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QUARTIER
L'HÔPITAL DES ENFANTS-ROUGES.
François Ier ayant consen ti à fonder cet hôpital à la sollicitation de Margue-
rite de Valois, sa sœur, donna pour son établissement la somme de 3,6oo 1.,
laquelle fut remise entre les mains de Jean Briconnet, président de la
chambre des comptes. Celui-ci chargea Robert-de-Beauvais d'acheter auprès
du Temple une maison avec cour et jardin, laquelle coûta 1,200 livres.
Sauvai, Lebeuf, Corrozet, Germain Brice et Delamare se sont également
trompés dans les différentes époques qu'ils assignent à la fondation de cet
hôpital. On peut, sans craindre de s'écarter beaucoup de la vérité, la fixer
à l'année i534, car le contrat d'acquisition de la maison dont nous venons de
parler est du 24 juillet de cette même année. Ce n'est cependant qu'au
mois de janvier i536 que le roi donna ses lettres patentes, par lesquelles
il se déclare fondateur de cet hospice, où il veut qu'on reçoive les pauvres
petits enfants qui ont été et seront dores-en-avant trouvés dans l'Hôtel-
Dieu, fors et exceptés ceux qui sont orphelins natifs et baptisés à
Paris et ez fauxbourgs , que l'hôpital du Saint-Esprit doit prendre
selon l'institution et fondation d'icelui, et les bâtards que les doyen,
chanoines et chapitre de Paris ont accoutumé de recevoir et faire
nourrir pour l'honneur de Dieu.
Il est ordonné par ces mêmes lettres-patentes que ces enfants seront
perpétuellement appelés Enfants-Dieu ; et qu'on les vêtira d'étoffe rouge,
pour marquer que c'est la charité qui les fait subsister (1). C'est ce qui
leur fit donner le nom d'Enfants-Rouges. Ces lettres furent enregistrées
au parlement le Ier mars de la même année i536.
On ignore les motifs qui déterminèrent François Ier à ordonner, le 23
janvier 153g, que les enfants désignés pour le nouvel hôpital seroient mis à
l'avenir à l'hôpital du Saint-Esprit ; on ignore aussi pourquoi ce changement
(1) On sait que, clans l'écriture, la Charité est désignée parle rouge et le feu.
QUARTIER
L'HÔPITAL DES ENFANTS-ROUGES.
François Ier ayant consen ti à fonder cet hôpital à la sollicitation de Margue-
rite de Valois, sa sœur, donna pour son établissement la somme de 3,6oo 1.,
laquelle fut remise entre les mains de Jean Briconnet, président de la
chambre des comptes. Celui-ci chargea Robert-de-Beauvais d'acheter auprès
du Temple une maison avec cour et jardin, laquelle coûta 1,200 livres.
Sauvai, Lebeuf, Corrozet, Germain Brice et Delamare se sont également
trompés dans les différentes époques qu'ils assignent à la fondation de cet
hôpital. On peut, sans craindre de s'écarter beaucoup de la vérité, la fixer
à l'année i534, car le contrat d'acquisition de la maison dont nous venons de
parler est du 24 juillet de cette même année. Ce n'est cependant qu'au
mois de janvier i536 que le roi donna ses lettres patentes, par lesquelles
il se déclare fondateur de cet hospice, où il veut qu'on reçoive les pauvres
petits enfants qui ont été et seront dores-en-avant trouvés dans l'Hôtel-
Dieu, fors et exceptés ceux qui sont orphelins natifs et baptisés à
Paris et ez fauxbourgs , que l'hôpital du Saint-Esprit doit prendre
selon l'institution et fondation d'icelui, et les bâtards que les doyen,
chanoines et chapitre de Paris ont accoutumé de recevoir et faire
nourrir pour l'honneur de Dieu.
Il est ordonné par ces mêmes lettres-patentes que ces enfants seront
perpétuellement appelés Enfants-Dieu ; et qu'on les vêtira d'étoffe rouge,
pour marquer que c'est la charité qui les fait subsister (1). C'est ce qui
leur fit donner le nom d'Enfants-Rouges. Ces lettres furent enregistrées
au parlement le Ier mars de la même année i536.
On ignore les motifs qui déterminèrent François Ier à ordonner, le 23
janvier 153g, que les enfants désignés pour le nouvel hôpital seroient mis à
l'avenir à l'hôpital du Saint-Esprit ; on ignore aussi pourquoi ce changement
(1) On sait que, clans l'écriture, la Charité est désignée parle rouge et le feu.