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les scènes principales de la vie du Christ, quinze perles sertis-
sant un diamant, est, nous ne craignons pas d’y insister, un
monument du plus haut comme du plus sérieux intérêt pour
l’histoire de la primitive École flamande et des origines de
l’art.
« Sont-ils de Memling ces merveilleux panneaux ? Sont-ils
plutôt de quelque autre élève des Van Eyck, on bien de ce Gérard
David, de cet Hugo van der Goës, ou de ce Sluerbout dont nous
savons encore si peu de chose ?
« Le temps, les documents, les éléments de comparaison et
d’étude, tout manque à notre critique pour résoudre sur l’heure,
avec preuves à l’appui, l’attirant problème que posent ces déli-
cates peintures, véritables miniatures à l’huile, ingénieuses
autant qu’ingénues, si exquises dans leurs fins détails, toutes
d’une simplicité d’inspiration et d’une grâce d’exécution égale-
ment charmantes et fortes. Ah ! cet art du quinzième siècle, que
d’énigmes laborieuses il présentera longtemps encore !
« Mais, à quelque nom qu’on s’arrête dans la recherche de
ces précieuses peintures, il n’en demeure pas moins acquis que
nous sommes en présence d’une œuvre hors ligne, capitale,
historique au premier chef, et de tous points.digne de prendre
place dans la plus noble collection ou dans le plus riche
musée ; et, s’il en devait advenir, comme nous osons le souhaiter,
c’est dans un des nôtres qu’elle ne tarderait guère à trouver cette
place. Croyez, au surplus, que plus d’un de ces petits panneaux
où se déroule avec tant de naïveté et de grandeur quelque
épisode de la vie du Christ, n’y ferait point trop insuffisante
figure. »
MIERIS (Willem)
31 — Danaé.
Elle est représentée sur un lit de repos; près d’elle, un
Amour soulève son voile; au premier plan, un autre Amour
recueille les pièces d’or.
Grande finesse d’exécution.
B. — H., 0m,56. L., 0m,43.
les scènes principales de la vie du Christ, quinze perles sertis-
sant un diamant, est, nous ne craignons pas d’y insister, un
monument du plus haut comme du plus sérieux intérêt pour
l’histoire de la primitive École flamande et des origines de
l’art.
« Sont-ils de Memling ces merveilleux panneaux ? Sont-ils
plutôt de quelque autre élève des Van Eyck, on bien de ce Gérard
David, de cet Hugo van der Goës, ou de ce Sluerbout dont nous
savons encore si peu de chose ?
« Le temps, les documents, les éléments de comparaison et
d’étude, tout manque à notre critique pour résoudre sur l’heure,
avec preuves à l’appui, l’attirant problème que posent ces déli-
cates peintures, véritables miniatures à l’huile, ingénieuses
autant qu’ingénues, si exquises dans leurs fins détails, toutes
d’une simplicité d’inspiration et d’une grâce d’exécution égale-
ment charmantes et fortes. Ah ! cet art du quinzième siècle, que
d’énigmes laborieuses il présentera longtemps encore !
« Mais, à quelque nom qu’on s’arrête dans la recherche de
ces précieuses peintures, il n’en demeure pas moins acquis que
nous sommes en présence d’une œuvre hors ligne, capitale,
historique au premier chef, et de tous points.digne de prendre
place dans la plus noble collection ou dans le plus riche
musée ; et, s’il en devait advenir, comme nous osons le souhaiter,
c’est dans un des nôtres qu’elle ne tarderait guère à trouver cette
place. Croyez, au surplus, que plus d’un de ces petits panneaux
où se déroule avec tant de naïveté et de grandeur quelque
épisode de la vie du Christ, n’y ferait point trop insuffisante
figure. »
MIERIS (Willem)
31 — Danaé.
Elle est représentée sur un lit de repos; près d’elle, un
Amour soulève son voile; au premier plan, un autre Amour
recueille les pièces d’or.
Grande finesse d’exécution.
B. — H., 0m,56. L., 0m,43.