ce palais et dans les façades extérieures.
Bientôt après fut entreprise celle qui donne sur la rivière (1), et qui se
compose d'un soubassement semblable à celui de la colonnade, soubas-
sement sur lequel s'élève, entre les croisées tant du premier étage que de
l'attique, une ordonnance unique de pilastres corinthiens.' Cette déco-
ration est parfaitement d'accord avec celle du frontispice, tant par l'ordre
que par l'entablement et les détails 5 et l'on conçoit qu'une telle uniformité
devenoit sur-tout indispensable de ce côté, où les deux façades extérieures
se découvrent d'un seul et même coupd'ceil.

Il n'en est pas ainsi des deux autres, et il paroit que la difficulté de leur
procurer un emplacement assez vaste pour qu'elles pussent être vues ainsi
en rapport l'une avec l'autre est la cause qui, de tout temps , a fait
négliger l'uniformité et la symétrie dans leur décoration. Bernin est le
seul dont les projets aient visé à cet accord universel, et l'on voit Perrault
uniquement Occupé de raccorder avec l'angle de sa colonnade la face du
Louvre qui donne sur la rue du Coq. Levau, comme nous l'avons dit,
avoit commencé ce côté ; ce dernier architecte l'acheva sur les mêmes
plans 5 la décoration du pavillon du milieu est de lui, et on lui attribue
aussi l'attique, avec l'entablement qui s'étend depuis le massif de la
colonnade jusqu'à ce pavillon central dont nous venons de parler.

Examinons maintenant les constructions des dernières façades intérieures
dans leurs rapports avec les parties élevées depuis François Ier jusqu'à
Louis XIII.

Il est à croire que Perrault n'arriva que par degrés à un plan général
du Louvre et de sa réunion avec les Tuileries. Le projet de la colonnade
paroit avoir été conçu isolément et sans un rapport bien déterminé avec
l'intérieur de la cour.

(1) C'est celte façade qui masque celle de Levau, déjà existante, et dont nous venons de

parler, ■ ■ - . .
 
Annotationen