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Bertotti Scamozzi, Ottavio
Les bâtiments et les desseins de André Palladio: avec des planches, qui répresentent les plans, les facades, et les coupes (Band 2) — Vicenza, 1796

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https://doi.org/10.11588/diglit.1680#0026
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Itre Auteur. Et si l'on mé:rattardé s pourquoi né lui attribuerait-ôn pas aussî !'■
éscalier principal, quoiqu'il disfère de celui qui est trace dans le dessein, o& la
\ largeur est égale à la longueur du Portique, tandis que dans l'exécution il n*a
; que celle de l'arcade du milieu de ce même Portique? Les deux petites terrasses
découvertes, dont l'éscalier est flanqué, & dont les balustres répondent aux deux
aîles du bâtiment, au dessous des quelles il y a deux portes qui conduisent au
• rez-de-chaussee, auront été, par la même raison, inventées par notre Auteur s
; quoiqu'on ne les rencontre point dans ses desseins.
J'ai trouvé cette maison si éloignée du goût exquis de notre célèbre Archite-
cte, que je n'aurais osé la lui attribuer, si les de/Teins ne m' eussTent: assuré qu*
elle lui appartient. Il est vrai que ce bâtiment^ dont la solidité est le plus grand
mérite, ne manque pas d'un air de grandeur, mais il s'en faut bien qu' il aie
cette éiegance que Palladio a acquise depuis par l'obsèrvation des bâtimens de
Rome, & qui respire dans ses autres ouvrages. C'est envain qu'on y recherche l*
Euritmye : elle manque -en- dedans aussibien qu5 en dehors ; on ne trouve dans ce
bâtiment ni bandes, nî corniches, ni&ks, gui lient les parties entr*elles, &
produisent 1'unité; les piédroits des portes aussî intérieures qu'extérieures sont
tout à fait sans omemens; une seule corniche.., dont la forme ressemble à celles
de SerHus, & qui tient au £oût des premiers siècles après la rénaissance de 1' Ar-
chitecture, environne la maison, mais elle n'eft pas continuée. Cette corniche 8c
les Ibalastres de î'éscalier 8c des terrasses sont les seules pierres ©rnées qu'il y -ait
en tout ce bâtiment, soit à l'intérieur, soit à l'extérieur.
J'ai dit ce que je pensais des variétés considerables que l'on rencontre dans
<ce bâtiment relativement au dessein; je ne prétens pas cependant avoir devine
juste; des personnes plus éclairées pourront, en /ulvant ces traces, parvenir à Ja
vérité que je n'ai peut-être pas sû découvrir. Il sera toujours vrai que ce bâti-
ment, quelqu'il soit» est digne de la plus grande consideration, surtout pour F ad-
dition de quelques parties importantes, comme des chemins très-commodes, soûte-
nus par des pilastres■ ■& de voûtes, qu'on a élevées à grands fra'ix sur une petite
colline en pointe, & qui conduisent à la maison Ça). Ce qui la rend surtout
charmante & délicieuse, c'est I*aménité du lieu; les peintures des artistes qu'on
nommés, dont on i'a décote, contribuent beaucoup à son mérite. Tout cela y
attire les Connaisseursv qui ne cessent d'admirer le bâtiment, autant que les em-
feelîissemens & l'ardre qui y fait briller la nature par le secours de l'art.
(a) Pour rendre cette maison plus cotamode potsr le mé. chemins appuyés sur les voûtes , etiuc ieasteoup
nage de la campagne, on y a sait des cours & des deeepense. Palladio Liv. II. chaj. XV. pag. «S.
' . TomJL D
 
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