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Saint-Victor, Jacques-Benjamin de
Tableau historique et pittoresque de Paris: depuis les Gaulois jusqu'à nos jours (Band 2) — Paris, 1809 [Cicognara, 4099-2; 4110-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.7590#0760
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SAINT-ANTOINE.

LES PÉNITENTS REFORMÉS

DU TIERS-ORDRE DE SAINT-FRANÇOIS,

VULGAIREMENT NOMMÉS PICPUS.

Le tiers-ordre, ainsi appelé parcequ'il fut le troisième que saint François
d'Assise institua en 1221 , avoit été formé en faveur des personnes des
deux sexes, qui, sans s'assujettir à aucuns vœux, désiroient mener une vie
chrétienne et pénitente. Dans la suite il devint régulier, et fut approuvé
et confirmé sous ces deux formes, par Clément VIII, en i6o3, et par un
bref de Paul V, du 22 avril i6i3.

Vers l'an i5g4 , le P. Vincent Mussart introduisit dans le tiers-ordre
une réforme qui donna lieu à l'établissement des soixante monastères que
ces religieux avoient encore en France avant la révolution , dont la
maison de Paris étoit le chef-lieu, et auxquels elle a communiqué le nom
de Picpus. Leur premier établissement se fit en i5q4 à Franconville près
de Beaumont, diocèse de Beauvais , et non à Franconville près Saint-
Denis, comme l'ont avancé tous nos historiens. En 1600 ou 1601, ayant
désiré s'établir à Paris, madame Jeanne de Saulx, veuve de M. René
de Rochechouart, comte de Mortemart, chevalier des ordres du roi,
leur donna le terrain et les bâtiments qu'ils occupoient encore au moment
de la révolution (1). Les pénitents du tiers-ordre obtinrent, lamême année,

(1) Un ancien mémoire manuscrit porte que dans l'endroit où ils s'établirent étoit autrefois un lieu
destiné aux lépreux, et qu'il y avoit un bâtiment et une chapelle desservie par des chanoines, qui
l'abandonnèrent. Mais , dit Jaillot, je n'en ai trouvé aucune preuve ; j'ai seulement lu que les capucins
s'y établirent en 1673 7 et qu'ils n'en sortirent que pour venir occuper la maison qu'ils habitèrent rue
Saint-Honoré. Les jésuites succédèrent ensuite aux capucins ; leur dessein étoit d'y établir une maison
professe ; mais le cardinal de Bourbon leur ayant procuré un emplacement plus convenable, ils aban-
donnèrent la chapelle , qui passa aux héritiers de l'évêque de Sisteron. Ceux-ci, à la considération de
Diane de France, duchesse d'Angoulême, consentirent que la maison et la chapelle fussent occupées
 
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