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Bouillon, Pierre; Saint-Victor, J. B. de
Musée des antiques (Tome 3): Héros, personnages grecs et romains, autels, vases, candélabres, tombeaux, ornements, inscriptions etc. — Paris: L'imprimerie de P. Didot, l'Ainé, Chevalier de l'Ordre Royal de Saint-Michel, Imprimeur du Roi, 1810

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https://doi.org/10.11588/diglit.69795#0024
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STATUES.

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Nous ignorons de quelle collection sort ce petit chef-
d’œuvre, qui, au moment où nous écrivons, n’est point
encore exposé.
(Marbre de Paros ; proportion de la figure, i pied 9 pouces
= o,568 m.)

L’AMOUR TENDANT SON ARC.
N° 10, pl. IX. On remarque encore dans cette répétition de l’Amour
tendant son arc, et un caractère de tête différent et un
mouvement qui n’est pas absolument le même que dans les
autres; ce qui rend plus probable encore notre conjecture
sur l’existence d’un premier type, d’après lequel ces di-
verses figures ont été exécutées.
Cette statue, d’une proportion plus petite que l’autre,
est aussi d’un travail très agréable. La jambe droite et les
deux avant-bras sont modernes.
(Marbre de Paros ; hauteur, 2 pids 9 lignes = 0,670 m )

PSYCHÉ.
Planche IX. Les traces antiques qui restoient de deux ailes attachées
aux épaules de cette figure y ont fait reconnoître Psyché
déjà livrée par Cupidon à sa mère, et éprouvant les effets
du courroux de l’implacable déesse. Toutefois il est très
remarquable qu’il existe une statue entièrement semblable
à celle-ci, mais sans ailes, et qui a tous les caractères d’une
des filles de Niobé (1) ; d’où il faut conclure que le principe
de limitation autorisoit les artistes de l’antiquité, non seu-
lement à répéter sans cesse des types déjà consacrés, mais
encore à changer le nom et, pour ainsi parler, l’état d’une
figure, sans rien changer ni à son attitude, ni à ses traits ,
ni à aucun de ses caractères.
Ce monument rappelle une des grandes époques de la
sculpture antique ; \e faire en est beau, le dessin noble et
pur; les draperies, agencées avec la plus grande élégance,
y sont traitées avec sentiment; la tête qui est celle d’une
Niobide, rapportée et mal ajustée sur un cou moderne
trop fort et d’un travail barbare, ôte à cette charmante
figure une partie de la grâce qu’elle devroit avoir, si elle
avoit été restaurée avec plus de soin.
Le bras droit jusqu’au-dessus de l’épaule, les ailes, la
main et le pied gauche , sont des restaurations modernes.
(Tiré de la Pilla-Borghese. Marbre de Carrare; hauteur du mo-
nument, 4 pieds = i,3oo m )
fameux des temples et du portique d’Octavie; et avoit-il voulu expri-
mer, comme lui, son nom au bas de son ouvrage, en y figurant ce
petit animal? Voyez Plin., lib. XXXVI, c. 5, sect. 4, §• >4*
(1) Elle est groupée avec un jeune homme qui fléchit aussi les ge-
noux; et elle appartenoit comme celle-ci à la collection Borghese.
Nous ignorons ce qu’elle est devenue.

CLIO.
On a restauré en Clio cette petite statue. Sous ce rap- Planche IX
port nous n’avons rien à en dire, et une telle restauration
ne présente rien qui ne soit convenable au caractère de la
figure. L’examinant donc seulement sous le rapport de
l’art, nous la présenterons comme un ouvrage admirable
pour l’élégance des draperies, pour la souplesse et la déli-
catesse d’une exécution qui rappelle celle de la petite Gé-
rés (1). Tout ce qui est antique dans cette sculpture sou-
tient la comparaison avec les chefs-d’œuvre : la tête et les
bras sont modernes.
(Marbre pentélique; hauteur, 2 pieds 9 pouces 5 lignes =
0,904 )

EUTERPE.
Cette figure, remarquable par le jet heureux et original N° 1, pl. IX.
de son manteau ou pallium, a reçu le caractère d’Euterpe
d’une main moderne, qui en a restauré la main droite, le
bras gauche, et y a ajouté les deux flûtes qu’elle porte dans
une de ses mains.
Cette statue est d’un travail médiocre, et qui s’élève peu
au-dessus de celui d’une ébauche. La tête est antique, mais
rapportée.
(Tirée de la Pilla-Borghese. Marbre grec; hauteur, 5 pieds 1 pouce
6 lignes = i,665 m )

EUTERPE.
Cette statue, que les cothurnes sur lesquels elle est ex- n° 2, pl. IX.
haussée font reconnoître pour une muse, a reçu, comme
la précédente, du sculpteur moderne qui l’a restaurée les
deux flûtes pour attribut, et par conséquent la dénomina-
tion d’Euterpe, sous laquelle elle est désignée. Ses drape-
ries d’un beau jet sont traitées avec sentiment, et annoncent
le travail d’une main originale. La tête rapportée semble
moderne ; les deux mains le sont bien certainement.
(Tirée de la Pilla-Borgliese. Marbre grec; hauteur, 6 pieds =
i,95o m.)

THALIE.
Le masque que cette statue tient dans sa main est an- n° pi. x.
tique ; c’est donc bien certainement la muse de la comédie
qu’elle représente. Le grand style de l’ajustement et le tra-
vail un peu timide du ciseau doivent la faire considérer
comme une bonne copie d’un type créé dans une des belles
époques de l’art. La tête est antique et rapportée ; les deux
mains et le bras droit sont des restaurations modernes.
( Tirée du château de Versailles. Marbre de Paros ; hauteur,
5 pieds 5 pouces = 1,760 m )

(1) Voyez t. 1, Cérès, et Minerve pacifique; statues.
 
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