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achever • Une grande maladie le mit au tombeau, peu de tems après, sç avoir le
ip août de la même année. L'Académie Olimpique, par reconn ailla ne e j crut de-
voir donner à son fils la direction d'un ouvrage conçu & entrepris par le père. Il
se nommait Scilh , il paiTait pour très entendu dans son art, 8c sur tout d' une
-exactitude & d'une diligence extraordinaire 00. Sous la conduite de ce nouveau
Directeur 5 le Théâtre fut entièrement achevé en 1584» comme il parait par l'in-
seription dont nous avons parlé. On lui donna le nom d1 Olimpique, qui est celui
de l'Académie. Elle le fit orner de décorations convenables & du meilleur goût ,
de Statues, de bas reliefs, &c., & le destina aux répresentations Dramatiques, que,
sélon son institut, elle avait coutume de faire de temps en temps.
Tel est l'édifice que je mets sous le yeux du Public, 8c que j'expose à ses ré-
ssexions. Je l'ai delîiné en cinq planches; on y trouvera non seulement les viies
& les coupes, mais encore les moulures des ornemens. C ess: la première fois qu'il
parait de cette manière. Edifice au reste, qui, au jugement des ConnaisTeurs, ess:
Je plus élégant, le. plus accompli, le plus majestueux qu'on voie de nos jours, &
qui, suivant la decision d'un écrivain très-eclairé (&), fait le plus bel ornement,
non seulement de Vicence, mais aussi de toute l'Italie.
Un homme également respectable par la nobîesse de ses sentimens que par l'éten-
due de son erudï'dion (s), nous a donné des eclaircilTemens sur le Tkeatre Olimpi-
que, dans une belle 8c sçavante diiTertation qu'il a faite à ce sujet; après des exa-
mens exacts & résséchis, il est parvenu à démontrer évidemment que Palladio a
consinât ce bâtiment sur la forme des Théâtres Romains, & qu'il s'est tenu atta-
ché aux règles 8c aux instructions de Vitruve. Dans ce parallèle, i'ilîustre Auteur
a suivi Tédition de Vitruve, que Guillaume Philandre a enrichie d'un excellent
commentaire; 8c pour confronter le plan du Théâtre Olimpique avec celui du Théâ-
tre Romain, il a cru devoir préférer le dessein qu'a donné de ce dernier Mansei-
gneur Daniel Barbaro, dans ses commentaires sur Vitruve, pareequ'il lui a paru
le plus consorme au sens des expressions de l'Architecte latin Çd).
On ne sçaurait diseonvenir que pour démêler tous les rapports qu'il y a entre
les The'atres anciens 8c celui de Palladio. Mr. le Comte Montenari ne pouvait fai-
re un meilleur choix. Il est certain qu'à l'égard de plufîeurs choses importantes,
Palladio a fourni à Barbaro des lumières necessaires pour bien interpréter le texte
de Vitruve, 8c qu'il lui a sur tout écé d'un grand secours pour l'intelligence de
<<*) Mémoires manuferits de l'Académie Olimpique. (V) M. le Comte Jean Montenari, Noble Vicentin »
(b) L'Auteur de là Vie des Archireftes les plus (d) Du The'atrc Olimpicjue , d'André Paliadio J. II»
célèbres. Ouvrage imprimé à Romçi7<ï8, in 4. pag. 9*
D
achever • Une grande maladie le mit au tombeau, peu de tems après, sç avoir le
ip août de la même année. L'Académie Olimpique, par reconn ailla ne e j crut de-
voir donner à son fils la direction d'un ouvrage conçu & entrepris par le père. Il
se nommait Scilh , il paiTait pour très entendu dans son art, 8c sur tout d' une
-exactitude & d'une diligence extraordinaire 00. Sous la conduite de ce nouveau
Directeur 5 le Théâtre fut entièrement achevé en 1584» comme il parait par l'in-
seription dont nous avons parlé. On lui donna le nom d1 Olimpique, qui est celui
de l'Académie. Elle le fit orner de décorations convenables & du meilleur goût ,
de Statues, de bas reliefs, &c., & le destina aux répresentations Dramatiques, que,
sélon son institut, elle avait coutume de faire de temps en temps.
Tel est l'édifice que je mets sous le yeux du Public, 8c que j'expose à ses ré-
ssexions. Je l'ai delîiné en cinq planches; on y trouvera non seulement les viies
& les coupes, mais encore les moulures des ornemens. C ess: la première fois qu'il
parait de cette manière. Edifice au reste, qui, au jugement des ConnaisTeurs, ess:
Je plus élégant, le. plus accompli, le plus majestueux qu'on voie de nos jours, &
qui, suivant la decision d'un écrivain très-eclairé (&), fait le plus bel ornement,
non seulement de Vicence, mais aussi de toute l'Italie.
Un homme également respectable par la nobîesse de ses sentimens que par l'éten-
due de son erudï'dion (s), nous a donné des eclaircilTemens sur le Tkeatre Olimpi-
que, dans une belle 8c sçavante diiTertation qu'il a faite à ce sujet; après des exa-
mens exacts & résséchis, il est parvenu à démontrer évidemment que Palladio a
consinât ce bâtiment sur la forme des Théâtres Romains, & qu'il s'est tenu atta-
ché aux règles 8c aux instructions de Vitruve. Dans ce parallèle, i'ilîustre Auteur
a suivi Tédition de Vitruve, que Guillaume Philandre a enrichie d'un excellent
commentaire; 8c pour confronter le plan du Théâtre Olimpique avec celui du Théâ-
tre Romain, il a cru devoir préférer le dessein qu'a donné de ce dernier Mansei-
gneur Daniel Barbaro, dans ses commentaires sur Vitruve, pareequ'il lui a paru
le plus consorme au sens des expressions de l'Architecte latin Çd).
On ne sçaurait diseonvenir que pour démêler tous les rapports qu'il y a entre
les The'atres anciens 8c celui de Palladio. Mr. le Comte Montenari ne pouvait fai-
re un meilleur choix. Il est certain qu'à l'égard de plufîeurs choses importantes,
Palladio a fourni à Barbaro des lumières necessaires pour bien interpréter le texte
de Vitruve, 8c qu'il lui a sur tout écé d'un grand secours pour l'intelligence de
<<*) Mémoires manuferits de l'Académie Olimpique. (V) M. le Comte Jean Montenari, Noble Vicentin »
(b) L'Auteur de là Vie des Archireftes les plus (d) Du The'atrc Olimpicjue , d'André Paliadio J. II»
célèbres. Ouvrage imprimé à Romçi7<ï8, in 4. pag. 9*
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