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https://doi.org/10.11588/diglit.1680#0012
II
décrite avec beaucoup de clarté quoiqu'en peu de mots; îl ajoute; dans les ex-
trémités des plédcjlaux qui servent d'appui aux marches des quatre Toniques , .11 y
à des ftatues saites far Laurent Vicentln,-excellent Sculpteur. Puisque les éscaliers
étaient faits, & qu'on y avait placé les statues» l'on peut, ce me semblej con-
clurre que si le bâtiment n' était pas entièrement achevé, il était dumoins asisez
avancé pour qu'on n'y pût faire des ehangemens considerables. Mais quels seront
donc , pourrait-on demander, ceux dont Scamozzi se vante? Je crois pouvoir re-
pondre que pour ce qui regarde la distribution des parties intérieures, il ne pou-
vait absolument y toucher, Se qu'un Portique ou deux étant déjà faits, il se
trouvait obligé de suivre -exactement Ja proportion de ia bauteur des colonnes,
& se conformer aussi à la hauteur donnée aux entablemens» desorte qu'il lui re-
liait peu d'altérations à faire même dans l'extérieur.
Il y a peut-être à supposer que la Salle n* était pas arrivée au point de hauteur
que Palladio lui avait defiiné, & que la disférence qui se trouve entre le dessein
& 1* exécution est un des changemens de Scamozzi. Les. ouvertures faites au mi-
lieu des quatre éscaliers qui c°ndujA?n* avtx Portiques» dans la vue inutile de fa-
ciliter l'entrée aux lieux soutérrains, Se de les rendre par là. plus éclairés (a),
pourraient être aulsi de son invention> c' est peut-être à lui qu'on doit attribuer
les ornemens dequelqu' une des portes principales qui donnent sur la Salle, &qut
nuisent fort à l'harmonie générale» ainsi que ceux des quatre portes intérieures
de cette même Salle, qui servent d'entrée aux petits éscaliers par les quels on
monte à l'étage superieur & on deseend à l'inférieur» car ses ornemens ne son £
pas modelés surie goût dé Palladio, non plus que ceux du dôme, & ceux de la
balustrade, qui régnent tout autour delà Salle.
Voila quelles sont appasemrùent les" altérations de cet Archiïcëte Y qui cependant
h'ôtent rien au mérite d'un édifice que sa beauté réelle ainsi que les visites des
grands Seigneurs & des Connaisseurs les plus éclairés ont rendu célèbre par toute
l'Europe-
(a) Les quatre éscaliers qui conduisent aux Paru- dessînées. Il y a lieu d' éspsrer après cela»
ques avaient une ouverture au milieu, pat la qu'ils feront ôter aussî les ornemens super»
quelle_ on entrait dans les lieuK soutérrains, ssus des portes, des vestibules & des chambres,
& qui n'était pas consorme au dessein de dont le goût fait peu d'honneur à qui les a
Palladio. Meilleurs les MarquisCapta, Maîtres ordonnés, & moins encore à qui en a sormé
de la Rottndu, convaincus que ces ouvertures, le dessein 5 car i! est û rempli de confusions
sans être d'aucune utilité, ôtaient au bâti. inutiles , que même sans être Connailsear,
ment de so beauté, se déterminèrent à les te. avec un peu de sens commun, on ne peutle*
«Suite précïsement telles que Palladio les avait tionver que blâmables.
B
décrite avec beaucoup de clarté quoiqu'en peu de mots; îl ajoute; dans les ex-
trémités des plédcjlaux qui servent d'appui aux marches des quatre Toniques , .11 y
à des ftatues saites far Laurent Vicentln,-excellent Sculpteur. Puisque les éscaliers
étaient faits, & qu'on y avait placé les statues» l'on peut, ce me semblej con-
clurre que si le bâtiment n' était pas entièrement achevé, il était dumoins asisez
avancé pour qu'on n'y pût faire des ehangemens considerables. Mais quels seront
donc , pourrait-on demander, ceux dont Scamozzi se vante? Je crois pouvoir re-
pondre que pour ce qui regarde la distribution des parties intérieures, il ne pou-
vait absolument y toucher, Se qu'un Portique ou deux étant déjà faits, il se
trouvait obligé de suivre -exactement Ja proportion de ia bauteur des colonnes,
& se conformer aussi à la hauteur donnée aux entablemens» desorte qu'il lui re-
liait peu d'altérations à faire même dans l'extérieur.
Il y a peut-être à supposer que la Salle n* était pas arrivée au point de hauteur
que Palladio lui avait defiiné, & que la disférence qui se trouve entre le dessein
& 1* exécution est un des changemens de Scamozzi. Les. ouvertures faites au mi-
lieu des quatre éscaliers qui c°ndujA?n* avtx Portiques» dans la vue inutile de fa-
ciliter l'entrée aux lieux soutérrains, Se de les rendre par là. plus éclairés (a),
pourraient être aulsi de son invention> c' est peut-être à lui qu'on doit attribuer
les ornemens dequelqu' une des portes principales qui donnent sur la Salle, &qut
nuisent fort à l'harmonie générale» ainsi que ceux des quatre portes intérieures
de cette même Salle, qui servent d'entrée aux petits éscaliers par les quels on
monte à l'étage superieur & on deseend à l'inférieur» car ses ornemens ne son £
pas modelés surie goût dé Palladio, non plus que ceux du dôme, & ceux de la
balustrade, qui régnent tout autour delà Salle.
Voila quelles sont appasemrùent les" altérations de cet Archiïcëte Y qui cependant
h'ôtent rien au mérite d'un édifice que sa beauté réelle ainsi que les visites des
grands Seigneurs & des Connaisseurs les plus éclairés ont rendu célèbre par toute
l'Europe-
(a) Les quatre éscaliers qui conduisent aux Paru- dessînées. Il y a lieu d' éspsrer après cela»
ques avaient une ouverture au milieu, pat la qu'ils feront ôter aussî les ornemens super»
quelle_ on entrait dans les lieuK soutérrains, ssus des portes, des vestibules & des chambres,
& qui n'était pas consorme au dessein de dont le goût fait peu d'honneur à qui les a
Palladio. Meilleurs les MarquisCapta, Maîtres ordonnés, & moins encore à qui en a sormé
de la Rottndu, convaincus que ces ouvertures, le dessein 5 car i! est û rempli de confusions
sans être d'aucune utilité, ôtaient au bâti. inutiles , que même sans être Connailsear,
ment de so beauté, se déterminèrent à les te. avec un peu de sens commun, on ne peutle*
«Suite précïsement telles que Palladio les avait tionver que blâmables.
B