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Bertotti Scamozzi, Ottavio
Les bâtiments et les desseins de André Palladio: avec des planches, qui répresentent les plans, les facades, et les coupes (Band 2) — Vicenza, 1796

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https://doi.org/10.11588/diglit.1680#0041
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Les grandes chambres sont quarrées; les moindres ont deux quarrés de longueur j
elles sont toutes voûtées. La hauteur de ces dernières est composée de deux lar-
geurs» moins un pieds sept pouces; leur voûte est un demi cercle, & son impo-
rte a une vingtième partie de la hauteur j mesurée depuis le plancher jusqu'au
sommet de la même imposte. Les grandes chambres ont, de haut, une fois &
un tiers de leur largeur; la longueur du rayon de leur voûte surpasse la moitié
de cette même largeur de six "pouces; l'imposte a presqu'un seizième de la hau-
teur j mesurée aussi depuis le plancher iusqu' au sommet de cette imposte, qui n'.
est, ainsî que les autres, xju'une simple. bande, sans aucun membre-
Le plafond de la Salle est uni & en bois; sa hauteur approche de la moyenne
proportionnelle harmonique entre la longueur & la largeur. Peut-être aurait-il du
être voûté; dumoins sa hauteur scmble l'exiger.
Le Portique fait en arcades est très-majestueux : deux largeurs, moins dix pou-
ces, en forment la longueur; il est orné tout autour avec des pilastres Doriques ,
dont la huitième partie de la hauteur ferme sa proportion de la corniche archi-
travée. Sa voûte, qui est un demi cercle, s'appuyé sur cette corniche, & sa
hauteur répond à la mo3renne proportionnelle harmonique, qui resaite des deux
dimenswns. Cette variété de proportions & de hauteurs rend necessairement fort
inégal l'étage superieur, que l'Auteur a entièrement négligé, l'ayant destiné,
aînsi qu'il le dit lui même{<0, pour des réservoirs & des logemens de domestiques.
Il semble que Palladio ait voulu, en faisant c« bâtiment, imiter les Grecs,
qui avaient dans leurs maisons des logemens particuliers pour les étrangers, o&
ils les kissaient jouir de toute leur liberté, qui est un des principaux agrémens
de la vie (b). Voila apparemment pourquoi notre Architecte a fait ici deux mai-
sons qui, quoique réunies dans un seul corps de logis, sont cependant si éloi-
gnées l'une de l'autre, que deux nombreuses familles pourraient y habiter sans
nullement s'incommoder l'une & l'autre.
Outre les deux parties que je viens de décrire, il y a , dans ce bâtiment, d*
autres Appartemens aux quels les deux Portiques à colonnes donnent la communi-
cation . Ces Appartemens peuvent seryir pour loger les domestiques s d'autant plus
qu' ils
(a) Palladio Liv. II. chap. 15, .cliez, eux > de le saire manger le premier jour
(h) Vitruve Xîv. VI. chap. 10. à leur table, & après de lui donner un loge-
tAtix deux cotes de ces bâtimens en salsait d'Mi* rnent dans ces quartiers, oU Ils lui envoyaient
très appartemens y qui avaient leurs pertes tout ce qui était necessdire pour sa swbsïslance,
particulières & toutes.les commodités necessaires de manière que V étranger se trouvait dans la
peur y loger Us étrangers i car une des coûtu. même liberté que s'il eût été chez, lui. Palla».
Jtrunger d>o Liv«.H. chap. n.
 
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