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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0203
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DÉCADENCE. u>i

Ce peintre siamois, le plus habile sans contredit de tous ceux qui ^travaillaient de son tems à
Sienne, et dont le nombre était assez grand, l'ut le père ou le régénérateur de cette Ecole particu-
lière, comme Cimabué de celle de Florence, et Giunta de celle de Pise. 11 sut, comme ces deux
maîtres, profiter de ce qu'il reconnut de meilleur dans les ouvrages des Grecs qui les avaient instruits
les uns et les autres.

Le tableau dont il s'agit porte la date de l'an iaai (a). La composition en est bien entendue. La
Vierge est assise avec assez de majesté sur un grand siège richement orné; l'antique suppedaneum
est sous ses pieds; les draperies présentent dans l'ensemble une disposition assez heureuse* les
plis seulement en sont trop serrés et trop multipliés. La tète de l'enfant, qu'on voit gravée ici
d'après un calque, ne manque pas d'une certaine douceur; et les contours de celle de la Vierge
joignent à ce mérite plus de grâce et de noblesse. Le coloris a aussi quelque chose de plus doux
que celui des peintres qui avaient travaillé jusqu'alors; toutefois il offre encore la teinte brune de
l'âge précédent.

La date de l'année 1221 donne lieu de croire que Guido était né dans le commencement du
XIIP siècle, ou plutôt vers la fin du XH°, et il en résulte pour l'Ecole de Sienne une antériorité
incontestable sur l'Ecole de Florence ; mais celle-ci peut à bon droit se consoler de cette plus grande
ancienneté de sa rivale, en considérant la nombreuse et honorable série de ses maîtres, et l'impor-
tance de leurs travaux, auxquels sont dus, ainsi que nous le verrons, les progrès et l'entier réta-
blissement de l'Art.

Quoi qu'il en puisse être à cet égard, l'influence de l'Ecole Grecque ne se fait pas moins recon- Pl.cviu.

Tableai
détrempe, par Cim;i-

naître dans les ouvrages de Cimabué que dans ceux de Guido de Sienne.

Ciinabué naquit à Florence vers l'an 12/jo. H était issu, comme Léon-Baptiste Albert! et Michel- budde Floret
Ange, d'une famille noble : ainsi tous trois ont attesté la justesse d'une des opinions de l'antique
Ecole Grecque, qui croyait qu'une condition libre et une éducation soignée étaient un des moyens
les plus propres à élever le génie des artistes vers la perfection, et qui, d'après ce principe, honorait
les arts d'imitation du litre glorieux d'arts libéraux.

Cimabué commença par travailler sous les maîtres grecs établis â Florence. Nous en avons déjà
donné une preuve, en ce qui concerne le mécanisme, dans la planche CVI, N° 14. On en trouve
encore quelques indices, mais moins sensibles, dans le fameux tableau sur bois, en détrempe, con-
servé jusqu'aujourd'hui à l'église de S" Maria Novella de Florence. Ce tableau fut l'objet d'une
attention singulière de la part d'un monarque, et le sujet d'une fète publique (b), enthousiasme
qu'il faut pardonner â un teins d'ignorance. Tel est l'étonnement que témoignèrent les Grecs, à la
vue des statues que l'ancien Dadalc faisait, disaient-ils, marcher.

C'est ce tableau de Cimabué qui est gravé sur la planche CVIII. La Vierge a moins de dignité
et de grâce que celle de Guido de Sienne, que nous venons de voir â la planche précédente. Mais
Cimabué surpasse Guido dans la figure de l'enfant et dans les tètes des anges qui entourent la Vierge.
Celle que j'ai fait calquer sur l'original en est une preuve suffisante. Le dessin en est plus correct,
ce qui était le premier pas qui put conduire l'Art vers son amélioration. Ce fait suffit pour qu'on
doive placer Cimabué au-dessus des maîtres grecs, de Giunta, de Guido, et de tous les artistes
qu'on s'est plu â regarder comme ses prédécesseurs. Ils l'ont en effet précédé par l'âge, mais ils ne
l'emportent nullement sur lui, quant aux connaissances et au talent.

(«) Cetobleauest parfaitement conservé dans tes partiel principales, Queni Chrinus lenis nullit vettt ugere penix.

maisil a été fort retouche dan. celles où se voient le* a11(iea, a droite et Q|) ^^ llo|, .^HbZ^^/^r.Vlonne a.

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On lit au bas I iiisi iijiiio» suivante, tjue ] .n c.il.|iti-L-, m .taus laquelle

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Montfeucon trouve un contre-sens t „,«r,um ,«,„«,,„, paB. Jao.,, ^^^^.^ jn ,.An lnAmM ,(„ rhabitation de l'artiste
precqu'il a lu nolit, au lien tlo velit. u(] .| ^^ fi(r0 ]o

t Me Guido de Senis diebus depînxit amenis,
 
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