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https://doi.org/10.11588/diglit.1680#0007
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Si le génie de Palladio s'est faîe connaître dans I* invention des Plans & î' enj-
bellissement des Façades, il n'a pas moins éclaté quand il a fallu donner une nou-
velle forme à des maisons qui existaient auparavant Se surmonter les difficultés qui
se presentent Jorsqu' on veut concilier le vieux avec le nouveau & ennoblir des Fa-
çades /ans sortir des bornes de Y économie % & sans blesser les loix de la solidké
& de la proportion «
Pour être convaincu du mérite de Palladio à ctt égard on n'a. qu'à considerey
l'agréable Façade de la Maison de Mr. le Comte François Torm'eri, dessinée dans
ce volume i celle de Madame la Comtesse Schio, à Montecchio Precalzin; le su-
perbe Portique de Mr. Je Comte Alexandre Piovene > à Lonedo; & la Maison de
Messieurs les frères Ragona, aile Ghizzole. Cependant! quiconque a un peu d'ex-
périence comprend aisement combien il est difficile d' accorder le nouveau avec le
vieux. Le Comte François Aîgarotti, dans une lettre à Mr. Temanza, dit en par-
lant des deffeins que plusieurs- Architectes avaient tracés pour la Façade de St» Pé-
trone de Bolognej que s'ils étaient gravés> on verrait bien des "idées dissérentes de
tant d'hommes habiles fur un même point} <& fou- àa point auffl dissicile que V îsl U
comblnaîson du nouveau avec. V ancien.
Ces changemens, dans des maisons aux quelles Palladio a donné une nouvelle
foîmej seront u.i exemple fort utile pour les jeunes Architedes* Ils apprendront
que ce Maître de 1* art savait se conformer à la volonté & aux circonstances de
ceux qui lui confiaient la direction de leurs bâtimens» & donner en même terrss
aax ouvrages d'autrui l'empreinte de fon propre goût> & de cette simpiieité no-
ble que les Connaisseurs estiraent toujours & qu' ils savent fi bien distinguer.
Pour m*acquitter de ma promesie envers le Public, j'ai dessiné, non seulement
tous les bâtimens de Palladio, mais ceux même que je crois être de son école. De
ce nombre sont la petite Maison de Messieurs Cerati, à Montecchio Precalzin 5 h
Maison de Mr. le Comte Pierre Caldogno, dans sa terre de ce nom > & celle d,e
Messieurs les Comtes Bissari, à Retorgole, que je ne puis attribuer à Palladio s
mais dont le cara&ère, analogue à sa manière, les lui fait attribuer par beaucoup
de gens. Je me ssatte cependant qu' examinant spigaeugeraent les desseins q«e j'
meilleurs bâtimens j& remarque avec ursejufté' partialité & la fincerité qui devrait toujours
critique les libertés que quelquesuns ont pri. guider la plume des écrivains. Dans celle de
ses, on les sautes qu'ils ont commises contre Palladio- il s' eil étendu- plus que dans les au-
]a bonne Architecture. Ses observations sont très, soit que le grand nombre de ses bâti-
fondées sur l'autorité deVitruve,sur l'exero. mens lui air fourni plus de matière, soitque
pie des anciens,enfin stu la raison jqu-iest en- la manière fimple 8c agréable de cet iîlustte-
-cote plus sa règle. Eloigné de toute préven- Architecte soit plus consorme à. ses idées siic
nos, Mr. Ternarsza écrit sis vies avec; l'im- cet art.
Si le génie de Palladio s'est faîe connaître dans I* invention des Plans & î' enj-
bellissement des Façades, il n'a pas moins éclaté quand il a fallu donner une nou-
velle forme à des maisons qui existaient auparavant Se surmonter les difficultés qui
se presentent Jorsqu' on veut concilier le vieux avec le nouveau & ennoblir des Fa-
çades /ans sortir des bornes de Y économie % & sans blesser les loix de la solidké
& de la proportion «
Pour être convaincu du mérite de Palladio à ctt égard on n'a. qu'à considerey
l'agréable Façade de la Maison de Mr. le Comte François Torm'eri, dessinée dans
ce volume i celle de Madame la Comtesse Schio, à Montecchio Precalzin; le su-
perbe Portique de Mr. Je Comte Alexandre Piovene > à Lonedo; & la Maison de
Messieurs les frères Ragona, aile Ghizzole. Cependant! quiconque a un peu d'ex-
périence comprend aisement combien il est difficile d' accorder le nouveau avec le
vieux. Le Comte François Aîgarotti, dans une lettre à Mr. Temanza, dit en par-
lant des deffeins que plusieurs- Architectes avaient tracés pour la Façade de St» Pé-
trone de Bolognej que s'ils étaient gravés> on verrait bien des "idées dissérentes de
tant d'hommes habiles fur un même point} <& fou- àa point auffl dissicile que V îsl U
comblnaîson du nouveau avec. V ancien.
Ces changemens, dans des maisons aux quelles Palladio a donné une nouvelle
foîmej seront u.i exemple fort utile pour les jeunes Architedes* Ils apprendront
que ce Maître de 1* art savait se conformer à la volonté & aux circonstances de
ceux qui lui confiaient la direction de leurs bâtimens» & donner en même terrss
aax ouvrages d'autrui l'empreinte de fon propre goût> & de cette simpiieité no-
ble que les Connaisseurs estiraent toujours & qu' ils savent fi bien distinguer.
Pour m*acquitter de ma promesie envers le Public, j'ai dessiné, non seulement
tous les bâtimens de Palladio, mais ceux même que je crois être de son école. De
ce nombre sont la petite Maison de Messieurs Cerati, à Montecchio Precalzin 5 h
Maison de Mr. le Comte Pierre Caldogno, dans sa terre de ce nom > & celle d,e
Messieurs les Comtes Bissari, à Retorgole, que je ne puis attribuer à Palladio s
mais dont le cara&ère, analogue à sa manière, les lui fait attribuer par beaucoup
de gens. Je me ssatte cependant qu' examinant spigaeugeraent les desseins q«e j'
meilleurs bâtimens j& remarque avec ursejufté' partialité & la fincerité qui devrait toujours
critique les libertés que quelquesuns ont pri. guider la plume des écrivains. Dans celle de
ses, on les sautes qu'ils ont commises contre Palladio- il s' eil étendu- plus que dans les au-
]a bonne Architecture. Ses observations sont très, soit que le grand nombre de ses bâti-
fondées sur l'autorité deVitruve,sur l'exero. mens lui air fourni plus de matière, soitque
pie des anciens,enfin stu la raison jqu-iest en- la manière fimple 8c agréable de cet iîlustte-
-cote plus sa règle. Eloigné de toute préven- Architecte soit plus consorme à. ses idées siic
nos, Mr. Ternarsza écrit sis vies avec; l'im- cet art.